Le silence imposa sa dictature dans la forêt. Le portrait rouge, orange, verte et jaune des arbres qui était peint auparavant fut remplacé par un amas gris et sépia, si bien que l'on se serait cru dans un film des temps anciens. L'atmosphère lourde et pesante donnait l'impression que le temps serait arrêté. Les chutes de pluie sur les feuilles mortes et autres plantes en cours de décomposition résonnaient et créaient une tension insoutenable pour quiconque osait entrer l'antre feuillu dépourvu de feuilles. Les plus téméraires s'y aventurait et prouvait alors leur courage aux autres. La réputation autrefois glorieuse et prônée de l'esprit ainsi que celle de sa forêt s'étaient des à présent fondues avec les moutons de poussière des différentes habitations.
Le moindre zéphyr, le moindre mistral avait fini par rejoindre leur famille vers les montagnes où les océans, peu importe la distance qui les séparait d'eux, peu importe le temps qu'il faudrait voyager pour les retrouver. Le corps de l'esprit doucement enveloppé fut emporté par un zéphyr à travers villes, à travers champs jusqu'à atteindre un lac entouré d'une végétation verdoyante et isolée de tous. L'écosystème était semblable à ceux que l'on aurait pu voir dans des films futuristes et dans des espaces protégés. Des fleurs de sept l'être de haut rivalisaient avec les cactus centenaires et les cocotiers accablés par le poids des fruits. Les baobabs et leurs habitants plutôt bruyants surplombaient Le Havre de paix. Le souffle d'air déposa délicatement son voyageur sur la plage de galets et peu à peu son visage repris des teintes naturelles, il regagna peu à peu la vie.
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L'Homme de Vent
ParanormalUne forêt, un esprit. Un esprit, des émotions, une forêt. Un esprit, un être guidé. L'histoire d'un esprit gardien de sa forêt, elle-même influencée par les émotions de ce dernier et de toutes les péripéties qui vont avec.
