Chapitre 14

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Pdv de Sara

Lundi matin, je trouve Chloé dans un bureau soudain encombré, en train de regarder par la fenêtre. Ses meubles et tous ses cartons sont finalement arrivés, sa manière de marcher en marmonnant dans sa barbe me dit qu'elle est plus accablée à l'idée de tout ranger. J'ai passé la plus grande partie du week-end à alterner ente horreur et joie en repensant à ce que j'ai fait à la soirée de bienfaisance. Je suis venue travailler au bureau pour éviter de tourner en bourrique, à force d'y repenser et d'analyser ce que mon comportement pourrait m'apprendre sur moi-même. Je suis restée jusqu'à minuit samedi et, malheureusement, j'ai déjà traité touts les contrats et les factures qui m'encombrer cette semaine. A part quelques coups de téléphone, je n'ai plus rien à faire. Et ces jours-ci, une Sara oisive, ce n'est pas la chose la plus indiquée.

-Besoin d'aide?

Chloé se met à rire en se jetant sur son canapé.

-Je ne sais même pas par ou commencer. Nous venons tout juste de finir d'emménager notre appartement. Et j'ai l'impression d'avoir déjà fait ces cartons hier.

-Commence par la bibliothèque. Je ne me sens jamais bien tant que je ne peux pas voir des rangées impeccables de livres.

Elle hausse les épaules, glisse du canapé avant de ramper jusqu'à un tas de cartons contre le mur.

-Tu t'es bien amusée au MoMa?

-Carrément !

J'ouvre un cartons de fournitures et j'en sors un cutter. Je sens son regard sur moi, elle étudie l'expression de mon visage. Je devrait probablement développer, mais mon esprit reste désespérément vide, je n'arrive pas à trouver quelque chose à dire. Qu'est-ce qui s'est passé? Nous sommes arrivés. Nous avons grignoté quelques hors-d'uvre. Max et moi avons dansé et je lui ai demandé de prendre des photos de moi pendant qu'il me baisait sur une table.

Au moment ou le reste me revient, le dîner que nous avons loupé, la vente aux enchères sous enveloppes cachetées ou il s'est rendu, le beau jardin dans lequel je me suis échappée après notre... rencontre, un laps de temps trop long s'est écoulé pour que je puisse raisonnablement ajouter quelque chose.

-Bien, dit-elle. (J'entend un sourire narquois dans sa voix.) Je suis heureuse que tu sois venue. Max et Will donnent chaque année une soirée du même genre et ils arrivent à ressembler des sommes d'argent colossales pour des uvres caritatives. Je trouve ça sensationnel.

-Sensationnel, je murmure en me remémorant l'image de Max dans son smoking.

Bon dieu de merde, cet homme est né pour porter des cravates noire. Il n'est pas mal non plus à moitié nu.

Je contemple la rue par la fenêtre. Je sens à nouveau la chaleur de sa respiration dans mon cou.

Flashback

-Je n'arrive pas, grogne-t-il en prenant mon sein dans sa grande main. J'ai envie de te prendre de plus en plus fort, et de plus en plus loin.

Je n'ai pas de très petit seins mais, dans sa main, ils semblent minuscules, comme s'il pouvait m'attraper et me briser en deux. Au lieu de ressentir de la peur, j'ouvre les jambes pour qu'il s'enfonce plus profondément.

- Plus fort

Il se recule pour me regarder.

-Mes doigts ou ma queue ?

-Les deux, ai-je admis, et il s'est penché pour me morde dans le cou.

Fin du flashback.

Je me demande à quoi ressemblent les photos qu'il a prises. Je tressaille. J'essaie de ne pas l'imaginer en train de les regarder. En train de se masturber...

Chloé se raclent la gorge et sort quelques journaux d'un carton. Je cligne des yeux et je jette un il sur les pages devant moi. Mon dieu, mais d'où est-ce que ça sort?

-Je t'ai vu parler à Max. Vous avez dansé sur trois chansons. C'est ce soir-là que tu l'as rencontré pour la première fois?

Est-ce qu'elle lit dans mes pensées? Putain, Chloé!

Je me garde bien de croiser son regard et marmonne.

-Ouais, on s'est rencontrés au... Je lui fais un signe d'intelligence, au truc de vendredi.

-Il est canon.

Alerte danger.

Je sens qu'elle observe. Chloé est du genre subtil. Elle fait une allusion comme un soldat pose des mines.

-Tu ne trouve pas qu'il est canon?

Je relève finalement les yeux jusqu'au ciel.

-Laisse tomber. Je ne crève pas d'admiration pour Max Stella. Il a l'air sympa, c'est tout.

Elle rit en plaçant quelques livres sur l'étagère.

-OK. Je m'assurais juste qu'il ne t'avais pas prise dans ses filets. En apparence c'est un mec super, mais ouais... c'est avant tout un joueur. Au moins il l'assume, c'est déjà ça.

Elle me fixe au moins une minute, je m'efforce de ne pas réagir au "c'est déjà ça". C'est une pique directement liée à Andy, le genre de choses qu'elle pourra dire dans un an ou deux et qui nous fera rire avec une conclusion du genre " Eh ouais!".

Mais là, ses mots laissent place à un silence gêné.

-Désolée, je n'aurais pas dû dire ça. Tu savais que Max et Bennett était allée à l'université en Angleterre.

Elle acquiesce.

-Cambridge. Ils ont partagé un appartement pendant tout son séjour là-bas. Il ne m'a pas donné beaucoup de détails là-dessus mai d'après ce qu'il m'a dit...

Elle ne finit pas sa phrase et secoue la tête. Elle se concentre sur les livres devant elle.

Je mime le désintérêt. Rien de tout cela ne m'intéresse, n'est-ce pas? Donc je regarde mon pouce et je réalise que je me suis coupée avec du papier.

Reprend-toi Sara. Ton cerveau est tellement focalisé sur Max que tu ne ressens plus la douleur? C'est pathétique.

C'est quoi au juste l'expression de quelqu'un qui ne s'intéresse absolument pas aux histoire qu'on racontées à Chloé? Je veux dire, ce n'est pas parce qu'il n'en a pas beaucoup dit qu'il n'en a pas dit suffisamment .

Hein ?

Je range une pile de journaux pas ordre alphabétique, l'air captivé par ce que je fais. Finalement,je craque.

-Quel genre de choses ont-ils faites ensemble ?

-Des trucs de mecs, répond-elle, distraite. Rugby, brasser leur propre bière et faire des fêtes totalement folles après. Prendre le train pour Paris, quelques petites escapades. Bla bla bla...

J'ai envie de l'étrangler.

- Des escapades ?

Elle me regarda tout à coup comme si elle se souvenait de quelque chose. Ses yeux noirs brillent d'une drôle de lueur.

-D'ailleurs, ça me rappelle quelque chose. En parlant d'escapade... (Mon estomac se retourne.) Tu as disparu vendredi pour, mettons une heure! Ou tu était-tu passée?

J'ai l'impression de rougir, je me racle la gorge et fronce les sourcils, comme si j'avais du mal à me souvenir.

-Oh! je me suis juste sentie un peu fatiguée par a foule. Je... suis allée me promener dehors.

-Mince alors. Moi qui espérait que tu étais tombée sur un serveur sexy et qu'il t'avait baisée sur une table...

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Comment trouver vous se chapitre, dite le moi en commentaire, et si il y'a des truc qui vous dérange?

Bonne lecture a tous.

beautiful strangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant