Je sors du taxi, je me mets à courir dans les couloirs de l'hôpital, j'ai les yeux larmoyants, parce qu'Eduardo m'a appelé, il m'a juste dit de venir à l'hôpital. Peut-être que ce n'est rien d'inquiétant. Mais il m'a appelé sur le numéro de Fernando, et il n'exprimait rien avec sa voix, ni la joie, ni la tristesse, ni l'inquiétude, il était neutre. Il m'a juste dit de venir rapidement et il m'a indiqué l'étage et le numéro de la chambre.
Je continue de courir, je suis très inquiète. Moi qui me disais ce matin même qu'en 3 mois, Fernando et moi n'avions rien vécu de très effrayant, juste des petites histoires, mais rien de plus comme aux États-Unis, maintenant, j'ai l'impression que tout s'effondre d'un coup.
J'arrive devant la chambre que m'a indiqué Eduardo, il est assit sur une des chaises devant, et quand je ne vois pas Fernando, là je panique totalement...
« - Eduardo... Il se lève en me voyant. Qu'est-ce qui se passe ? Où est Fernando ?
- Tu es toute pâle, tu veux boire un coup ?
- Eduardo, je m'en fiche d'être pâle. Où est Fernando ?
- Il est à l'intérieur, mais...
- C'est arrivé, c'est ça ? Ils l'ont blessé à cause des trafics qu'il a fait, c'est ça ? »
Il allait me répondre, mais je ne l'écoute pas, j'ouvre la porte et je vois Fernando avec son père et sa mère qui est allongée sur le brancard. Eduardo rentre aussi, je souffle un coup en voyant Fernando sain et sauf, puis je regarde mes beaux-parents.
« - Papa, mama... »
Je saute entre les bras de papa, il me serre fort contre lui et il dépose un bisou sur le haut de ma tête. On se sépare et je le regarde avec un grand sourire. Puis je vais vers ma belle-mère, je la prends entre mes bras aussi et je suis tellement contente que si j'avais pu, j'aurais probablement pleuré de joie.
« - Qu'est-ce que vous faites ici ?
- On est venu te faire une surprise, mais Sara a tout gâché.
- Arrêtes, Carlos, je m'en veux assez comme ça.
- Pourquoi mama est ici ?
- Elle était tellement excité de venir ici, depuis hier elle n'a rien avalé, et en descendant de l'avion, elle a fait un malaise, a cause de la baisse de tension.
- Mama... Je lui tiens la main. Je suis tellement heureuse de vous revoir. Où sont les autres ?
- Lucas les a emmené chez José. Tu vas mieux Sara ? »
Elle hoche la tête, Fernando va appeler un médecin, puis ils disent qu'elle peut sortir. Pendant qu'Eduardo et papa aide mama à marcher, Fernando et moi restons derrière. Je lui prend le bras et je le tourne vers moi pour le serre entre mes bras.
« - Tu ne peux pas savoir comme j'ai eu peur, Fernando. J'ai cru que... Je me sépare de lui sans le lâcher. J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose, j'ai pensé que les cauchemars recommençaient.
- Amor... Je t'ai promis que je ne me mettrais pas dans le danger, enfin, pas totalement. On rit tous les deux. Je ne te ferais plus de mal, Maria. Fais-moi confiance.
- Je te fais confiance, j'ai juste peur.
- Tu n'as pas à avoir peur, tant que notre amour est là avec nous, tout va bien se passer. »
Je l'embrasse et il me serre fort contre lui. Je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur, avec toutes les épreuves qu'on a passé, je pense que justement ça serait bizarre de ne pas avoir peur.
Dès qu'on va chez oncle José, Luis me saute entre les bras, Fernando le prend ensuite, puis je vais vers mon petit protégé, Fabio. Je le serre très fort entre mes bras, il m'a manqué, tout comme Lucas. Je me sépare de Fabio et je vais prendre Lucas entre mes bras. Ça me fait du bien de les retrouver.
Papa nous parle de leur vie qui continue aux États-Unis, je suis heureuse de savoir qu'ils sont repartis à Chicago, ils sont repartis un mois après que Fernando et moi nous ayons quitté le Texas. Je suis heureuse surtout pour Fabio, lui qui détestait le Texas.
Mama m'appelle dans la salle de bain, je me lève et je vais la voir, elle me demande de la suivre et on va vers les valises. Elle en ouvre une, elle sort un gros sac de sa valise, elle me le donne avec un grand sourire.
« - Tes parents nous ont donné ce sac pour toi, on se parle très souvent, ils viennent nous voir et nous aussi on va les voir, même si mon Fernando n'est pas le bon à leurs yeux. Ils m'ont dit de te dire qu'ils t'aiment beaucoup et que tu leur manques énormément.
- Merci, mama. »
Je la prends entre mes bras et on retourne avec les autres. Papa et mama restent là-bas pour la nuit, mais Fernando prend ses frères et on rentre à la maison, je suis tellement heureuse qu'ils viennent avec nous.
« - On aurait dû rester, hermano. Dit Lucas alors qu'on fronce les sourcils. Vous n'avez pas assez de place dans votre appartement.
- Ne t'inquiètes pas ! On pourrait prendre Luis avec nous. Dit Fernando et je hoche la tête.
- Il ne vaut mieux pas. Dit Fabio en riant. Avec toutes les cochonneries qu'ils ont fait.
- Niño ! Dis-je en lui attrapant les cheveux alors que les garçons rigolent et que Luis nous regarde avec incompréhension. »
Je ris avec eux aussi et on rentre dans notre appartement. On laisse le canapé à Lucas, Fernando prend un matelas pour Fabio, et comme il l'a dit on prend Luis entre nous. Le petit s'endort très vite, le voyage l'a beaucoup fatigué, je le regarde longuement alors que Fernando vient se mettre à califourchon sur moi.
« - Qu'est-ce que tu fais, cabrón ? Je chuchote pour que le petit ne se réveille pas. Il peut se réveiller à n'importe quel moment.
- C'est bon, je ne vais rien faire. Il m'embrasse et il se sépare de moi pour me regarder droit dans les yeux. Je t'aime.
- Moi aussi je t'aime. »
Il va s'allonger de son côté alors que je le regarde avec un sourire en coin. Moi qui pensait que notre histoire ne se terminera jamais bien, qu'on n'allait jamais être heureux, voilà maintenant des mois que je suis très heureuse avec Fernando. Être loin de tout le monde, loin des problèmes, ça lui a fait autant du bien à lui qu'à moi. Depuis qu'on est ici, il a fait tellement d'efforts, juste pour qu'on soit heureux tous les deux, et jusqu'à maintenant, j'ai fait de mon mieux pour le rendre heureux, plus que jamais.
Fernando est la plus belle chose qui me soit arrivé en ce monde, il est la seule et unique personne qui peut me rendre heureux. Il m'a tellement aidé jusqu'à maintenant, et j'ai fait de mon mieux pour qu'il se sente au mieux ici, avec moi.
Fernando et moi nous serons ensemble, et après tout ce qui s'est passé, rien n'a pu nous séparé, vraiment rien, pas même la mort. Et nous continuerons de rester ensemble, parce qu'on s'aime et qu'on sait qu'ensemble rien, ni personne ne nous séparera.
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For You
RomanceIl y a ces quartiers que même les flics évitent, ils sont assez dangereux, et même ceux qui habitent dans ces quartiers ont parfois peur. Et dans ce quartier, il y a ces filles, fortes, froides, qui sourient à peine, qui sont très impulsives, qui n'...