Aidexdéclaration

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Pdv Levi
-"Levi !"entendis-je quelqu'un crier.

La personne qui m'a interpellé est en train de courir ppur me rattraper alors que je suis à la lisière de la forêt. Je reconnais la silhouette de [t/p] se dessiner doucement à l'horizon. Elle ne porte pas des vêtements de civil comme elle en avait l'habitude dernièrement, mais son uniforme de soldat et son équipement tridimensionnel.

Apparemment, je ne suis pas le seul qui pensait à une petite balade dans la forêt pour me changer les idées...

Normalement, les soldats n'avaient pas le droit de se balader avec l'équipement en dehors des entraînements, encore moins de les utiliser. Les ressources manquaient au bataillon, et ce n'était pas avec leur minable salaire de soldat que les explorateurs pouvaient se permettre de rembourser le prix des bouteilles utilisées et de subvenir à leurs besoins. Mais [t/p] est la riche héritière d'une famille, et j'ai un petit bonus que m'offre mon rang et qui me permet cette folie de temps en temps.

J'aurais aimé la rejoindre et la serrer dans mes bras, mais j'en avais marre. Marre de cette relation où nos sentiments étaient à la fois clairs et flous, marre de cette amour chassé-croisé où on se cherchait constamment sans se trouver.

Sans compter le terrible doûte qui s'est immiscé en moins depuis ma déclaration. Et si [t/p] m'avait entendu ? Et si elle avait juste fait semblant d'avoir la tête dans les nuages pour ne pas devoir me rejetter et me blesser ?

Putain...

Je l'ignorais et continuais mon chemin vers la ceinture d'arbres qui bordait le quartier général. La [c/c] s'époumonait derrière moi, et je me contentais de lui adresser un signe de la main avant de planter mon grapin dans le premier tronc qui s'offrait à moi. Je me propulsais dans les airs et le sifflement du vent couvrait le bruit de l'équipement de [t/p] qui volait à présent elle aussi pour me rattraper.

-"Mais Levi putain ! Tu vas t'arrêter bon sang ?!"

Je l'entendais à peine et continuais de me balancer de branche en branche, d'arbre en arbre. Cette sensation était enivrante, et mon entraînement me permettait de réaliser des manœuvres uniques qui ouvraient les portes de nouvelles sensations plus addictives que toutes les drogues.

-"Tu veux jouer à ça ?"lanca t-elle en me rattrapant dangereusement.

Je plantais mes deux grapins à l'horizontale et loin de s'y attendre, elle continua son chemin en me dépassant. En profitant de la propulsion que m'offrait ma dernière manipulation, je me lançais dans les airs, assez haut pour avoir une vue imprenable sur l'étendue verte qui se dressait devant moi.

Alors que j'allais redescendre, [t/p] me percuta de plein fouet, volontairement à en juger par son sourire, et je dus la rattraper et atterrir sur la branche la plus proche pour éviter qu'elle ne se transforme en bouillie en s'écrasant au sol.

À force de faire des acrobaties aériennes nous étions déjà arrivés prés du lac.

-"espéce d'inconsciente ! T'es conne ma parole ! Tu aurais pû mourir merde !"

Elle continuais de sourire malgré le savon que je lui passais et attendis que je finisse pour prendre la parole.

-"je savais que tu allais me rattraper. Je te fais confiance Levi. Et puis, tu as enfin décidé de me parler."répondit-elle avec un rictus moqueur.

-"tch..."

-"plus sérieusement" commença t-elle en s'asseyant à califourchon sur la branche, "pourquoi me fuyais-tu?"

-"je ne te fuyais pas. Tu me suivais. Nuance."

-"Eh ! C'est à moi de dire ce genre de phrases je te signale !"

Un silence pesant s'installa entre nous alors que j'enlevais ma veste et lui tournai le dos en passant mes mains sur mon visage.

-"Levi."

-"mmh ?"

-"tu sais que j'étais chez Maelys ?"

-"Ouai, on m'en a parlé. Elle t'a raconté quoi comme conneries ?"

-"Que je devais prendre mon courage à deux mains et te dire que je t'aime-"

Alors que je me retournais, sous le choc, je la vis mettre sa main sur sa bouche, comme pour éviter d'en dire plus.

-"Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu as dit au juste ?"

Reste plus qu'à espérer qu'elle ne me sorte pas le "comme un frére".

-"Bon, il est trop tard pour me rattraper maintenant alors autant y aller de but en blanc... Je t'aime... Et je... En fait, je ne sais pas."

Devant mon silence, un masque d'appréhension se plaça sur son visage.

-"tu... Tu penses toujours que Maelys racontait des conneries en me disant de... de faire... ça ?"

Je m'approchais d'elle et m'agenouillais pour être à sa hauteur. Elle baissa la tête en rencontrant mes yeux mais je la lui relevais en saisissant son menton.

-"je pense au contraire que c'est la chose la plus intelligente qu'elle a jamais dit."

Alors qu'elle était déjà rouge de gêne, je pouvais à présent presque voir de la fumée sortir de ses oreilles.

-"tu... Tu veux dire que..."

-"Je t'aime [t/p], depuis bien plus longtemps que tu ne peux imaginer."

Doucement, je déposais un baiser sur son front puis revint à ma place initiale, mes joues commençant aussi à s'empourprer.

Une tornade de sentiments me tiraillait. Une joie proche de l'euphorie, un soulagement sans pareil, mais surtout, un amour sincère pour la femme qui était assise à mes côtés.

Bon ok, c'est beau tout ça, mais je suis supposé foutre quoi maintenant ?

Je vis du coin de l'œil [t/p] sortir quelque chose de sa poche. Une petite boîte de Granola où elle piqua un biscuit avant de me la tendre.

(Nda: oHwidaddy voilà pour toi X)).

J'en pris un et elle posa la boîte entre nous, sur le tronc d'arbre. Doucement, nos mains se rapprochérent, jusqu'à frôler la boîte, avant de doucement se poser au dessus de couvercle.

Avec hésitation, chacun de nous deux bougeait ses doigts d'un millimètre, revenait en arrière, réitérait son geste jusqu'à ce que que nos doigts s'enlacent.

Je voulais sortir la boîte que je gardais toujours avec moi en ce moment. Je n'avais plus envie d'attendre, je ne pouvais plus attendre. En essayant de bouger un minimum, je pris la boîte et la posai entre nous deux, sur les Granola. [t/p] le sentit vu qu'elle tourna la tête vers nos deux mains.

Un soldat passa devant nous au même moment avec son équipement puis s'arrêta en face de nous. Discrétement, je lui glissais la boîte au creux de la main et nous nous éloignâmes à contre-coeur.

-"Caporal-chef Levi, Caporal-chef [t/p], la caporal-chef Sandy est rentrée."

~Caporal Neko

Quand nos regard se sont recroisés...(levixreader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant