Chapitre 18

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PDV de Sara

Max avale une gorgée de whisky et fixe sn verre. Il m'écoute. Je me demande si je dois lui parler d'Andy, de moi, de notre relation.

-Andy était plus vieux que moi. Plus sûr de lui. Mieux établi. C'était bien... c'était toujours bien. Je pense que beaucoup de relations s'arrêtent comme ça, parce que c'est juste bien. Facile. Ce qu'on voudra. Il n'était pas mon meilleur ami ni vraiment mon amant. On cohabitait. On vivait une sorte de routine.

Je suis sympa...,il baisait des meufs dans tout Chicago.

-Et donc qu'est-ce qui est arrivé? Pourquoi ça a explosé?

Je fais une pause en le regardant. Est-ce qu'avec Max, j'ai utilisé ce mot pour décrire ma rupture? J'y repense, et non. Je l'ai utilisé pour qualifier mon départ pour New-York, mais je ne l'ai jamais dit comme ça devant lui. Je sens ma peau se hérisser. Un million de réponse se bousculent dans ma tête.

J'en choisis une.

-J'était fatiguée d'être si vielle alors que je suis si jeune.

-Et c'est tout? C'est tout ce que tu voulais me dire? Tu es très énigmatique, Sara.

Je lève les yeux vers lui.

-Vu ce qu'on a fait ensemble, tu n'as pas besoin d'en savoir plus que ça. J'ai laissé derrière moi une sacrée dose de frustration à Chicago et je ne cherche pas à m'impliquer dans une relation avec quelqu'un.

-Et puis tu est tombée su moi en boîte.

-Si tu te souviens bien, tu m'as abordée.

Je prononce ces derniers mots en posant l'index sur sa poitrine.

-C'est vrai, dit-il (Il sourit, mais pour la première fois, ses yeux ne pétillent pas.) Et voilà ou nous en sommes.-

-Nous en sommes là. Je pensais que c'était mon moment de folie. (Je regarde par la fenêtre le tourbillon de nuage blanc, n essayant de trouver du réconfort, comme si je pouvais m'envoler d'ici, monter sur l'un d'eux et partir loin, là ou je se serais sûre de ce que je suis sur le point de dire) Mais je t'ai vu plusieurs fois depuis et... tu me plais. J'ai juste pas envie de tout gâcher.

-Je comprends parfaitement.

Ah bon? Impossible. A vrai dire, ça n'a pas d'importance qu'il comprenne ou non que j'ai besoin que ma vie reste gérable, mais pas au point qu'elle devienne aussi prévisible qu'à Chicago. Les choses prévisible sont un cauchemar. Un mensonge.

-Une nuit par semaine. Je me donnerai à toi une nuit par semaine.

Il me fixe avec une expression pensive, et je réalise qu'à chaque fois que je l'ai vue, avant aujourd'hui, il a toujours joué cartes sur table. Son sourire est l'honnêteté même. Son rire également. Mais cette expression est un masque.

Mon estomac se resserre douloureusement.

-Si tu as envie de me revoir, bien sûr.

-Je veux te revoir. Je ne suis juste pas tout à fait sûr de comprendre ce que u proposes.

Je me lève et marche jusqu'à la fenêtre. Je le sens dans mon dos.

-J'ai l'impression que la seule manière de gérer ça pour l'instant, c'est de donner à nos relations des limites claires. Hors de ces limites, je travaille, je construis ma vie. Mais à l'intérieur de ces limites...

Je me tais, en fermant les yeux, appréciant l'effets que cette seule idée a sur moi. Les mains de Max, sa bouche... Sn torse musclé, sa queue longue et épaisse contre moi, en moi, encore et encore. " On pur faire n'importe quoi. Quand je suis avec toi, je me soucie plus des autres."

beautiful strangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant