[Grey's Anatomy fanfiction] - Karev Anatomy

Chapitre XIV - ...Deux en arrière

-Jessica Richmond, 24 ans, graves brûlures à la poitrine, aux bras, et aux jambes, état stable, on a passé 3 CC de morphine ! annonça de sa voix forte l'ambulancière en poussant le brancard.

-Stevens, elle est à toi ! ordonna Miranda Bailey en jetant un coup d'œil au rapport des secouristes.

-Très bien, je veux un EEG et bipper le Dr Sloan, fit Isobelle avec le plus grand sérieux en prenant en charge la patiente.

-Stefan Savlvatore, 19 ans, plusieurs fractures suite à une chute dans l'escalier, soupçons de commotion cérébrale, annonça le second.

-Ok, amenez-le-moi, déclara Callie en prenant en charge le jeune homme. Newton, viens m'aider !

Arthur ne réagit pas tout de suite, visiblement perdu dans ses pensées. Il regardait le cortège d'ambulances qui entrait sur le parking des urgences en ce disant que ça allait être le chaos à la mine. Vingt minutes plus tôt, une résidence pour étudiant avait pris feu suite à l'explosion de la chaudière, et le Seattle Grace étant le plus proche des trois hôpitaux de la ville, tous les blessés étaient amenés les uns après les autres. Il ferma les yeux une seconde, pour se concentrer. Ce qui c'était passé un peu plus tôt le troublait profondément, mais il n'avait pas le droit de laisser ses problèmes le déconcentrer. Il refoula donc toutes ses émotions, et sursauta lorsque Torres lui passa à côté en l'appelant encore, plus fermement cette fois-ci

-ARTHUR ! Bouge-toi, on n'a pas de temps à perdre !

-Oui Dr Torres !

Il attrapa le dossier pour le feuilleté tout en poussant le brancard à l'intérieur. Au moment de passer les portes, ils croisèrent Karev qui arrivait en sens inverse, n'ayant reçu le message qu'après les autres. En passant à côté d'eux, Alex lança un regard étrange à Arthur, qui détourna les yeux, l'air soudain stresser. Il secoua la tête pour chasser les pensées inutile et amena le patient en salle de trauma 2 pour procéder aux examens.

Karev resta un instant sur le pas de portes, regardant Newton s'éloigner en l'ignorant délibérément, puis fut interpeler par le Dr Bailey.

-Karev, c'est pas le moment de dormir ! Viens m'aider !

Sortant lui aussi de ses pensées, les repoussant le plus possible, il s'approcha de l'ambulance fraichement arrivée, et aida à décharger un gars avec une simple fracture. Il laissa passer le cas – inintéressant selon lui – et le confia à Julia, l'interne d'Arthur, qui se bagarrait avec Lexie pour savoir qui d'elles aurait les meilleurs traumas. Lexie prit le patient suivant, avec l'aide du Dr Sloan, et l'ambulance repartit.

-C'est quoi ce cirque Karev ?! demanda Miranda en se tournant vers lui avec ses gros yeux impérieux.

Elle ne comprenait pas que son ancien interne, accro à la chirurgie comme il l'était, ait laissé filer tous les patients de la troisième tournée.

-Je ne me sens pas très en forme Dr Bailey, mentit à moitié Karev en haussant les épaules.

-Tu ne te sens pas bien, répêta Miranda, abasourdie par ce qu'elle entendait. Tu ne te... Tu ne te sens pas bien ! s'exclama-t-elle ensuite en lui frappant sur le bras d'un air coléreux. Et que t'arrive-t-il encore au juste ?!

-Je crois que j'ai la crève, inventa totalement Karev. J'ai de la peine à me concentrer depuis ce matin et je me sens vaseux.

Le « Tian » fronça les sourcils en plissant ses lèvres, réfléchissant. A son avis, Karev ne se sentait réellement pas apte à opérer, vu son air perturbé, mais elle se doutait que ce n'était pas la crève. Même avec 40°C de fièvre, ces anciens internes venaient quant même, quitte à mourir sur place. Ils ne rateraient pour rien au monde une occasion d'ouvrir un patient. Surtout Karev ! Elle se demandait si cela n'avait pas plutôt un rapport avec ses émotions, qu'il avait la sale habitude de refouler totalement. Elle avait bien vu son air perturber devant la chambre des patients un peu plus tôt. Son côté « mère poule » aurait bien voulu prendre le temps de parler seul à seul avec lui, à l'écart, pour lui tirer les vers du nez et le remotiver (comme elle le faisait chaque fois), mais là, il n'y avait ni le temps ni le contexte favorable pour et, très vite, son côté professionnel reprit le dessus sur l'émotionnel. Elle le toisa en rétorquant d'un ton ironique.