Je retourne après trois jours à la boutique, Fernando va mieux, il n'a plus besoin de moi. Je passe derrière la caisse et je m'occupe des clients, je remarque que quelques filles me regardent tout en essayant d'être discret, mais ça ne l'est absolument pas. Je leur lance un regard interrogateur, elles me font signe qu'elles me le diront plus tard.
Alors que je suis en train d'accrocher des vêtements, une de mes collègues vient me voir, avec un grand sourire, alors que je hausse les sourcils, un demi sourire sur mes lèvres, parce que je ne comprends pas pourquoi elle sourit autant. Elle se met à côté de moi et elle regarde les vêtements que j'accroche.
« - Un garçon est passé pendant que tu étais absente. Je me tourne vers elle et je fronce les sourcils. Il avait l'air d'être assez riche, il nous a demandé où tu étais, mais on n'a rien dit. Puis, il est partit voir le patron.
- Comment il s'appelle ?
- Je ne sais pas, on lui a demandé mais il n'a rien dit. Il était châtain, blanc, un sourire charmeur, et amusant aussi. »
Je fronce les sourcils, ça ne me rappelle rien. J'allais dire que c'est peut-être un garçon du quartier, mais blanc... Je ne sais pas, tant pis, s'il veut tant me voir, il va sûrement revenir. Je hausse les épaules et je continue de ranger les vêtements. Mais qui ça peut être ?
Après une dure journée, je sors en refermant mon manteau. Enfin, c'est fini, après trois jours de pause, ça m'a rapidement fatigué. Je marche pour aller prendre les transports, je décide de prendre un raccourci pour rentrer rapidement parce qu'il fait très froid, et quand je prends la petite ruelle vide, je réfléchis deux fois avant d'y aller, mais je continue tout de même mon chemin. Je marche toute seule, il n'y a personne, je mets mes mains dans mes poches et je souffle un coup.
« - Hey ! »
Je me tourne et je vois le gringo qui était au commissariat. Je serre mes poing en le voyant alors qu'il vient vers moi avec un grand sourire, mais cette fois-ci, il ne fallait pas me chercher. Il vient en face de moi, dès qu'il est assez près, je laisse mon sac tomber par terre, je lui mets un gros coup de poing, il est choqué de mon geste, mais ça ne m'arrête pas, je continue de le frapper, il essaye de se défendre, mais à mon avis, l'éducation qu'il a eu n'est pas pareille que celle que j'ai eu. Je lui donne plein de coup, autant que je peux, ensuite je le laisse et je m'en vais en ramassant mon sac pour continuer mon chemin. Je touche ma lèvre qui saigne et je sors un mouchoir pour essuyer le sang. Saleté de blanc.
J'arrive dans le quartier, au bout de la rue, je vois Fernando, je baisse la tête et je passe en faisant semblant de ne pas l'avoir vu, mais il en avait décidé autrement. Il vient vers moi et il prend mon bras, sans être brusque, puis il se met en face de moi avec un grand sourire. Sourire qui s'efface dès qu'il voit mon visage.
« - Maria...
- Avant que tu ne dises quoi que ce soit, laisses-moi t'expliquer la situation, sans que tu me coupes, ok ? Il hoche la tête d'un air sceptique. Le cousin de l'autre gringo, il est venu me voir, et je n'ai pas pu résister, je l'ai frappé, puis quand il s'est défendu, il m'a fendu la lèvre.
- Où est ce hijo de puta ?
- Je ne sais pas, je l'ai tellement frappé, il n'arrivait plus à bouger, je l'ai laissé, je n'ai même pas cherché à savoir s'il était encore capable de bouger.
- Tu aurais...
- Non, je n'allais pas t'appeler. Je sais m'en sortir toute seule. Et je m'en suis sor... Je vois la voiture des flics venir vers nous. Ah, finalement, je m'en suis pas vraiment sortie. »
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For You
RomanceIl y a ces quartiers que même les flics évitent, ils sont assez dangereux, et même ceux qui habitent dans ces quartiers ont parfois peur. Et dans ce quartier, il y a ces filles, fortes, froides, qui sourient à peine, qui sont très impulsives, qui n'...