Flash.
Je suis à l'extérieur du manoir. Tout le monde est là, je reconnais Aurel, Eileen, Aly, Hazel, mais ils semblent tellement loin de moi...
Flash. Le noir d'une salle éclairée dans un coin de la pièce. La suite, je la connais, ce squelettique pâle.
Flash. Eileen tente de contrôler mon corps, je m'en prend à Ethan, vainement, la raison m'a quitté.
Flash. Aurel me sourit, chez nous, loin de tout.
Je me sens lourd. Non... je me sens léger, flottant dans un ciel inconnu. Mes pensées sont étirées, distordues, maltraitées. On me retourne le cerveau, mais ma télépathie semble poser problème. Sur un sol inconnu, je tente de soulever mon corps affaibli mais je m'écroule et...
Nouvelle chute.
Flash. Je suis dehors, seul, courant comme un dératé, d'une façon complètement aléatoire, tel un robot détraqué. Je me prends des branches, je tombe parfois, mais tant pis. Je fatigue, je me vide de mon énergie, je sens mon corps faiblir au fur et à mesure que je parcours la forêt. Je suis dans un état second, mes forces me quittent.
Je vais mourir d'épuisement. Et ça semble être le but de mon assaillant.
Mon corps tremble, mon énergie se fait aspirer comme la poussière des vieux meubles.
Flash. Un éclair blond m'intercepte. Tout tremble, je deviens aveugle. Je crois m'entendre hurler à pleins poumons.
Flash. Eileen m'emmène dans un lieu sombre. Je suis un pantin désarticulé. Plusieurs personnes se placent autour de moi, je retrouve la vie pour tenter de les agresser. Je me prends un coup et...
Flash. La nuit est noire, un éclair tonne le feu. Des ailes flamboyantes traversent le ciel.
Un tonnerre fait trembler le néant dans lequel je dérive.
Flash.
Noir salle.
- Léo ?
Lentement, je reprends conscience. Mon esprit semble hors de mon corps.
Je suis ligoté sur une chaise, je pose un regard lasse sur les liens autour de mes poignets. J'ai la tête lourde, tellement que je la laisse tomber en arrière, à m'en briser la nuque. Eileen m'aide à la relever et la tient droite devant son visage.
- Tu es possédé par un Djinn, Léo.
Un Djinn. Bordel, qu'est-ce que c'est. Un Djinn... Quel enculé.
Alors que ma tête part en arrière, je sens une autre main la rattraper. Je suis complètement à la ramasse, mes forces me quittent petit à petit, balayées d'un revers de main.
- Eh, écoute-moi, me retient la mono. Reste avec moi, Léo. Ne ferme pas les yeux, reste avec moi !
Elle prend mon visage et le bloque devant le sien. Ses grands yeux bleus m'empêchent de tourner de l'œil. Sans comprendre ce qui me retient à son regard, je reste accroché à la seule conscience que m'offrent ses yeux. Je sens qu'on me bouscule, mais n'y prends pas garde.
Tout est au ralenti. Les gens sont flous et le silence envahi mon corps.
On s'active autour de moi, on me lance des sortilèges, des malédictions peut-être, mais je m'en fiche, tant que ça peut faire sortir le démon qui est en moi.
Tout est au ralenti. Tout est flou.
Il me faut un long moment avant de me rendre compte que je suis seul, au centre d'une pièce grise, sans murs.
Ma vision est soudain beaucoup trop réaliste. Je me sens parfaitement bien, étrangement, et au meilleur de mes capacités. Je tourne sur moi-même à la recherche de la raison de ma présence ici.
Soudain, un nuage de fumée se forme au centre de la pièce, laissant apparaître une forme en son sein. Lorsqu'il se dissipe, je découvre un être sombre. Il est recouvert d'un fin tissu gris transparent et tient devant lui une épée plantée dans le sol, sur laquelle il a croisé les mains.
Je le regarde, interdit, tandis qu'il pose ses yeux glacials sur moi, provoquant une vague de frissons dans tout mon corps.
Alors, sans même toucher le sol, il s'approche de moi.
Et en moins de trois secondes, il fait apparaître dans mes pensées tous un tas de souvenirs poignants, enfouis au plus profond de moi. Je tombe à genoux, mis à nu devant lui, tandis qu'il affiche un infime sourire sincère.
Je l'entends alors s'adresser à moi :
- Ta venue est liée au devenir des Charmeurs Blancs. Si tu échoues... je le laisserai finir ce qu'il a commencé.
Une vision de l'homme-renard fou me revient en tête. Et avant que je puisse lui demander une quelconque explication, je le vois littéralement se désintégrer devant moi.
Je me retrouve seul, à nouveau, inspirant les effluves de la fumée qui fait disparaître devant moi les dernières traces du Dieu de la mort.
***
Quel régal ça a été d'écrire cette partie !! Un truc complètement dingue, complètement aléatoire, qui part dans tous les sens... Je pourrai faire encore plus dans le néant mais je réserve ça peut-être pour un autre passage. Je suis super contente de vous le faire partager ! J'espère que vous apprécierez !
Feu en vous, jeunes gens
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Le Relk : Sous les Légendes (part.1)
ParanormalLe Relk. Dans notre pays, on dit de ce continent qu'il est maudit. Il serait peuplé de créatures sauvages, assoiffées de sang et de violence. Une sorte d'aura malsaine semble émaner de cet endroit. Le seul problème, c'est que tandis que les gens le...