Oublixsoins

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Pdv Reader
Ne recevant aucune réponse, je me retournai pour faire face à une Mirianne médusée. En suivant son regard, je tombai sur le chariot transportant les cadavres de ceux qui n'ont pas réussi à survivre.

Il ne fallait pas être une lumière pour comprendre qu'elle a du voir la dépouille d'un de ses proches qui est mort en expédition.

Mon coeur se serra. Même après tout ce temps, le souvenirs de tout les membres de mes escouades perdus était encore encré au plus profond de moi. Alors que j'allais essayer de la réconforter, elle s'avança vers la caléche qui nous avez emmené içi, le regard vide.

Quand on fut enfin arrivé, les membres du batallion n'étaient toujours pas rentrés. Elle s'appuya sur sa béquille pour monter à l'étage et rejoindre sa chambre. Je la rejoignis et m'assis sur le deuxième lit, en face d'elle. D'un coup, elle se mit à pleurer et à crier de douleur. Ses cris était tellement fort et strident que j'en étais tétanisée.

Je me sentais impuissante, ne sachant pas quoi faire. Je ne pouvais pas simplement lui lancer une ou deux paroles réconfortantes, elle avait l'air beaucoup trop déchirée pour que cela suffise à lui remonter un peu le moral. Je devais la serrer dans mes bras, lui montrer que quelqu'un était là, prêt à partager sa peine, mais j'avais trop peur. Je n'étais pas encore prête à avoir un contact humain direct, à toucher quelqu'un.

Mais je ne pouvais pas la laisser comme ça. Cette fille me faisais penser à celle que j'étais. À celle que j'étais quand on me torturait à la tour de la mort, loin de Levi que je croyais mort. À celle que j'étais quand j'avais perdu quelqu'un lors de ma première expédition. À celle que j'étais quand je me suis échappée de l'emprise de Jonh et que je maudissais mon existence. Sauf que toutes ces fois, il n'y avait personne pour me consoler et que j'étais seule, alors qu'elle, elle ne l'est pas.

L'abondonner serait comme abondonner celle que j'étais.

Je me rapprochais d'elle, tremblante, et posai une main hésitante sur son épaule. Elle leva les yeux vers moi et une larme coula le long de ma joue. Ce flot incontrôlable d'émotions et de souvenirs avait brisé les quelques barrières qui m'empêchait de trop m'ouvrir à cette fille.

Je la serrai dans mes bras doucement et au début elle fut surprise par mon geste. Ses cris s'arrêtèrent d'un coup et ses pleurs redoublèrent.

-"c'était...c'était...mon frère...j-je l'ai...l'aimais plus...q-que tout..."

Elle se mit à renifler bruyamment puis nicha sa tête dans mon cou et pleura, encore et encore. Je me mis à lui tapoter doucement le dos, espérant la calmer un peu. Je voulais l'aider, mais je ne savais pas quoi faire. J'étais perdue.

Après une demi-heure environ, elle releva enfin sa tête, à la manière d'un animal sortant de sa cachette, et me lanca un sourire qui se voulait rassurant. Ses yeux étaient bouffis et rouges, ses joues

Le battaillon était rentré, et entre temps, Mirianne avait finit par s'endormir. Je me trouvais seule alors. Je ne savais pas quoi faire: devais-je partir voir Erwin dans son bureau ou plutôt attendre qu'il vienne me chercher lui-même? J'optai pour la première solution et après avoir enfilé ma cape noire et en prenant les lettres, j'arpentais les couloirs du QG, évitant au maximum une rencontre innatendue avec un soldat.

Arrivée au couloir où se trouvait le bureau d'Erwin, plusieurs bribes de discussions parvinrent et mes oreilles et je compris que le Major n'était pas seul. À l'entente de la voix de Levi, mon cœur se serra. Elle n'avait pas beaucoup changé -à l'exception d'être un peu plus rauque- et je me rappelai en un instant de toutes ces paroles etde tout ces mots qu'on avait échangé.

Avant même que je puisse poser ma main sur la poignée de la porte, j'entendis des pas et couru me réfugier dans un petit couloir à proximité. Levi et Sandy quittèrent le bureau et passérent devant moi sans me remarquer. Après quelques pas, Levi se retourne alors que je me cachai encore plus.

-"qu'est-ce qu'il y'a Levi?"

-"j'ai cru qu'elle était l...rien. Viens, on y va."

Les larmes me montérent aux yeux. Même si je ne pouvais pas les voir, j'avais très bien entendu ses mots et j'étais partagée entre tristesse et joie. Je me laissai tomber, dos au mur et cachai mon visage de mes deux mains en soupirant fortement.

-"[t/p]?"

Je relevais la tête vers Erwin qui me tendis sa main pour que je me remette debout. J'acceptais volontier son aide et on parti en direction de son bureau.

-"alors? C'est... C'est vraiment toi?"

Embarassé par la situation, je gardais le silence.

-"je n'arrive pas à y croire... Qu'est-ce qu'il t'est arrivé?"

Avant que je répondes, quelqu'un pénétra dans le bureau en fracassant littéralement la porte. Avec sa queue de cheval toujours aussi ébouriffée et son air de psycopathe, difficile de ne pas reconnaître Hanji. Le temps ne semblait pas l'avoir changer. À ma vue, elle laissa tomber les feuilles qu'elle tenait et vint me serrer fort dans ses bras.

-"tu m'as tellement manqué!"

-"t-toi aussi Hanji..."

Elle me relâcha et se mit à sautiller sur place, mais quand mes yeux recroisérent les siens, elle sembla d'un coup beaucoup moins enjouée.

-"Mon Dieu... Qu'est-ce que... Qu'est-ce qu'il t'est arrivé?"

Je posai les lettres sur le bureau et avec Erwin, ils les lirent avec attention, une à une. Parler de cette histoire était encore trop dûr pour moi.

-"Comment ça se fait que tu ais survécu deux ans alors que ce... Que cet enc*lé te maintenait prisonnière et te..."demanda la brune.

-"il ne venait pas chaque jour... Je pense... J'avais perdu la notion du temps..."

Ils n'ajoutèrent rien et c'est Hanji qui se leva la première en m'ettrapant lé bras.

-"Viens, je suis sûre que Levi sera plus qu'heureux de te voir!"

-"non, s'il te plaît..."

-"mais... Pourquoi?"

-"je ne veux pas qu'il me retrouve dans cet état. Tant que je serais pas remise sur pieds, je ne pourrais pas lui faire face."

-"alors on va arranger ça au plus vite."déclara Erwin en se levant à son tour, "Hanji, je te laisse t'occuper d'elle. Ramènes nous la [t/p] qu'on connait si bien."

Dommage Erwin, mais ça ne se produira jamais.

~Caporal Neko

Quand nos regard se sont recroisés...(levixreader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant