Pdv Levi
-"Et tu crois que je vais te laisser faire sans rien dire ?"-"non, mais tu sais très bien que tu ne peux pas me faire changer d'avis."
Elle remplit ma tasse déjà vide de thé, se resservit et prit une poignée d'amuse-gueule.
-"Levi. Je te savais stupide, mais là, ça dépasse de loin ce que j'imaginais."
-"C'est pathétique comme technique."
-"C'est toi qui es pathétique. Ton amoureuse est en train de sombrer dans la folie, elle vient de t'avouer qu'elle a passé deux ans à se faire torturer, elle s'ouvre enfin à toi et qu'est-ce que tu fais ? Tu décompes sans prévenir, la laisse seule et veut faire ton héros en tuant des gens."
-"ils le méritent."
-"mais elle ne mérite pas de vivre ça en ce moment précis. Levi... Tu l'as enfin retrouvé, ne fais pas tout foirer."
-"mais je-"
-"Si tu continues à t'acharner et à te persuader que tu as raison, soit. Mais tu peux oublier une personne qui s'appelle Maelys si tu fais quoi que ce soit demain."
-"Oï, t'en fais trop là. Je ne vais pas les laisser échapper à leur sanction."
-"Ils pouriront certainement en prison."
-"Ce n'est pas suffisant."
-"Ce n'est pas à toi de trancher là-dessus. Tu n'es plus un voyou des bas-fonds Levi, mais un soldat."
Je soutenais son regard pendant un moment puis me levai de manière tellement brusque que ma chaise s'écrasa sur le sol dans un grand fracas.
-"tu remets la chaise à sa place. Et doucement. C'est pas toi qui va la payer si elle se casse que je sâches."
-"Va te faire voir."
Néanmoins, je la soulevais avec mon pied du mieux que je pouvais et quittai la pièce, Maelys me suivant.
-"T'as un peu retrouver la raison ?"
-"fermes la gamine."
-"Allez, ta princesse t'attend."
-"Putain ce que t'es chiante."
Les mains dans les poches, je m'engageais à nouveau sur le chemin de pierres. J'ignorais à ce moment que derrière moi, Maelys essayait du mieux qu'elle pouvait de retenir ses larmes.
Je décidais de passer la nuit dans une petite auberge du coin et m'en allais aux premières lueurs de l'aube vers le Q.G. La journée était déjà bien avancée quand je suis enfin arrivé à cause des routes bloquées par la neige. J'espérais qu'elle avait aussi retardé la diligence de [t/p] car j'avais beau n'avoir aucune idée de l'heure du départ, je savais qu'un si grand procés commencera assez tôt et que pour se rendre jusqu'à Sina, il fallait plusieurs heures. Si les conditions météorologiques étaient plus adéquates, ils seraient sortis dés le levée du soleil, mais c'était une toute autre histoire à présent.
Sous le porche du palais, les deux gardes de la dernière fois avait passé la relève à deux autres camarades. En me voyant m'approcher dans des vêtements de civils, il bloquérent l'entrée, me prenant pour quelqu'un d'autre. Mais un regard noir suffit pour qu'ils me reconnaissant et qu'ils me laissant entrer.
Comme c'était l'heure des entraînements, le chateau était désert. Hanji et Erwin étaient introuvables, sans parler de [t/p]. En entrant dans mon bureau, je vis une note sur le pas de la porte, laissé par Hanji à en juger par l'écriture.
"On est déjà partis. Désolée de ne pas t'avoir attendu, la prochaine fois que tu comptes faire une crise d'adolescence et disparaître de la circulation préviens nous. Ce n'est pas comme si on était et qu'on s'enquiétait pour toi. Je ne sais pas de quoi toi et [t/p] avez parler, mais aprés votre entraînement, elle est entrée dans un état presque hystérique. Elle n'assistera peut-être pas au procés, mais elle a insisté pour venir dés qu'elle a un peu reprit ses esprits. Toi, ne fais de conneries et tiens toi sage pour une fois. On rentre demain matin normalement."
J'achevais ma lecture en me massant les tempes et m'écroulais sur un canapé. Je regrettais énormément mes actes qui me semblaient bien puérils maintenant.
La journée était passée si lentement et si vite à la fois. Depuis que [t/p] est revenu, j'ai fait des effors et j'ai commencé à réduire ma consommation de cigarettes. Avec du recul, c'était une décision complétement stupide, comme tout ce que j'ai fait depuis plus de deux ans. Je m'étais plongé dans la paperasse administrative et dans le ménage.
Ce n'était certainement pas suffisant, mais pour m'excuser du manque de maturité de ma réaction envers [t/p], moi que les mots trahissaient à chaque fois, j'avais décidé de nettoyer sa chambre de fond en comble, m'étais débarassé des vêtements rongés par les mites pour les remplacer par de nouveaux sous les conseils de Marianne, une soldate que je voyais souvent avec [t/p] depuis son retour et qui m'avait promis de garder le silence quant à ma requête, comme Petra l'avait accompagné et que je me voyais mal me tourner vers quelqu'un d'autre. Il était clair que ma belle [c/c] n'avait pas vraiment les moyens de se payer une nouvelle garde robe. Peut-être que le procés allait aboutir au transfert de tous les biens de la famille à elle, mais j'étais conscient qu'un geste pareil vanant de moi allait lui faire plaisir.
On dit que la nuit porte conseil. Dans mon cas, toutes mes réglexions me menaient à une seule conclusion. Si [t/p] me pardonnait, si elle acceptait de me donner une seconde chance, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour le rendre heureuse, pour rattraper le temps perdu et essayer autant que possible de lui faire oublier les deux affreuses annéesqu'elle a passé, même si je me disais que c'était impossible.
Aux premières lueurs du jour, aprés une nuit sans sommeil, j'entendis le bruit des sabots des chevaux et sautait presque jusqu'à la fenêtre pour voir deux carrosses s'arrêter devant les grandes portes.
[t/p] fut la première à descendre. Elle semblait avoir récupérer et être sortie de son état de folie. Un sourire radieux ornait son visage et quand nos regards se croisèrent, elle me gratifia d'un petit geste de la main et son expression traduit son immense joie. Doucement, je descendis les escaliers pour rencontrer Hanji en bas, avec Mike, entrain de parler. Ils me virent et s'arrêtèrent avant de s'approcher de moi. Hanji semblait tiraillée entre l'envie de sautiller partout et celle de me donner un magnifique coup de poing. Après quelques instants de silence, elle se décida enfin à parler.
-"[t/p] est dehors, tu peux aller la rejoindre. Je l'ai laissé partir à la forêt avec Petra, elle a besoin d'aur frais."
-"ça s'est mal passé ?"demandais-je en fronçant les sourcils.
-"non, pas du tout. Mais ce qu'elle a vécu n'est pas facile... Elle a besoin de se vider un peu l'esprit."
Sans un mot de plus, je me mis presque à courir jusqu'à l'orée de la forêt où je vis [t/p] avancer doucement avec Petra. En me voyant, la rousse fit le salut et s'en alla discrètement pour nous laisser seuls. Une fois arrivé prés de [t/p], elle se tourna vers moi et je pus déceler dans ses yeux un vide qui achever de me convaincre que c'était le bon moment pour faire ce que j'allais faire.
-"[t/p]?"
-"mmh"répondit-elle un peu absente.
-"je t'aime."
~Caporal Neko
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Quand nos regard se sont recroisés...(levixreader)
Fanfiction/!\Tome 2 de ma fanfiction: "le jour où nous nous sommes revus."/!\ Deux années se sont écoulés depuis que [t/p] a quitté le bataillon pour rejoindre les bas-fonds sans que ses amis ne le sachent. Les explorateurs se sont presque tous adaptés à son...