Chapitre 10

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Les émotions de l'esprit avaient changé trop vite et trop brutalement: la colère était devenue amour, la tristesse amour et les larmes de désespoir des pleurs de joie ou de rire. La forêt n'arriva plus à suivre les pensées, gestes et sentiments de son bienfaiteur et protecteur. Les saisons se déréglaient constamment et le flux naturel de choses se rompit. L'automne succéda à l'hiver, les écureuils hibernaient au printemps, les feuilles tombaient en été, la forêt était devenue chaotique et ne ressemblant plus en rien au tableau coloré qui en était peint auparavant. La faune était confuse et errait dans la forêt, ne s'occupait plus de ses habitudes quotidiennes et la faim les rattrapa rapidement. La flore quant à elle se renouvelait constamment mais seules les espèces les plus résistantes arrivèrent à suivre le rythme changeant incessamment. L'esprit, de son côté, contempla impuissant sa forêt subir ses sauts d'humeurs, et il ne pu aider les espèces qu'il chérissait si souvent, ne pu rafraîchir les plantes du bise fraîche, ne pu animer sa forêt d'une mélodie entraînante, il ne pu rien faire face à ce phénomène omnipotent. Quand cesserait donc ce chaos naturel?

L'Homme de Vent Où les histoires vivent. Découvrez maintenant