Chapitres 26 à 30

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Cet arbuste, encore et toujours ce fameux petit arbre qui rongeait l'esprit de l'intérieur. Pourquoi était-il si étrange, pourquoi ne voulait il pas se conformer comme tous les autres arbres a la direction de ses sentiments? Pourquoi se devrait-il toujours d'intervenir au pire moment choisi? Pourquoi lui posait il tant de problème alors qu'il était si insignifiant? L'esprit se faisait bouffer de l'intérieur, rongé jusqu'au plus profond de ses entrailles, dévoré par une chose dont il ne connaissait l'origine, il en souffrait nuit et jour, à toutes les heures de la journée, à chaque seconde qu'il y pensait, à tous moments. Il en pouvait plus. Son quotidien monotone l'ennuyait, ces mystères le frustrait et cette dame qui était venu du jour à l'autre l'intriguait et le dérangeait au fond de lui. L'esprit passait le plus clair de sa journée à essayer de cacher cette souffrance intérieure mais il faudrait bien qu'elle ressorte à un moment donné et c'est ce qu'il redoutait le plus. La forêt n'avait pas encore réussit à percevoir ces sentiments qu'il cachait de tout son vouloir, mais il savait que bientôt il n'en serait plus capable. Son esprit n'était plus qu'un mélange de doute, de confusion, de questionnement incessants et éprouvants.
Heure après heure, jour après jour, nuit après nuit, l'esprit travaillait. Il travaillait pour oublier, il nettoyait pour tenter de nettoyer ses pensées, il soufflait les feuilles mortes pour souffler ses questions envahissantes de sa tête. Cette dame qui rôdait dans sa forêt, dans le lieu qui lui appartenait, soulevait en lui une haine qu'il n'aurait pu imaginer ressentir envers elle lorsqu'il l'avait rencontrée, dès qu'elle apparaissait dans son champ de vision. Cela le peinait de l'avouer, mais il détestait tout et n'aimait plus rien, comme si on lui avait retiré tout sentiment positif qu'il aurait pu abriter en lui. Il était confus, il ne comprenait plus, il ne se comprenait plus.

*CHAPITRE 27:*
L'esprit s'était entièrement refermé sur lui même, il s'était reclus dans sa forêt, il sombrait peu à peu dans cet état qui l'avait autrefois envoyé profondément au fond du gouffre. Cependant, cette fois-ci, il n'était plus seul. La jeune femme s'était rendu compte du renfermement de l'espoir et malgré le traitement de faveur qui lui était accordé, elle tenait de s'approcher de l'esprit dans le but de le faire revenir à la raison. Les animaux, contrairement à la première fois, savaient comment ils devaient réagir s'ils ne souhaitaient pas retomber dans le chaos qu'il avaient connu il n'y a pas si longtemps de cela.
Avant même de pouvoir s'en rendre compte, l'esprit se retrouva entouré des siens qui il avai ignores pendant tant de temps les jugeant comme de simples habitants. Ah, quelle naïveté! Ces animaux, ces arbres, cette forêt ressent tout ce qu'il ressent, ils ne sont pas de simples habitants, ils vivent avec lui, ils pensent avec lui, ils traversent les épreuves avec lui: ils sont bien plus que des habitants, ils sont des frère ou sœur d'amitié. Aveugle depuis si longtemps face à la vérité du monde qu'il pensait si bien connaître, la surprise fut immense lorsqu'il ouvrit enfin les yeux. Là, autour de lui, les écureuils, les faon et leur mère, les oiseaux, les arbres et la jeune femme avaient constitué un cercle qui en son centre ce trouvait l'arbuste mais lui également. L'émotion fut telle qu'il resta la bouche béante, immobile au milieu de tous. Ce fut ensuite au tour des larmes d'intervenir: elles coulèrent à flot, créant des ruisseaux déferlant de façon torrentielle le long du visage de l'esprit.

*CHAPITRE 28:*
Un air chaud et accueillant envahit l'ensemble de la forêt, la lumière vint s'incrustait tel des diamants dans une bague dans tous les recoins d'ombres et jusque là abandonnés, et les arbres revêtirent leurs habits de joie. Un semblant de fête flottait et une atmosphère paisible et détendue avait pris sa place au milieu de tous.
L'esprit pleurait encore, il était tombé aux pieds de ses amis et les embrassait et remerciait à tout de rôle pour tout ce qu'ils avaient fait et faisant actuellement pour lui depuis qu'il était arrivé dans cette forêt. Les échanges entre l'esprit et chaque personne l'ayant aidé occupèrent la majorité de la journée, qui elle même s'écoula à la vitesse de l'éclair.
L'esprit, des le départ, s'était trompé: au lieu de voir le bien de partout, il y voyait le mal et questionnait chaque action trop généreuse car elle paraissait à ses yeux comme suspicieuse. Il avait tant de fois douté de tous alors qu'il aurait mieux fait de suivre son cœur, son cœur qu'il avait perdu au milieu de tous ses sentiments diverse set éparpillés. Ce cœur, ce cœur, pourquoi ne l'écoutait il plus? Il l'avait trouvé de plus en plus étrange ces derniers temps mais il avait maintenant la réponse à ce désagrément: ce n'était pas en mal en lui mais de la our qu'il vaut ressenti. Ce sentiment qu'il n'avait jamais connu véritablement l'avait surpris mais il comprenait des à présent pourquoi il se sentait si boulversé lorsqu'il le ressentait: c'était l'émotion qui gouvernait le reste des sentiments, l'émotion maître de cette forêt.

