Chapitre 17

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Dans la nuit, les chouettes volaient sous un ciel éclairé de mille et une étoiles qui virevoltaient autour de la lune, grande, lumineuse et scintillante. L'esprit observait de son emplacement aux premières loges et à l'abri des regards. Le va et viens des rapaces nocturnes le fascinait et l'occupait le temps que la fatigue vienne l'envahir. Il resta éveillé longtemps, très longtemps, aussi longtemps qu'il pu endurer ses paupières tombantes. Le temps s'écoulait lentement, il le trouvait long et ennuyeux. Sa forêt qu'il chérissait tant lui manquait terriblement, il aurait tant voulu y retourner. Que faire? Sous la pression de la fatigue, il s'endormit. Le reste de la nuit se lassa sans encombre, sans un bruit, sans l'ombre d'un problème à l'horizon.
Le lendemain, l'esprit ne s'agit ce qu'il pourrait bien faire pour occuper sa journée. Il avait déjà suffisamment exploré la veille, il n'y avait personne à guider sur le droit chemin, il n'y avait aucun animal qui souhaitait interagir avec lui. Il se sentait délaissé, exclu, comme un rocher dans une mère de sable, si différent et en même temps si proche de la resemblance. Il erra au bord du lac, tenta de faire des ricochets et abandonna au bout de sept essais infructueux, s'acharna sur un arbre à coup de pied. Rien n'assouplissait son ennui profond. Il voulait retourner chez lui, retrouver ses habitants, son milieu si cher et familier, l'humidité de l'atmosphère, les feuilles multicolores, les écureuils courant d'arbre en arbre à la recherche de noisettes, les personnes perdues en besoin d'aide. Il voulait rentrer, partir loin de ce lieu si paisible en apparence mais austère et triste dans le fond.

L'Homme de Vent Où les histoires vivent. Découvrez maintenant