Je me réveille, je regarde à l'intérieur mais il n'y a pas Fernando, je regarde le sac à l'arrière, il y a son arme, s'il a laissé l'arme c'est qu'il est partit à la banque, sinon, il ne serait jamais sortit sans arme. La portière s'ouvre, je sors mon arme, mais je la baisse en voyant Fernando entrer. Il a un grand sourire sur le visage, je ne comprends pas, il s'assoit et il me dit de vite démarrer.
« - Pourquoi tu souris comme ça ?
- Si tu savais la somme que j'ai sur moi. On va être tranquille en Colombie.
- Non, Fernando. Tu sais aussi bien que plus de la moitié de cette somme va aller à la patrouille pour qu'ils nous laissent passer.
- Ne t'inquiètes pas, il y a tellement ici, tu ne devineras jamais. Alors, tu sais comment on va faire ?
- On en a pour trois jours de route, jusqu'à Panama. Puis là-bas on prend un bateau, on abandonne la caisse.
- Non, on ne peut pas.
- Fernando, tu veux qu'on meurt ? Tu sais aussi bien que moi comment est la frontière entre le Panama et la Colombie, on ne s'en sortira jamais vivant. Et je croyais que tu avais assez d'argent, on s'achètera une autre voiture.
- Donc on abandonne la voiture. Et Maria.
- Oui ? Dis-je en lui jetant des coups d'œil.
- Ce n'est pas son argent que j'ai volé.
- Quoi ?
- L'argent. Tu m'as accusé de voler son argent, mais ce n'est pas son argent. Je n'osais pas te le dire, parce que je sais que tu détestes ça, mais c'est l'argent que j'ai eu grâce à toutes mes affaires.
- De drogue ?
- De drogue et d'armes.
- Tu fais chier, Fernando. Dis-je en riant. Tu as de la chance que je t'aime, sinon, je t'avais déjà tiré une balle dans la jambe. »
Il rit avec moi et je soupire. Je sais qu'on ne fait rien de bien lui et moi, mais on ne peut pas faire que de bonnes choses, on ne peut pas être parfait, on doit survivre, et on le fait avec tout les moyens qu'on a, et on en a pas beaucoup.
On arrive devant la frontière, je regarde un moment Fernando, je souffle et je regarde à nouveau la frontière.
« - Tu es sûr de pouvoir y arriver ?
- Oui, il me faut juste l'argent.
- Et si ça ne marche pas ?
- L'argent arrange tout dans ce monde de merde, ces mecs-là seraient prêt à vendre leur propre mère pour l'argent. Fais-moi confiance.
- Je te fais confiance, Fernando. Eux, je ne leur fais pas confiance.
- Ne t'inquiètes pas, tout va bien se passer. »
Il compte plusieurs billets pour chacun, ils sont trois là où on est, il les met dans sa poche. Il prend mon visage entre ses mains et il m'embrasse, il me regarde un petit moment puis il part alors que mon cœur bat très vite. Je le regarde parler avec les mecs. Je regarde mon téléphone et je réponds à l'appel de Lucas.
« - Maria, tout va bien ?
- Ouais. Enfin, j'espère. Lucas, dis à papa et mama que je les aime beaucoup, ils sont comme mes vrais parents, dis à Luis et Fabio que je les aime aussi, on va les retrouver le plus vite possible, et dis-leur qu'on va les appeler de là où on va aller, il ne faut pas qu'ils s'inquiètent surtout. Et dis à mes parents aussi que je les aime aussi, à Gustavo, à Alvaro et à Katia. Lucas, tu es pour moi comme Gustavo et Alvaro, il n'y a aucune différence. Je t'aime, hermano.
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Storie d'amoreIl y a ces quartiers que même les flics évitent, ils sont assez dangereux, et même ceux qui habitent dans ces quartiers ont parfois peur. Et dans ce quartier, il y a ces filles, fortes, froides, qui sourient à peine, qui sont très impulsives, qui n'...