*CHAPITRE 29:*
Cependant, au milieu de cette foule, l'arbuste été passé du côté de l'ombre. Néanmoins, il ne cessait de prendre de plus en plus d'ampleur, il ne cessait de repousser les limites qu'on lui avait posé pour casa croissance qui avait été jugée minime. Dans son coin, bien qu'au milieu de forêt, il faisait tout ce qui était en son possible pour attirer l'attention des hôtes de l'antre feuillu, mais ses gestes restaient inaperçues et gains car l'esprit et ses amis étaient maintenant plus occupés à s'échanger des signes d'affectio. Hélas, l'arbuste ne cessait de grandir, il ne cessait de s'élever vers le ciel malgré sa volonté de rester au sol avec les autres, il ne cessait de devenir plus majestueux que ce qu'il n'était déjà auparavant. Il ne savait comment arrêter sa course égrainée vers les étoiles. Il y aurait forcément un moment où l'esprit se rendrait compte que quelque chose clochait dans sa forêt? Cependant, l'arbuste se trompait: il négligeait le fait que ses mouvements étaient les seuls qui n'étaient pas ressentis par l'esprit.
La journée ne tarderait plus à se coucher et la nuit à se lever. Les habitants retourneront bien chez eux non? L'esprit se retrouverais alors seul à seul avec sa forêt, avec les arbres, avec cet arbuste, non? La pousse qui était maintenant devenue un saule pleureur a proprement parler tentait désespérément des appels de phare avec ses branches mais il se découragea rapidement. L'esprit était enfermé dans sa bulle de joie et d'amour, et cet arbre qui représentait la frustration avait fuit de ses pensées. Assis sur son socle terreux, le saule pensait, le saule se décourageait, le saule pleurait sa solitude. Ses feuilles tournées toutes vers le bas mimaient une chevelure dorée typique d'une personne en détresse dans les films pour enfants mais cela importait peu dans la situation actuelle. Rien ni personne n'était capable de distraire l'esprit de interactions amicales maintenant engagées depuis près d'une demi-journée.

*CHAPITRE 30:*
La nuit, après de longues heures de rigolades et d'amitié, finit par tomber, l'esprit parti se coucher dans le noir total et les fleurs se refermèrent sur elles-mêmes. Le saule se retrouva donc seul, seul avec la nuit silencieuse et obscure, seul dans le froid automnale, seul dans cette forêt qui était pourtant si active et pleine de vie quelques instants auparavant. Les seuls étant de sortie étaient les chouettes ou encore les mulots qui cherchaient dans la pénombre de quoi se ravitailler, mais aucun n'était venu se poser sur une de ses branches ou venir creuser un terrier sous ses racines; il se sentait délaissé du reste du monde, laisse à pourrir dans son coin d'ombre. La nuit passait lentement, le temps paraissait interminable, inextensible, infini. Le saule, seul dans son coin de milieu de forêt, observait la vie de la nuit qui se déroulait devant lui au clair de lune. La lune justement était la seule qui ne l'ignorait jamais, elle était toujours là, le soir, pour qu'il se sente moins seul car elle aussi n'avait personne sur qui connoter dans le ciel dépourvu d'étoiles en cette nuit d'automne particulièrement fraîche. La nuit s'écoula lentement.
A l'aube, les oiseaux sortirent de leur lourdeur du soir et s'étirèrent les pattes avant de chanter le chant annonçant une nouvelle journée. Calmement et doucement, la vie animale et florale se réveilla de leur nuit longue et reposante avant de vaquer à leurs occupations quotidiennes. L'écureuil était sans cesse à la recherche de nouvelles réserves, la biche à chercher son faon, ou encore le lapin à chasser les papillons. Les arbres étiraient leurs membres engourdies par la nuit encore jeune et l'esprit émergea également de son somme. Le saule observa le paysage ouvrir les yeux tandis que lui se dirigea vers le monde des rêves.

L'Homme de Vent Où les histoires vivent. Découvrez maintenant