Chapitre 19

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Deux blocs plus loin, le mien vibre dans mon sac.

De Max à Sara.

Retrouve-moi vendredi, 11er Avenue et Kent, à Brooklyn, 18heures, prends un taxi et reste à l'intérieur jusqu'à ce que j'ouvre la porte. Tu peux directement en sortant du travail.

A l'époque ou j'étais encore jeune et inexpérimenté, Dimitri Gérard était devenu mon deuxième client. Il gérait une entrepris d'antiquités, petite mais rentable, au nord de Londres. Sur le papier, les affaires de Dimitri n'avaient aucun intérêt particulier: il payait ses factures à temps, il avait une liste solide de clients et générait plus de profits qu'il n'avait de dépenses. Ce que Dimitri avait d'exceptionnel, c'était une capacité impressionnante à dénicher des objets rares dont seul une poignée de personne connaissaient l'existence. Des objets qui, entre de bonnes mains, se vendent pour de petite fortunes aux collectionneurs du monde entier.

Il avait besoin de capital pour se développer et, comme je l'ai appris ensuite, pour financer ses nombreux informateurs qui le tenaient au courant de leurs découvertes. Des informateurs qui avaient fait de lui un homme très très riches. En toute légalité, bien sûr.

Dimitri Gérard a connu un tel succès qu'aujourd'hui il détient vingt entrepôts en plein New-York. Et le plus grand d'entre eux se trouve entre la 11e Avenue et Kent, à Brooklyn.

Je sors le morceau de papier de ma poche et j'entre le code que Dimitri m'a donné au téléphone ce matin. L'alarme bipe deux fois avant l'ouverture de la porte d'acier. Lourd cliquetis métallique du verrou. Après un signe de la main rapide à mon chauffeur qui s'éloigne, j'entre. Un ascenseur m'amène au cinquième étages. J'ouvre ma veste et remonte mes manches en regardant autour de moi. Les murs et le sol en ciment sont propres, l'éclairage est suspendu aux poutres du plafond. Dimitri utilise ce genre d'immeuble pour conserver des collections dans l'attente d'une vente aux enchères ou d'un partage entre plusieurs revendeurs. Quelle chance que cette putain de collection ne soit pas encore vendue !

La lumière filtre au travers des fenêtres miteuses et fendues par endroits. Elles occupent les deux murs de l'entrepôt. Des rangées de miroirs drapés de blanc remplissent l'espace. Je traverse la pièce en soulevant de la poussière à chaque pas, je relève la bâche en plastique qui recouvre le seul meuble de tout l'entrepôt : une méridienne en velours rouge que j'ai fait livrer plus tôt dans la journée. Je souris en passant les mains sur le dos incurvé. J'imagine combien Sara sera belle dessus, un peu plus tard, nue et suppliante. Parfait.

Je passe l'heure suivante à découvrir avec précaution tous les miroirs et à les disposer dans l'espace. J'ai placé la méridienne au centre de la pièce, et je les dirige tous vers elle. Certains sont décorés, de larges cadres dorés, leurs glace est mouchetée, devenue flou sur les côtés avec le temps. D'autre sont plus sobres, en dentelle de pierre ou en bois de qualité.

Le soleil disparaît derrière les immeuble alentour quand je termine mon installation. Mais il brille suffisamment pour que je n'aie pas besoin d'allumer les lampes fluorescentes du plafond. Cette lumière douce est parfaite. Je regarde l'heure, Sara devrait arriver d'une minute à l'autre. Pour la première fois depuis que j'ai échafaudé ce petit plan, j'envisage la possibilité qu'elle ne vienne pas du tout. Ce serait tellement décevant. Ce qui est étrange, me connaissant. La plupart des femmes sont facile à deviner. Elles rêvent de mon argent ou de conquérir une petite notoriété en s'affichant à mon bras. Mais pas Sara. Jusque-là je n'ai jamais du faire autant d'efforts pour attirer l'attention d'une femme, et je ne suis pas sûr de l'effet que ça produit sur moi. L'honnêteté, c'est si cliché que ça? Ne vouloirs que ce qu'on ne peut pas avoir? L'idée que nous sommes tous les deux adultes et que nous savons ce que nous voulons me calme. l n'y a pas de mal. Et il sera toujours temps de passer à autre chose. C'est simple.

Le fait que ce soit une super bon coup ne gâche rien, c'est clair.

Mon téléphone vibre de l'autre côté de la pièce. Je jette un coup d'il pour vérifier que tout est en place et je reprend l'ascenseur pour redescendre dans l'entrée.

Le bruit de la porte la fait sursauter dans le taxi. La voir dans une position d'attente, peu sûrs d'elle, me fait bander terriblement.

Doucement, mec. Laisse-là entrer avant de là défoncer.

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Salut a tous!!! j'espère que ce début d'année se passe bien pour tout le monde. Alors voilà le chapitre 19, il a mis du temps a arriver et j'en suis désoler, mais avec les fêtes et tout ce n'était pas évidant. Alors dite moi ce que vous en pensait en commentaire. Comment va réagir Sara en voyant la salle ? a vous de deviner, et n'oubliez pas de votez sa fait toujours plaisir. Bonne lecture a tous

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