Chapitre 13 : " Tu me le dirais si il s'était passé quelque chose hein ?"

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Je me réveillais avec un horrible mal de tête. Je regardais autour de moi et à en voir les graffitis sur les murs, j'étais dans la chambre de Zayn. Ses draps dégageaient l'odeur de son parfum à mon plus grand plaisir. Un petit aérosol de ventoline était posé sur la table de chevet aux côtés du lit. Mais au fait, pourquoi étais-je dans la chambre de Zayn et pas dans celle de Louis ? Je ne pense pas pouvoir trouver une réponse cohérente à cette question. Je me rappelais très bien des événements précédents et je me demandais comment ça avait bien put se terminer. Je n'eus pas le temps d'y réfléchir que la porte s'ouvrit de façon à ce que la tête de Louis se fasse aperçevoir dans l'entrebaillement.

-Hey, tu es réveillée ?

Il s'avança un peu dans la chambre, ferma la porte derrière lui et vint s'asseoir sur la chaise vers moi.

-Oui, je viens juste de me réveiller.

-Comment te sens-tu ?

-Eh bien, très fatiguée, j'ai un affreux mal de tête, j'ai l'impression d'avoir un marteau piqueur dans le crâne tellement c'est douloureux, puis j'ai mal à la gorge.

-Nous avons appelé les pompiers pour le feu qui commençait à s'étendre dans la cuisine, et ils t'ont aussi pris en charge. Ils devaient t'emmener à l'hôpital, mais j'ai réussi à les convaincre de te laisser ici en leur expliquant que ça ne faisait que quelques jours seulement que tu en étais sortie, et ils ont accepté. *sourire* Ils m'ont donc dit que tu aurais besoin de beaucoup de repos, et que tu aurais surement des douleurs comme à la tête ou à la gorge à cause des gaz toxiques que tu as longuement inhalé, enfin, la quantité a été suffisante pour te laisser des douleurs pendant quelques jours.

-Oh, okay. Merci, dis-je doucement.

Il me fit un sourire, puis tourna la tête vers l'aérosol de ventoline, et son sourire disparut.

-Ah oui, et aussi. Tu comptais nous le dire quand que tu étais asthmatique ?

-Je croyais que ça m'était passé, ma dernière crise d'asthme remonte à quand j'étais encore toute petite. Depuis, je n'en avais pas refait, alors je pensais ne plus avoir besoin de me servir de ventoline, mais apparament ce n'est pas le cas...

Mon frère hocha la tête, accompagné d'un petit "d'accord" du bout des lèvres, et laissa place au silence pendant quelques secondes avant de prendre la parole.

-Vous faisiez quoi avec Zayn dans sa chambre pour avoir pu oublier les crêpes sur le feu ?

Outch... Quoi lui dire ? Je pense que la vérité est une bonne idée, en évitant bien sûr quelques moments si vous voyez de quoi je veux parler. Je lui raconta donc tout sauf le passage du baiser et ce qui s'en suivait.

-Mais il y a une chose que je comprends pas... Comment avez-vous pu mettre autant de temps pour faire un pansement ? C'est quand même fou ! Il ne faut pas longtemps pour faire un pansement !

-Louis parle pas trop fort s'il te plait, dis-je en me tenant la tête de chaque côtés.

-Oups, désolé puce, me répondit-il en grimaçant.

-Ce n'est rien, mais penses-y. Tu sais, ce n'est pas qu'un simple petit pansement qu'il lui fallait. Je devais lui enlever le morceau de verre lentement pour ne pas lui faire mal, lui nettoyer le poignet parce qu'il avait du sang de partout, désinfecter sa plaie, lui mettre de la pommade cicatrisante et positionner correctement la compresse dessus pour pouvoir lui enrouler la bande après.

-Ah oui, quand même. Finalement vous avez passé beaucoup de temps seuls, tu es sûre que vous n'avez pas fait autre chose ? me demanda Louis d'un regard suspicieux.

-Mais que vas-tu t'imaginer là ? Bien sûr que non voyons, que voulais-tu qu'on fasse d'autre ?

-Bah... Je sais pas. *silence*. Tu me le dirais si il s'était passé quelque chose hein ?

-Bah bien sûr.

Je me mis en position assise dans le lit pour pouvoir lui faire un calin.

-Louis ? Pourrais-tu aller me chercher Zayn s'il te plait ?

-Oui bien sûr, mais pourquoi ?

Hum... Comment lui dire ? Ou plutôt ne pas lui dire ?

-Oh, rien de bien important, mais seul lui aura la réponse à ma question.

Avouez, je sais trop bien mentir. Ça m'embête un peu, surtout pour mon frère, mais je ne veux pas qu'il le sache, pas maintenant en tout cas. Pas tant que je n'aurais pas mes réponses.

-Très bien. Je te l'envois. Au fait, tu auras des médicaments à prendre, j'allais oublier de te le dire.

Il se leva, posa ses lèvres chaudes sur mon front puis partit vers la sortie et referma la porte. Je pouvais entendre ses pas dans les escaliers, jusqu'à ne plus rien entendre.

Quelques minutes après, d'autres pas se firent entendre sur les marches, et quelqu'un frappa doucement à la porte.

-Rentre Zayn...

Un mal pour un bien... ∞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant