Chapitre 16 - Pause

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L'image du harfang était ancrée dans mon esprit. L'oiseau était si beau... C'était comme si je revoyais Hedwige, du célèbre Harry Potter. La sensation du vent qui soufflait contre mes joues me faisait encore frissonner. J'allais pouvoir réaliser l'un de mes rêves d'enfant : voler. Lorsque je regardais par la grande fenêtre de ma chambre, chez mon cousin, avant, je suivais toujours du regard les petits points noirs virevoltant dans l'océan azur. Ils me faisaient toujours envie, et j'avais toujours mon cœur avec eux, la tête dans les nuages. J'aurais aimé les rejoindre, m'échapper par la voie du Ciel. J'allais réaliser ce fantasme...

« Et toi Cyprien ? » s'enquit Chef Marius en fixant mon cousin.

Il venait à peine de se réveiller de la vision. Il toussait, lui aussi. Mais il parvint à rester debout, contrairement à moi. Quel boulet j'étais...

Enfin, il posa son regard sur le chef. Et il lâcha fièrement, ce qui eut le don de me rendre légèrement jalouse :

« Section Mythos, des animaux légendaires. »

Oh... Quelle chance ! Si je n'avais pas une certaine loyauté pour mon choix, j'aurais pu dire que je jalousais mon cousin. J'aurais peut être aimé en faire aussi partie, de cette section Mythos...

« Bien. Vous commencerez votre apprentissage dès aujourd'hui. À quinze heures tapantes, vous vous posterez devant votre cabanon et attendrez votre docere attitré, en attendant que vous rattrapiez le niveau de vos camarades de section. Ensuite, vous apprendrez à leur côté.

- À tes ordres. » tonnâmes Cyprien et moi, d'un signe de tête.

Puis, Chef Marius s'éloigna. On nous laissait enfin tranquille. Une fois qu'il eût disparu, je n'eus qu'une seule et unique idée en tête : raconter la cérémonie à Alix. Alors, je fonçai dans les escaliers, par lesquels j'étais descendue. Et où elle m'avait laissée. Je le grimpai en deux temps trois mouvements, en sentant un étrange sourire se promener sur mon visage. Je me retrouvais vite à l'endroit où nous avions laissé notre discussion. Où était-elle ?

Alors, je vis un petit éclat parvenir jusqu'à mes yeux. À gauche, le couloir sombre d'où j'étais sortie les instants précédents la cérémonie. À droite, c'était tout aussi sombre, et je ne savais où cela menait. Et c'était de là qu'était sorti l'éclat. Puis, à mon plus grand étonnement, de la vague obscure, émergea un gracieux papillon. Un papillon blanc et bleu, de taille adéquat, et sa silhouette lumineuse se découpait dans les murs rocheux. Je souris. Il tourna quelque secondes autour de moi, et se dirigea vers le couloir inconnu. C'était plus fort que moi : je le suivis.

Dans le couloir, le mystérieux papillon clair éclaira mes pas. Je n'y voyais pas grand-chose. Pourtant, au bout du tunnel rocheux, je percevais des rayons lumineux, qui indiquaient un virage à droite, et le chemin remontait. J'allais enfin pouvoir sortir de cet endroit oppressant !

Le papillon disparut soudainement à l'angle du virage. Je pris cadre à ne pas glisser : c'était un vieux chemin glissant très peu utilisé. Une fois arrivée en haut, je pus constater l'envers du décor qui s'offrait à la vue. Le papillon m'avait conduit sur le haut de la montagne rocheuse, qui dominait tout le repaire. On voyait tout, et en face de moi, je voyais directement la boule lumineuse dorée. J'étais à sa hauteur, sauf qu'elle était beaucoup plus loin, suspendue dans le vide. C'était magique. Même une douce bise venait me chatouiller les joues, et frapper ma chevelure jais.

« Tu aimes ? C'est mon endroit fétiche. L'endroit où je me réfugie pour penser. »

Je me doutais bien d'une chose...

La plume & l'Oiseau [sous contrat d'édition]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant