Chapitre 10 : Gwen

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-Gwen... Gwen? GWEN?
Une voix me tira de mon sommeil.
-GWEN?!
Je crus distinguer la silhouette d'un chat au dessus de moi. Bah! C'était sûrement un rêve! Les chats ne parlaient pas!
-GWEN JE T'EN SUPPLIE RÉPOND-MOI !
J'entrouvris les yeux et vis la serveuse du "Gros Pochtron". Qu'est-ce qu'elle faisait là, elle? Et comment connaissait-elle mon prén... Ah! Peu à peu des bribes d'informations me parvinrent.
Nawen, le message, Phil... Le vide laissé par sa disparition revint en force et me ramena brusquement à la réalité. J'ouvris un peu plus les yeux, et mon regard tomba sur l'horloge accroché au mur de ma cabine.
-Huumm... Dégage Nawen... Il est deux heures du matin... Laisse moi dormir..., Lâchais-je faiblement en la repoussant de ma main.
-Ah Gwen! Tu ne dors pas! S'écria t-elle, ravie.
-SI, JE DORS. Ou plutôt je dormais avant que tu n'arrives...
-Ah euh, désolée, mais en fait, euh, ton bateau fait du bruit...
-QUOI?!
-Eh bien, euh, il fait du bruit et sa m'empêche de dormir...
-Et c'est pour ça que tu es venue me réveiller à cette heure?! Lui dis-je de plus en plus exaspérée.
-Voui...
D'un geste brusque, j'envoyais valser mon drap et sautais de mon lit. Je sortis de ma cabine, tout en soufflant bruyamment pour me calmer.
-Quel bruit t'empêche donc de dormir, Nawen?! Demandais-je d'un ton un peu trop brutal pour avoir l'air compréhensive .
-Ben, la voile claque, les mouettes crient très fort et la mer frotte le bateau...
J'inspirais profondément, et dit:
-Pour la voile, je n'y peux rien, les mouettes, puisque t'es un chat, manges-les ou fais leur peur, et la mer...
J'épaissis la petite coque protectrice autour du Nymphéas, pour étouffer le son de la mer et calmais celle-ci dans un rayon de vingt mètres.
- ... Voilà, c'est fait ! Cela te convient ? As-tu besoin d'autre chose ?
- Euh... Oui ! Non ! Merci ! Désolée ! répondit Nawen, embarassée, avant de retourner dans sa cabine à l'intérieur.
Je rejoignis également mon lit. Mais impossible de retrouver le sommeil. Maintenant que j'étais réveillée, c'était foutu... Saleté de chat ! J'avais juste UNE condition ! Ne soit pas insupportable ! Ce n'était quand même pas trop demander, juste un peu de repos ? Je soupirais, après tout ça aurait pu être pire pour une première nuit en mer, elle aurait pu être malade...

Enfin, ce qui était fait était fait. Je quittais finalement mon lit, enfilais mes spartiates et sortis sur le pont. La nuit était belle. Le vent soufflait, mais je décidais tout de même de recommencer l'avancée manuelle de Nymphéas. Malgré l'aspect très utile de mon pouvoir me permettant de diriger les flots et d'ainsi tripler la vitesse de mon bateau par rapport aux autres, je ne pouvais pas maîtriser la mer durant mon sommeil et nous stagnions toute la nuit.

À la lueur de la Lune, je repris mes mouvements de poignets silencieusement. Calme, je me laissais aller à la sensation de paix qui émanait de l'eau. Je concentrais ma perception pour sentir chaque goutte, chaque mollécule passer entre mes doigts. Je déconnectais mon esprit pour m'abandonner à la quiétude de la mer. J'étais bien. Je restais ainsi presque toute la nuit.

Soudain, Redline apparut. Je cessais mon contact avec l'eau et, en quelques sauts, je fus sur la vigie et observais ce mont qui barrait l'horizon de mes connaissances. Pour résumer, on pouvait dire qu' il y avait les quatre mers, North Blue, South Blue,  West Blue et East Blue. Puis il y avait Redline, l'immense montagne rouge qui coupait le monde en deux et par laquelle on pouvait accéder à Grand Line. Cette dernière, elle, était séparée en deux parties. La première la Route de tous les périls et la seconde le Nouveau Monde. La Route de tous les Périls et le Nouveau Monde étaient une succession de plusieurs "routes" d'îles. Celles-ci étaient plus ou moins dangereuses. Il n'y avait qu' un moyen de naviguer d'île en île : un Log-Pose. Lorsque j'arrivais sur une île je devais y rester plusieurs jours -la durée variait selon les îles- et comme ça mon Log-Pose chargeait son champ magnétique. Puis, il m'indiquait alors la direction de la prochaine île, où je me rendrais, y resterais plusieurs jours pour que mon Log-Pose s'y recharge, m'indiquant alors la position d'une autres île, et ainsi de suite. Enfin, en théorie. Cela paraissait simple, mais je n'avais jamais navigué que sur North, South, West et East Blue.

Les îles de la Route de tous les périls étaient parfois très inhospitalières et sujettes à de nombreuses légendes effrayantes, probablement pour dissuader les jeunes hommes et femmes de prendre la mer pour se faire pirates, soldats, messagers ou quelque conque autres métier dangereux.
Enfin, le plus terrifiant restera toujours le fait que, par rapport au Nouveau Monde, on disait que la Route de tous les Périls était un véritable paradis...





Voilà voilà ! Désolée ce chapitre est un peu court et il ne s'y passe pas grand chose (et ça risque d'être également le cas du chapitre suivant)... On ré-explique surtout tout le principe de navigation ^^''' (d'ailleurs j'espère qu'on a été claires et qu'on a pas trop raconté n'importe quoi...) Mais bon, ce sont des chapitres de liaison nécessaires... Enfin voilà bref, desolée et  encore merci de votre lecture ! *-*

Nawen et Gwen : Par delà les MersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant