Le temps passait à une vitesse folle. Depuis un mois, je me sentais barbouillée et nauséeuse. Mon appétit était variable, passant d'une faim de loup à un écœurement total des aliments. Je vomissais aussi de plus en plus régulièrement, estomac plein ou non. J'avais dus chopper un virus assez coriace, mais ayant une sainte horreur des médecins, j'avais préféré laisser couler. Après tout, j'avais un système immunitaire, alors autant le faire travailler comme il se doit. Malheureusement pour moi, mes symptômes persistaient et, après avoir renvoyé un énième repas que j'avais mis des heures à préparer, je pris la décision d'aller consulter. J'avais alors appelé un médecin qui m'avait donné rendez-vous l'après midi même.
La matinée passa à une vitesse folle. Bon, il faut dire aussi qu'étant barbouillée, je m'étais rendormie et ne m'étais réveillée qu'au moment de partir. J'avais enfilé un jean, constatant par la même occasion qu'il commençait à légèrement me serrer les cuisses. Cela devait être un signe que je devais me mettre au sport. Après tout, je n'étais plus toute jeune, et à vingt quatre ans passé, je n'éliminais plus aussi rapidement qu'avant. Me sentant encore vaseuse, j'attrapais simplement une pomme avant de claquer la porte de l'appartement. Je fis un crochet par ma boite aux lettres, jetant les publicité et ouvrant précipitamment les factures. Je grimaçais au vu des montants astronomiques de ces dernières. Le peu d'aide que je touchais ne couvrant pas la moitié de la somme, j'allais encore devoir demander de l'aide à mon père. Ce qui ne m'arrangeait pas le moins du monde.
Je rangeais le courrier à la va vite dans mon sac à main avant de sortir de l'immeuble. Le froid de Janvier me transperça, cherchant à s'insinuer dans la moindre parcelle de peau à découvert. Je resserrai ma doudoune autour de moi tout en ajustant ma capuche et me dirigeai au pas de course vers le cabinet médical. J'arrivais devant une bonne dizaine de minutes plus tard, essoufflée, les cheveux en bataille et frigorifiée. Je m'installais dans la salle d'attente où se trouvait déjà trois personnes. Il ne me restait plus qu'à prendre mon mal en patience, et pour se faire, je m'octroyais une petite session de démineur sur mon téléphone.
Mon tour arriva enfin. Heureusement, car je venais d'épuiser la moitié de ma batterie dans des activités plus stupides les unes que les autres. Après avoir fini ma partie, j'étais allée faire un tour sur les réseaux sociaux, juste par curiosité, et de fil en aiguille, j'avais atterrie sur un article parlant des dernières découvertes astronomique, ce qui m'avait ensuite amené vers la meilleure manière de reconnaître la grande ours et la petite ours. De là, j'étais ensuite cliqué sur un article décrivant les signes astrologiques, puis j'avais vérifié quel était mon signe chinois avant de télécharger un jeu de cuisine, soit dit en passant très prenant, qui était apparu au beau milieu de mon écran. Ce qui m'amenais donc à n'avoir plus que la moitié de ma batterie restante. J'entrais alors, suivi du médecin qui m'invita à m'asseoir. Je lui décrivis alors précisément mes symptômes en n'omettant aucun détail.
-Depuis combien de temps les ressentez-vous?
-Heu je ne sais pas exactement, un peu plus d'un mois. Ça doit être un coriace ce virus.
L'homme me demanda alors d'aller m'allonger et regarda mes agmydales, mes oreilles, mes yeux, prit ma tension avant d'écouter mon coeur et ma respiration. Il tapota ensuite mon ventre, le contorsionnant dans tous les sens avant de froncer les sourcils. Sans un mot, il me fit signe de venir me rasseoir dans son bureau. Une fois installés, il reprit la parole.
-Tout semble en ordre du point de vue médical, mais afin d'écarter toutes probabilité, j'aimerai savoir quelle est la date de vos dernières règles?
Je clignai des yeux. Pourquoi voulait-il savoir ça? Je réfléchissais tout de même à sa question. Mais plus j'y me triturais les méninges, plus je sentais la panique me submerger. J'ouvris la bouche, puis la refermai, et ce plusieurs fois d'affiler. J'avais certainement l'air d'être un poisson hors de l'eau mais peu importe. Mon silence devait avoir répondu pour moi puisque le médecin commença à griffonner sur une de ses feuilles de prescription.
VOUS LISEZ
9 mois |Terminé|
Ficción General« On ne pense pas toujours aux conséquences de nos actes. Seul l'instant compte. Ce que l'on ressent, ce que l'on voit, ce que l'on touche. Rien ne compte. Rien n'a d'importance. A part le plaisir. Un maximum de plaisir. Il était dans la même agenc...