7. Le deuxième aéroport est toujours mieux.

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L'avion est plutôt silencieux. Non, je rigole. Il y a un bébé qui pleure sur la rangée d'à côté et sa mère croit pouvoir le soulager en chantant en fausses notes. Les deux petites filles aux parents excédés assises derrière nous nous inflige sans cesse des coups de pied. Sans oublier l'hôtesse qui passe sans cesse dans l'allée avec son chariot branlant et ses boissons à l'aspect douteux. Le petit plus : le capitaine qui nous raconte sa petite vie pitoyable à base de voyage sans pouvoir visiter ou autre chats morts dans le grille pain.
Mais Chloé dort paisiblement. Cette fille est incroyable. Il peut y avoir la troisième guerre mondiale, elle roupillera quelques heures tranquillement.
Le seul avantage de ce voyage de 1h30 aux enfers, c'est que je suis du côté hublot, vu que Chloé préfère être calée au milieu. J'adore le côté hublot; quand je regarde à travers la vitre en plexiglass, j'ai l'impression d'être dans un rêve paisible, entourée de tous ces nuages. Avec ma musique et ce paysage, c'est parfait.
J'ai eu raison de prendre le plaid, la climatisation de l'avion doit être déréglée, on a une espèce de tornade de vent froid qui arrive juste sur nous deux. J'ai quand même demandé à l'hôtesse un soda, histoire de pas avoir l'air d'un zombie. Le père de Finn nous récupère directement à l'aéroport, dès que nous serons arrivées. Nous retrouverons Finn et Jack un peu plus tard dans la soirée, au restaurant.
Une annonce passe. Je comprend la moitié de ce que dis le capitaine dépressif, mais je comprend l'essentiel. Nous sommes arrivées dans dix minutes ! Je réveille Chloé qui ronchonne un peu et lui annonce la nouvelle. Elle prend une gorgée de mon soda et retrouve toute son énergie. Nous commençons à remballer nos affaires étalées un peu partout dans notre rangée. Soudain, les petites de derrière nous donne de violents coups sans s'arrêter. Nous nous regardons en même temps, ma coéquipière et moi, et reculons brusquement nos fauteuils puis les remettons à leurs places initiales. Les morveuses en sont bouche-bées et nous sommes tranquilles pour les 5minutes de vol restantes.

Nous somme dans la voiture du père de Finn, qui parle français vu qu'il est de la partie française du Canada. Il est adorable, on voit que c'est une bonne personne. Il a mit nos valises (avec peine pour la mienne) dans le coffre de la toute petite voiture de location et nous explique la suite du programme depuis tout à l'heure :
- Donc là, je vous emmène à l'hôtel de Finn, Jack et les autres acteurs de « Ça ». Vous ne les verrez pas, ils sont tous partis en ville. Un taxi viendra vous chercher à 21h30, donc dans 1h30 et vous emmènera au restaurant, pour la suite du programme, vous verrez avec les garçons !
Chloé ne comprend pas tout à cause de l'accent canadien donc je répond :
- Merci, c'est adorable ce que vous faites pour nous, on ne vous remerciera jamais assez !
- Mais c'est normal mesdemoiselles ! Vous aussi vous êtes adorable, il y a des filles qui n'auraient pas étaient aussi aimables.
- La moindre des choses c'est d'être polies.
- Finn et Jack ont bien de la chance de vous connaître.
La voiture s'arrête et nous somme face à l'hôtel Montmartre Mon Amour. Très romantique donc.
Dans les 1h30 d'attente, nous passons 30min à nous préparer et 1h à découvrir l'hôtel qui doit bien faire 10 fois ma maison. J'ai mis ma robe noire et un collier de perle assez court, des doc martens noires et Chloé la robe bleue marine et mes converse's blanches. À 21h25, on nous appelle à l'accueil pour nous annoncer que le taxi est là. Le conducteur n'est vraiment pas bavard et nous dit juste qu'il nous emmène au restaurant «  Le cinq ». Je ne connais absolument pas ce restaurant mais ça à l'air d'être un restaurant de luxe, enfin gastronomique.

L'effet papillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant