Chapitre XXI - Et tout dérape [partie 1]

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Meredith : « Toute chirurgie comporte des risques », c'est ce que nous autres chirurgiens passons notre temps à répéter aux patients et à leurs proches. Et c'est la pure vérité. Bien sûr, la plupart du temps, les choses se passent bien, surtout dans le cas d'opérations de routines. Mais il arrive aussi parfois que tout nous échappe...

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Arthur arriva dans la salle de chirurgie ambulatoire, il avait la sensation que tout se passait au ralenti. C'était Lexie qui l'avait appelé, sur ordre de Cristina apparemment. Il lui avait dit que c'était urgent et que sa concernait sa petite-amie. En entrant, il accrocha le regard de Meredith, ainsi que celui de Cristina une seconde plus tard. Son regard tomba alors, avec une lenteur digne d'un effet de cinéma, sur la personne qui reposait sur la table d'opération. C'était Saddie, il n'y avait aucun doute là-dessus. Il ne comprenait pas bien ce qui se passait. Pourquoi se trouvait-elle allongée sur cette table, sous anesthésie, et pourquoi ces deux amies avaient-elles les mains dans son abdomen ?

Son cerveau était de la compote. Il ne savait plus où il était. Meredith lui criait de venir les aider, mais il ne parvenait pas vraiment à bouger. Cristina, comprenant que c'était une mauvaise idée de l'appeler, ordonna à Lexie, qui se tenait à côté d'elle d'un air terrifié, d'aller trouver Bailey immédiatement. La jeune femme s'exécuta et sortit presque au pas de course.

Une seconde après que la porte se soit refermée, le moniteur cardiaque s'agita, puis s'effondra totalement. Tous tournèrent la tête sur l'écran, qui diffusait une ligne droite et continue, sans sursaut. Le haut-parleur, quant à lui, crachait le son si caractéristique assimilé à cette constante.

C'était la première fois que ce son provoquait chez Arthur une terreur aussi grande.

Mais comment en était-on arrivé là ?

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Seattle Grace, six heures plus tôt :

Ce soir là, Arthur était de garde aux urgences. Fort heureusement, il n'y avait pour l'instant pas d'agitation, et il espérait vraiment que cela dure, même s'il y avait très peu d'espoir. Il y avait de l'orage sur la ville cette nuit, ce qui signifiait qu'il y aurait au minimum cinq ou six cas de personne atteinte de graves crises d'angoisse. La nuit était toujours un moment anxiogène, pour tout le monde, c'était prouvé. Et pour les personnes vivants seules, c'était à ce moment en général, lorsque le jour s'effaçait et que le silence s'installait dans les appartement, que les pensées sombres, les petites peurs, les grandes inquiétudes, tournaient et retournaient dans les esprits. Pour les plus sensible, la panique pouvait s'emparer d'eux. Et une vrai crise d'angoisse pouvait être parfois si violente que l'on pouvait penser à une crise cardiaque.

Dans un sens, on ne pouvait pas en vouloir aux gens qui n'était pas médecin de penser cela. Les symptômes étaient proche de l'un à l'autre : sensation de suffoquer, hypertension musculaire douloureuse, cœur affolé, poumons lourds... oui, c'était encore plus angoissant lorsque l'on ne savait pas comment analyser la chose.

Alors qu'il prenait une grande gorgée de café bien noir, le téléphone de la mine sonna. Il décrocha et répondit comme on le lui avait appris. On leur amenait un cas d'appendicite. Il raccrocha avec un grand sourire. Ils savaient tous que la première chirurgie en solo était une appendicectomie depuis trois ans. C'était l'occasion ou jamais d'assister le titulaire qui s'en occuperait et d'en apprendre le plus possible pour mettre toutes ses chances de son côté.

En temps normal, il aurait sans doute jouer son grand égoïste et garder l'information pour lui, pourtant, il songea à Karev, et ne pu s'empêcher de sortir son portable pour le prévenir. Il lui envoya un SMS où il le mettait au courant, le priant de rappliquer rapidement s'il voulait en profiter, mais de faire en sorte de ne pas informer les autres. C'était méchant pour Meredith et Cristina (pour Izzie aussi, mais à l'heure actuelle elle ne voudrait de toute manière rien savoir venant de lui), mais plus il y aurait de monde et moins il y aurait de place au bloc.

[Grey's Anatomy fanfiction] -  Karev AnatomyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant