Oublie-moi.

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(Ne trouvant pas de vidéos de Vianney chantant "oublie-moi", je mets le concert Alcaline où il est trop chou :3)

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Lorsque les portes s'ouvrent et que nous rentrons dans la clinique, l'odeur, mélangeant une odeur de propre, de médicaments, de morts, de bouffe et... Bref une odeur d'hôpital, me prend au cœur. Je m'arrête à l'entrée. Et si ma mère était dans un état pire qu'avant ?

-Hey... Vianney attrape ma main.
-Et .. Et... Et si...
-Lollie... Une voix fébrile prononce mon prénom.

Je reconnaîtrais cette voix entre mille : Maman.
Je me tourne sur ma droite. Elle est en fauteuil roulant, une infirmière la pousse jusqu'à moi. Son sourire s'agrandit au fur et à mesure qu'elle arrive devant moi. Je remarque que son visage n'est plus fatigué, qu'elle n'a plus les joues creusées. Elle a l'air d'aller bien. D'aller mieux et d'être sereine.

-Vous voyez, je vous l'avais dit que votre fille allait passer.

Je n'ose pas dire un mot, en fait je ne sais pas par quoi commencer. Je la regarde, elle me sourit, je lui souris à mon tour. Elle regarde l'infirmière et hoche la tête, l'infirmière met les freins sur les roues et se penche légèrement. Ma mère s'accroche à elle et se lève, une fois debout, l'infirmière se décale et me sourit.

-Elle tenait à être debout pour vous.
-Est-ce que tu serais d'accord pour qu'on se fasse un câlin ?

J'hoche la tête rapidement et la prend dans mes bras, elle enroule les siens autour de moi et pose sa tête sur mon torse. Je ferme les yeux et la serre encore un peu plus fort.

-Maman... Je murmure, une larme s'échappe de mes yeux puis une autre et encore une autre, je ne peux plus m'empêcher de pleurer. Elle m'a tellement manqué.

Elle se décale et prend ma tête entre ses mains, elle essuie mes joues avec ses pouces.

-Tu es si jolie mon poussin.

Je rigole face à son surnom et secoue la tête.

-Je ne suis plus une enfant...
-Tu seras toujours mon poussin, que tu le veuilles ou non !

Je ris légèrement. J'entends Vianney rire aussi.

-Je vais me rasseoir, j'ai un peu mal aux jambes.
-Oh... Oui pas de problème. Je l'aide comme je peux à l'asseoir puis me décale à côté de Vianney, elle le regarde. Et je te présente, Vianney. Mon...
-Copain ? Elle me coupe et le regarde en souriant.
-C'est exacte.
-Enchanté madame !
-Et si on parlait de tout ça dans la chambre ? On va pas rester devant l'entrée dix mille ans !

L'infirmière nous emmène jusqu'à sa chambre puis nous laisse tous les trois.

-T'as une chambre pour toi toute seule ?
-Oui, je suis la moins folle de l'étage psychiatrique.
-Oh...

Elle rit doucement.

-Je sors en janvier, le 2.
-Ah..ah bon ?
-Oui, j'aurais une infirmière qui viendra deux fois par semaine pour préparer mes médicaments.
-Et pour le reste... Ça.. Ça ira ?
-Ils veulent aussi que je continue une thérapie et qu'une femme de ménage vienne. Enfin une dame comme toi.
-Une auxiliaire de vie...
-C'est quasiment la même chose !
-Je ne... Je... Oui c'est la même chose.
-Je sais !

Je regarde Vianney, je ne sais plus quoi faire. Il s'avance vers ma mère avec la boîte de macaron dans les mains.

-J'espère que vous aimez les macarons ?
-On prendra ça pour le café. Marguerite va venir nous chercher pour manger.
-Te chercher tu veux dire ?
-Vous... Vous ne mangez pas là ?
-Bah c'est que... Je...
-Pendant que tu étais sous la douche, j'ai appelé pour demander si c'était possible de venir. Réponds Vianney.
-Tu as fais ça ?
-Je me suis dit que ce serait une meilleure solution que d'arriver à l'improviste. Donc on est prévu pour manger ici aussi.
-Oh... Merci. Je m'approche et l'embrasse rapidement sur la joue.
-Et vous restez là jusqu'à quand ?
-On va repartir dans l'après-midi.
-Oh...
-Mais on reviendra demain si tu le souhaites ?
-Ah...Ah bon ? Vous n'avez rien de prévu ?
-Non maman. On est là pour toi. Je m'approche d'elle et pose ma main sur la sienne.

Tombé pour elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant