Lesbienne et Heureuse: Estelle (terminé)

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Pas de réveil ce samedi matin mais ce fut mon téléphone qui me réveilla quand même, sous l'insistance de mon amie Jessica, qui m'avertit dès huit heures qu'elle avait l'autorisation de son père pour passer la journée chez moi, et la nuit aussi. Me demanda par trois fois si j'étais réveillée, deux fois ce que je faisais, me rappela de ne pas acheter d'alcool pour notre soirée, et au moins six fois elle me demanda si cette nouvelle me faisait vraiment plaisir. Je n'avais même pas le temps d'ouvrir les yeux, moi qui ne dis jamais rien avant d'avoir bu mon café, je lui répondis malgré tout, surtout pour qu'elle ne m'harcèle plus ainsi. Oui cela me faisait plaisir d'avoir une bonne nouvelle au réveil, je me trompais en écrivant un mot sur deux et faillit balancer le téléphone plus d'une fois à travers ma petite chambre. Je ne suis naturellement pas matinale, déjà les jours de cours je fait sonner mon réveil à partir de six heures, pour me lever a huit heures moins le quart, avec beaucoup de difficultés et ma mère qui hurlait que je n'avait plus qu'un quart d'heure pour être prête, alors les week-ends, j'aime dormir toute la matinée quand je peux. À peine eut elle reçu mon texto qu'une réponse arriva, me disant qu'elle serait là dans une heure. UNE HEURE ?! Je me levais donc, constatant que mon pantalon de pyjama avait plus que glisser durant la nuit, j'avais les fesses a l'air, ça me fit rire. Je le remontai au maximum et allais prendre mon café dans la cuisine. L'odeur de la boisson matinale familiale flottait agréablement dans le couloir, j'entrais dans la cuisine, saluais ma mère, et remis mon jogging en place. Il commençait à me taper sur le système ce pantalon. En y pensant, il allait être urgent de mettre la main sur quelque chose de plus sexy pour ce soir. J'avais une ou deux nuisettes, courtes, sexy, mais perdues au fin fond de ma garde-robe. Il faudra fouiller pensais je alors que ma mère me questionnait sur le fait de me voir levée un samedi a neuf heures.

« Jessica vient pour le week-end si t'es d'accord man

-Ça ne me pose pas de soucis si sa mère est avertie. Mais je sais qu'elle l'est vu que tu m'en parles. Tu étais chez elle cette nuit ?

-Tu m'as entendu sortir ? Demandais je étonnée

-Non, rentrer ce matin, et vu l'heure, tu ne pouvais être que chez elle.... A moins que tu ais une nouvelle conquête dans la cité ?

-Nan man, j'étais chez Jess. »

Je n'appréciais pas que ma mère surnomme mes petites amies des« conquêtes », je n'ai jamais conquis personne. Élisa peut être mais c'était mon manque d'expérience et ma timidité qui l'avaient séduite avant tout. Et qu dirait-elle si cette conquête était ma meilleure amie en personne ? J'eus subitement envie de tout lui dire, à moitié pour l'embêter, à moitié pour soulager ma conscience mais je me retins. Je ne voulais pas précipiter les choses, et forcement, la vision que ma mère avait de Jessica ( la fille modèle) changerait du tout au tout. Je m'assis à la table pour boire mon café noir, ce qui avait tendance a énerver ma mère, et, comme leitmotiv quotidien elle me dit :

« Bois le directement à la cafetière, tu ne saliras pas de vaisselle. »

Je ne pris même pas la peine de répondre et dégustait mon breuvage noir et fort, comme un nectar divin pour les réveils express. J'enchaînais directement sur une seconde tasse, puis pris la direction de ma chambre, préparer mes affaires pour la journée. J'ouvris le tiroir contenant mes dessous, je choisis un string noir et son soutien gorge assorti, décorés de petits papillons en dentelle, un jeans dans la penderie, coupe classique, un bustier à bretelles noir, simple, mais qui laissait apparaître cent pour cent de peau en plus qu'a l'habitude. Une fois mes affaires prêtes, je jetai un rapide coup d'œil a l'heure, neuf heures trente, il ne restait plus qu'une demi heure avant que Jess n'arrive et je n'avais toujours pas mis la main sur ces foutus nuisettes. Je me dirigeais rapidement vers la salle de bain lorsque j'eus un flash : Elles étaient encore dans mon sac de voyage, préparé quelques mois plus tôt pour un départ qui n'eut jamais lieu. Je retournais dans ma chambre au pas de course, pris la chaise du bureau, et regardais pardessus ma grande garde-robe en bois massif, bingo ! Le sac était là, un grand sac de voyage aux couleurs de mon équipe de foot préférée, le L.O.S.C. Je suis nordiste jusqu'au bout des ongles, a défaut d'être féminine. Je posais le sac sur le lit et en fouillai le contenu, il y avait même une jupe ! Je sortis la petite nuisette bleu ciel en dentelle que je n'avais encore jamais portée, cadeau d'une de mes ex qui n'aimait pas mes pyjama-jogging. Je mis la nuisette dans la garde-robe, la refermai violemment et envoya le sac bouler par dessus. J'étais en retard et je voulais que tout soit nickel pour l'arrivée de Jess qui normalement devait se produire dans moins de vingt minutes.