Meredith : Il existe un phénomène, après un choc psychologique violent, que nous autres médecins appelons le choc-post-traumatique. Il se manifeste sous divers formes, déni, cauchemars, phases de psychose... Il diffère selon chaque patient, mais il a toujours comme point commun la fuite. Les personnes en choc-post-traumatique fuient inconsciemment ou sciemment ce qui les effraie. Ca peut aller du simple regard des autre jusqu'à fuir la vie. Le temps et les causes de guérison sont variables.
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Meredith se trouvait devant la porte d'un appartement, dans la banlieue est de Seattle, un des cartiers les moins chers de la ville. Elle se demandait encore pourquoi elle avait accepté de venir jusqu'ici. C'était le Dr Bailey qui le lui avait « gentiment demandé », et quand elle demandait les choses de cette manière, ça aurait été sacrément gonflé de refusé. La jeune femme alla de long en large dans le couloir, faisant les cent pas devant la porte. Elle n'arrêtait pas de se demander si elle allait vraiment toquer ou non. Elle était en plein cas de conscience. Elle aurait tellement préféré que Miranda ne lui ordonne pas ça. Bien sûr, elle pouvait toujours renoncer, retourner à l'hôpital et dire qu'il n'y avait personne. Non, mauvais plan ! Bailey finirait par savoir, et en plus, elle avouerait d'elle-même dès que le « Tiran » lui ferait ses gros yeux. Après encore quelques minutes d'hésitation, elle finit par prendre une grande inspiration, puis tendit la main pour toquer. Elle resta debout, les mains dans les poches, tapotant le sol du bout de sa chaussure, se pinçant les lèvres, espérant qu'il n'y ait vraiment personne. Malheureusement, quelqu'un déverrouilla et la porte s'entrouvrit, barrée par une chaine. La tête d'Arthur apparut, l'air interrogateur. Il ne devait pas avoir dormi beaucoup, vu les cernes qu'il se payait. Il vit Meredith et se figea.
-Salut, fit la brune sans bouger.
Il referma la porte un peu violemment. Meredith soupira en fermant les yeux. Bailey avait dit : « Jusqu'à ce qu'il te parle ». Elle toqua une seconde fois et précisa assez fort pour qu'il l'entende au travers de la porte.
-C'est Bailey qui m'envoi. Je partirais pas avant que tu m'aies parlé, alors ouvre.
Il y eut un moment de silence, Meredith resta immobile devant le panneau de bois. Puis la bruit de la chaine que l'on enlevait se fit entendre et la porte s'ouvrit. Sans lui parler, il lui fit signe de la tête d'entrer et elle obéit, découvrant le studio de Newton. Un matelas posé à même le sol, une cuisinière pourrie, une table de camping, un téléphone fixe posé sur un carton, le tout dans des murs blancs crasseux, décorés de multiples fissures, des cartons éparpillés un peu partout. La résidante s'avança jusqu'au centre de la pièce, les mains dans les poche de sa veste et fit un tour sur elle-même pour contempler tout le décor, puis elle reposa les yeux sur Arthur, qui la fixait, adossé à la porte, les bras croisés. Ils restèrent là, à se toiser l'un l'autre en silence pendant un long moment.
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Dans la salle de conférence, Webber avait réuni tous ces chefs de services pour leur annoncer le départ d'Arthur Newton. Il leur avait appris avec calme la nouvelle, et ils étaient restés figés, le regardant d'un air médusé dans un silence pesant. Finalement, ce fut Hahn qui le brisa, d'un ton énervé.
-Comment ça, Newton a démissionné ?!
-Attendez, ajouta Torres qui regardait la table d'un air songeur, essayant d'assimiler la nouvelle. C'est vraiment vrai ?! Je veux dire... ce n'est pas une blague ?
-J'aurais aimé, mais non.
-Vous avez reçu un faxe, Richard, mais est-ce qu'il vous l'a confirmé de vive voix ? demanda Shepherd avec un calme déconcertant, fixant le Chef droit dans les yeux.
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[Grey's Anatomy fanfiction] - Karev Anatomy
Hayran KurguUn nouveau résidant débarque au Seattle Grace. Il aurait été viré d'un hôpital universitaire de Boston, mais les raisons de ce renvoi restes floues et Arthur ne semble pas décidé à en parler, souhaitant un nouveau départ. Hélas pour lui, Karev et sa...