Chapitres 31-41

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CHAPITRE 31:*
**Sous terre, les ragondins s'occupaient attentivement de leurs petits tandis que les vers de toutes tailles cherchaient le tunnel qu'ils avaient creusé précédemment et qui les ramènerait à la surface - tout de même étrange qu'un ver de terre cherche un tunnel creusé lorsqu'il peut en creuser un nouveau lui-même -. Tous les arbres étaient capables de ressentir les mouvements de la vie cachée et sous terrain si elle se déroulait non loin de leurs racines. Hélas, pour le saule cette vue secrète ne lui était pas accordée; sa solitude déjà suffisamment insupportable à ses yeux isn't s'accentuer de plus belle. Ah, que le monde était injuste! L'esprit, lui qui avait tant ignoré les habitants de sa propre forêt était maintenant pardonné et aimé de tous? Tandis que lui, saule pleureur** qui n'avait pas fait de mal apparent était le rejeton de la société arboricole. Pourquoi le haïssait on tant? Était-ce parce qu'il était différent des autres? Son allure n'était pas conforme aux règles? Rejetait-il un poison dont il n'était pas au courant? Il même savait rien apart le fait que cela le tourmentait dans ses rêves.
Les cauchemars n'en finissaient pas, sans cesse que ce soit le jour où la nuit, le saule était tourmenté sur tous les fronts. Il ne supportait plus ces questions de malheur. Pourquoi était il ici de toute manière? Pour la décoration? Il en doutait mais ne mettait pas cette hypothèse de côté. Après tout, qu'est ce qu'un saule pleureur ferait donc bien dans une forêt de chênes, de noisetiers et de bouleaux? Pour le moment, il n'en avait pas la moindre idée.

*CHAPITRE 32:*
La vie était d'une monotonie à dormir debout. Toujours les mêmes rituels qui se répétaient en boucle et en boucle et en boucle, sans cesse, sanas interruption, sans changements flagrants dans la routine quotidienne. Ceux faisant partie de ce tourbillon répétitif ne se plaignait pas, mais ceux qui en étaient exclu ne le supportait que très peu avant de céder à un état de rage; le saule faisait partie de cette deuxième catégorie. L'esprit et tous les autres habitants de la forêt faisaient, au contraire, partie de cette première catégorie. Ah que ferait on pas pour se débarrasser de notre solitude?
Encore et toujours, le même rituel. Le saule en avait plus qu'assez; il était temps pour lui de se manifester, de montrer son mécontentement, de s'exprimer, de s'extirper de ce silence insoutenable. Il ne pouvait co trouer la croissance de son tronc mais restait tout de même capable de contrôler la taille et le mouvement de ses branches et feuilles. Peu à peu, tout s'agrandi afin d'atteindre des longueurs astronomiques qui ne tarderont pas à rencontrer le sol. Le saule écarta les branches du milieu de sorte à créer une ouverture vers l'intérieur du lieu créé par les feuilles. Un igloo de feuilles; c'était de cela qu'il s'agissait. C'était un paysage fantaisiste qui s'offrait alors à ceux qui pénétraient l'antre, un lieu sombre et calme mais où une atmosphère rassurante régnait. Les lucioles avaient peu à peu élu domicile, les fleurs les plus fragiles s'y installèrent et quelque espèces animales s'y installèrent pour prendre refuge du vent parfois trop frais. C'était un lieu familiale, accueillant et ouvert qui s'était créé en plein milieu de cette forêt. Le saule supervisait quant à lui ce petit monde dont il était le parent, mais il ressentait tout de même un manque. En apparence, il ne manquait de rien, mais cela ne restait rien de plus qu'une apparence.

*CHAPITRE 33*
L'esprit vagabondait à travers la forêt, rendait visite à ses habitants pour vérifier leur bon travail mais n'avait pas encore jeter un coup d'œil du côté de l'antre du saule. Un micro-écosystème s'y était installé et la bonne humeur y était maître. Cependant, il y manquait quelque chose d'essentiel: l'amour. Le saule s'était arrêté de croître de façon exponentielle et avait à la place entame une croissance lente, très lente, une croissance de l'ordre d'un millimètre par jour.
Autour de l'arbre, à côté de l'arbre ou frôlant l'arbre; l'esprit s'en était approché mais n'y avait jamais osé y pénétrer. Pourtant, le saule avait tout bien organisé de telle sorte à ce que son lieu de prédilection soit accueillant pour tous. Hélas, l'esprit restait retissant à l'idée d'y aller et s'était donc abstenu d'y entrer. S'il y pénétrait, est ce que son titre de gouverneur de la forêt serait remis en jeu voir retiré au profit du saule? Tant de questions plus ou moins absurdes avaient envahi notre esprit et le forçaient  à se remettre en cause. Non, il en avait assez d'être traîné de tous les côtés par ses émotions, il voulait reprendre contrôle de sa vie, de sa volonté. Il pris alors son courage à deux mains et s'en alla vers le nouveau monde. Et là, il fut époustouflé, le souffle coupé, sans voix, émerveillé. Là, devant ses yeux, se déroulaient un monde paisible voire féerique. L'esprit s'approcha alors du tronc du saule, y posa ses deux mains et le remercia.
C'était de cela qu'il manquait, c'était l'amour qu'il manquait. D'un coup, le tronc si mit à grandir, à s'élargir, à s'embellir, toujours plus haut, plus large, plus majestueux. Bientôt, le tronc occupa une grande majorité de la forêt et le cerclage de feuilles vont en couvrir la totalité.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 01, 2019 ⏰

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