[Grey's Anatomy fanfiction] - Karev Anatomy

Chapitre VIII : Un monde nouveau

Izzie descendit l'escalier, alla à la porte payer le livreur de pizza et vint prendre place sur le canapé. Les deux grandes boites carrées, posées sur la table-basse, attendaient que quelqu'un se jette sur elle. Assis par terre, Arthur la regardait s'installer, prenant une tranche de pizza hawaïenne. Il avait le bras gauche en écharpe, mis au repos depuis bientôt trois semaines.

-T'arrive même pas à avoir 20 dollars sur toi ? se moqua-t-il.

-Ca va, mon portefeuille et dans mon sac, qui est dans la chambre d'Alex, qui ne veux nous parler ni à l'un ni à l'autre. Et j'ai pu voir Shepherd à poil, sourit-elle.

-Pardon ! sursauta l'autre en manquant de s'étouffer avec un morceau d'ananas. Complètement?!

-Il se cachait avec un coussin, s'esclaffa la blonde.

-Ca devait être absolument grotesque.

-Il a même réussi à récupérer l'argent que Karev me doit.

-Ca fait au moins une personne qu'il n'ignore pas.

-Ca va ton épaule d'ailleurs ? s'enquit la jeune femme avec un regard désolé.

-Tu veux dire : depuis qu'il m'a empoigné après que je lui ai dit que Rebecca devait se faire interner et qu'il n'avait pas son mot à dire ? fit Arthur avec une fausse joie. Ca va très bien, merci.

-Je suis désolée, je n'aurais pas du t'impliquer, s'excusa Isobelle. Par ma faute, tu as perdu deux semaines de bloc.

-Bof, c'était juste une épaule luxée, rien de bien grave, surtout avec notre Torres nationale.

-Tu pourras bientôt reprendre ?

-Normalement, Calie a dit que si tout va bien, elle signe ma remise à 100% demain ainsi que mon autorisation d'aller au bloc.

-Donc, y a aucune séquelle, interrogea la blonde avec compassion.

-Aucune, heureusement. Sinon, là je l'aurais vraiment tué.

A ce moment, les interrompant dans leur discussion, Meredith rentra et les salua. Le jeune homme lui proposa de prendre part au repas, mais Izzie rappela, avec un sourire jusqu'aux oreilles, que Grey avait un beau cadeau qui l'attendait sous la couette. Ne comprenant pas vraiment, Meredith haussa le épaule, pendit son manteau et monta l'escalier. Les deux autres échangèrent un bref regard, et éclatèrent de rire. Ils passèrent le reste de la soirée à regarder le « DaVinci Code », dont Isobelle ne comprit pas la moitié de l'intrigue, trop occupée à médire de Karev. Meredith était redescendue au bout de deux minutes et s'était mise à fouiller avec vigueur les placards à la recherche de dieu sait quoi, un petit carnet noir à la main. Une fois le film terminé, Arthur aida un peu à ranger, puis salua les deux jeunes femmes et prit le chemin du retour. Meredith proposa de le ramener, ce qu'il accepta avec plaisir au vu du froid qu'il faisait.

Lorsqu'il fut de retour chez lui, il se prépara une tasse de3 thé et se posa dans son lit, fixant le plafond vermoulu de toute part. Il songea qu'il aimerait grandement pouvoir déménager, mais avec son salaire de résidant, c'était le seul appart qu'il pouvait se payer aussi proche de l'hôpital. Ses pensées vagabondèrent ensuite sur les dernières semaines, et particulièrement sur ce qui c'était passé le jour de son léger accident.

Izzie lui avait demandé de l'aide pour raisonner Alex, qui refusait d'admettre que Rebecca, sa copine cinglée, avait besoin d'être internée en psychiatrie après avoir tenté de s'ouvrir les veine. La blonde, comme à chaque fois, ne savait pas bien gérer les sautes d'humeur de Karev, se montrant trop gentil du point de vu de Newton. Pour sa part, il pronait le « aucune pitié, pas de traitement de faveur », un léger défaut dans certain cas, car la psychologie n'était pas son fort. Il avait donc signé le papier pour demander l'avis d'un responsable psy, se qu'Isobelle hésitait à faire. Dans un sens, il avait peu être fait ça par agacement contre Alex et sa bêtise (de sauter des heures de travail alors qu'il était déjà dans le rouge, ou peut être aussi un peu par sympathie pour Stevens. S'il fallait que quelqu'un passe pour un connard aux yeux de Karev, il préférait que se soit lui plutôt qu'elle. Bon, quand on voyait que de toute manière elle avait réussi à se prendre la tête avec lui après coup, il se demandait si ça en avait vraiment valu la peine.