La Bataille des Éléments

Bonus historique (3) : Création des peuple-images des éléments

-Maman, je pars.

La Création laissa tomber par terre le bouquet que Terre lui avait fait et celle ci se mit à pleurer, croyant que sa mère n'avait pas aimé son bouquet. La petite fille partit en pleurs rejoindre les nains, qui s'occupaient d'elle toujours avec gentillesse.

La Création tellement abasourdie par la nouvelle ne put dire mot, et bégaya une réponse incompréhensible.
Feu la regardait droit dans les yeux. Allait-elle enfin se souvenir de sa présence sur Nakri ? Combien de temps devrait-il encore supporter avant qu'elle reprenne soin de lui, et non que de ses frères ? 

-Je vais aller explorer l'univers, puis je m'installerai quelque part. 

Air qui somnolait près de la scène s'éveilla et sourit ironiquement à son frère.

-Quel dommage que tu partes. Tu vas beaucoup nous manquer. N'oublies pas de te brosser les dents et te laver les cheveux. Ils sont un peu gras aujourd'hui.

-Critique pas mes cheveux espèce de gringalet !

Les deux frères utilisèrent leur pouvoir au même moment. Un pour attaquer, l'autre pour se défendre. L'un avec le feu, l'autre avec l'air. Le cadet priva l'air d'oxygène, et les flammes sans combustible s'éteignirent.

-Arrête de faire ça Air!

-De faire quoi? De contrôler mon élément? Je n'y peux rien si le tien n'est rien comparé au mien.

Feu commença à se transformer en boule de feu, alors la Création lança une vague de puissance, qui mit à terre les deux frères.

-Suffit! Je ne veux pas que vous vous battiez ici! Et nulle part ailleurs! Vous êtes frères, vous ne pouvez pas vous blesser! Air, je t'ai déjà dit de ne pas te moquer de ton frère! Et toi, Feu, tu te penses assez grand pour pouvoir partir alors que tu attaques ton frère sans raison? Penses tu avoir la bonne mentalité pour partir?! Et bien je vais te le dire, non! Donc vous deux, vous serez punis de dessert, et Feu, tu n'as pas le droit de partir!

La Création, furieuse, les regarda à tour de rôle.

-Rompez.

Les deux frères rompirent donc leur rang, et retournèrent à leur occupation, l'un avec soulagement, et l'autre avec colère.

La Création quand à elle soupira. Elle savait qu'Air n'avait pas fait exprès de mettre en colère son frère. Celui-ci prenait toujours tout comme une attaque à sa propre personne.
Mais elle lui en voulait un peu à de l'avoir obligé à punir Feu, qui avait l'air si content de partir. Bien sûr, elle le garderait avec elle encore un peu, quelques millénaires, puis elle le laisserait s'envoler.
Elle soupira de nouveau, et partit chercher Terre, ne voulant pas que la petite pense plus longtemps qu'elle n'avait pas aimé son cadeau.

Pendant ce temps, Feu ruminait dans son bain de lave, faisant fondre ses canards en plastiques, comme à ses quatre siècles.
Il ne supportait plus son frère, Air, qui le privait sans cesse d'oxygène! Il ne supportait plus Eau, qui le regardait toujours de haut comme s'il était bête! Et il souffrait lorsque Terre avait l'attention de leur mère, car lui ne l'avait pas, et souffrait aussi en se rendant compte de son égoïsme : Terre aussi avait le droit d'avoir quelques moments avec leur mère.   
Mais il brûlait que la Création refasse attention à lui. 

L'adolescent avait voulu que sa mère se renoncentre sur lui uniquement, comme avant la naissance d'Air, et lui avait donc dit qu'il allait partir, et à la place de le supplier de rester, elle l'avait puni de dessert. S'en était trop! Il allait vraiment partir, et cette fois non pour essayer de regagner l'amour de sa mère, mais par protestation.
Il lança une boule de feu sur le sol, qui se calcina, puis se métamorphosa en sa forme première.