Peurxamie

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Pdv Levi
-"[t/p] puta*n! Qu'est-ce qui t'arrive ?!"

Je me précipitai à ses côtès mais sa panique était tellement apparente et totale que j'eus moi aussi peur. Instinctivement, je poussais les lames loin de nous et essayai tant bien que mal de capter son attention.

Cependant, elle semblait enfermée dans sa bulle. Les mains plaquées sur les oreilles et les yeux fermés, elle répétait inlassablement des phrases incompréhensibles tant elle parlait vite, les larmes coulants par torrents sur ses joues.

Hébété, ignorant les raisons de sa réaction innatendue, je ne sûs quoi faire et m'approchai d'elle doucement, comme on l'aurait fait avec une bête féroce prête à bondir sur nous ou une bombe à retardement. Sauf que dans ce cas, c'était la femme que j'aime qui me faisait face. Je tentais un geste affectueux envers elle, essayai de lui prendre la main ou de la serrer contre moi. Mais dès que mes doigts frolèrent sa peau, elle poussa un petit cri pour m'en dissuader et se mura dans un silence inquiètant.

-"Jonh m'a torturé."

Comme ça, sans prévenir, elle avait lancé ces quatre mots avant de pousser un gloussement entre un sanglot et un rire. Un rire de folie.

Elle se mit ensuite à cligner des yeux en regardant autour d'elle, comme si elle reprenait enfin conscience. [t/p] me scruta longuement et en voyant que son regard était aussi vide que quelques secondes auparavant, je compris que sa crise n'était pas encore terminée.

-"Tu vois ça?"dit-elle en remontant la manche de sa chemise, me devoilant une série de cicatrices. Elle tira ensuite sur son col et me montre son ventre meurtri,"et ça? Et ça? C'est lui qui m'a fait tout ça. Mais c'est mes cousins qui l'ont envoyé. Il m'a séquestré très longtemps. Pendant deux ans. C'est long deux ans, très long même, tu sais ? Je t'ai attendu toi et les autres, mais tu n'es jamais venu. J'ai cru mourir, j'ai cru sombrer dans la folie. Tu sais que je l'ai laissé mourir pour pouvoir m'enfuir ? S'il n'avait pas perdu la vie ce jour-là, j'aurais pourri pour le restants de mes gens dans sa puta*n de cave et personne ne s'en serait rendu compte, même pas toi. Dis... Pourquoi tu n'es jamais venu ? Pourquoi tu m'as abondonné ?"

-"je ne t'ai jamais ab-"

-"Si!"hurla t-elle tellement fort que je vis deux soldats qui passait à une vingtaine de mètres de nous se retourner hâtivement.

J'aurais pû leur lancee un regard noir ou leur crier de déguerpir, mais je n'en avais plus la force. J'étais tellement choqué et boulversé que je ne cherchais même pas à la retenir quand elle se releva pour partir en trotinant vers le bâtiment principal.

S'en était trop. Entre la pression sur le bataillon, le retour innatendu de [t/p] et toutes ces vérités qui éclataient au grand jour comme une série de détonations consécutives, je n'arrivais plus à tout assimiler et je sentais mes repères disparaître.

J'en avais marre de courir derrière Hanji, Erwin et [t/p] pour en apprendre plus sur ce qui s'est passé ces deux dernières années au compte-goutte.

Une cigarette entre les lèvres et un sac sur le dos, je quittai le quartier général. J'avais gribouillé à la va-vite un mot pour Erwin et avais prévenu Erd de mon abscence en lui confiant le commandement jusqu'à mon retour. Après avoir pris la petite Sally avec moi, je fermai enfin la grande porte et montais à dos de mon cheval pour rejoindre le district voisin.

Les idées se bousculaient dans mon esprit beaucoup trop embrumé et j'errais dans la ville sans vrai bût avant de me rappeler que je m'étais fait la promesse d'emmener Sally voir une personne qui saura s'occuper d'elle, car malgré tout, je ne pouvais pas forcer Erwin, surtout dans les conditions présentes à receuiller une orpheline.

-"Maëlys ?"criai-je en m'engageant sur le chemin en pierre qui guidait vers une maison assez vielle et à l'écart des autres, Sally me suivant en sautillant joyeusement de dalle en dalle.

-"Levi! Ça fait longtemps."

-"Oui... J'avais besoin de parler à quelqu'un."

-"alors entre. Je viens de me préparer un thé à la menthe et quelques gâteaux, tu m'en diras des nouvelles."

Comme à chaque fois que je venais rendre visite à Maëlys, elle me donnait l'impression de savoir au préalable que j'allais la visiter. La jeune fille au cheveux ébènes était la fille de Faragon et je l'avais rencontré quand elle est venu récupérer les effets personnels de son défunt père après l'expédition.

Peut-être que si [t/p] n'avait jamais existé, ce serit d'elle que je serais éperdument amoureux: d'une beauté timide, elle avait un tempérament de feu et n'hésitait pas à dire haut et fort le fond de sa pensée, même dans cette société où l'on pouvait aller en prison pour ça. Maëlys avait pourtant, malgré son côtè tête brulée un petit côtè bienveillant qui faisait d'elle l'amie parfaite. Celle qu'on n'a pas besoin de voir quotidiennement pour que les liens ne s'effritent pas.

-"Alors, qui est ce petit boût de chou que tu m'as emmené cette fois."

-"C'est Sally. Une orpheline qui vient des bas-fonds."

En plus d'être la guérisseuse du petit district où elle vivait, Maëlys était la mère par adoption d'une dizaine d'enfants dont la plupart venait des bas-fonds.

Elle la prit sur ses genoux et lui parla un peu alors que je versais le thé.

-"Armin m'a dit que [t/p] est revenu."

-"Tu connais Armin ?"

-"C'est un ami très proche."

-"Je... Je ne sais plus quoi faire."

Voyons bien que j'avais besoin de lui parler d'in sujet sensible, elle envoya Sally rejoindre d'autres petits enfants dans une des pièces adjacentes.

Je lui racontais tout, sans omettre un seul détail et elle m'écouta avec attention, sans m'interrompe.

-"Et laisses-moi deviner, comme le procès est demain et que les [t/n] sortiront enfin de leur tanière pour aller tribunal, tu comptes faire une connerie."

-"Exactement."

~Caporal Neko

Quand nos regard se sont recroisés...(levixreader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant