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Je me sépare de lui, mais il n'a pas l'air de vouloir me lâcher. Il me prend par la taille et il me fait m'asseoir sur le capot de la voiture. Je mets ma main dans ma poche, dès qu'il s'approche un peu trop de moi, je lui mets mon couteau à la gorge.

« - Ne m'approche pas.

- Je ne peux pas rester loin de toi.

- Juan, tu restes loin de moi. J'appuie avec mon couteau contre sa gorge. Je te promets que ça va mal aller pour toi.

- Je m'en fou. Quelques goûtes de sang glisse sur son cou. Vamos, Maria. Plante le couteau.

- Ne m'oblige pas à le faire, Juan.

- Fernando, je suis Fernando. Je le pousse de toutes mes forces.

- Mon Fernando n'est pas aussi cruel pour pouvoir tuer son enfant.

- Je n'ai pas tué mon enfant. La seule chose que j'ai fait, c'est penser à toi, à nous.

- En te jetant entre les bras d'une autre puta ? Ne te fiches pas de moi. Je te h... »

Il me coupe en m'embrassant. Il me pousse sur le capot, et bien que j'ai eu envie de l'embrasser, je le repousse, je le repousse aussi vite que je peux. Il m'attrape les poignets et il me regarde un long moment.

« - Tu crois que je ne sens pas ton cœur battre à toute vitesse, et tu crois que je ne sais pas que tu m'aimes encore ?

- C'est Fernando Florès Garcia que j'aime, pas Juan Luis Londoño Arias. Lui, c'est le mari de Carolina. Je veux juste rentrer chez moi, emmènes moi chez moi. »

Il respire lourdement, puis il se sépare de moi. Je descends du capot de la voiture et on monte dans la voiture. Il conduit, dans un grand silence, je regarde droit devant moi alors qu'il me jette des coups d'œil. Il arrive devant la maison, je descends et il fait de même, il vient avec moi jusqu'à la maison, il ne rentre pas chez lui... Je sonne, lorsque ma mère ouvre la porte et qu'elle le voit, elle reste bloquée un moment à le regarder, elle ne dit rien, elle ne le regarde ni avec haine, ni avec amour, rien du tout.

« - Mama, tu m'as tellement manqué.

- Je ne suis pas ta mère. Viens, Maria. »

Lorsqu'elle lui dit ça, tout l'espoir qu'il avait s'envole, cette lueur dans son regard change, il pensait avoir une chance avec sa mère, mais il vient de voir son monde se détruire en un clin d'œil. Il baisse les yeux, je ne fais rien pour lui, il mérite tout ce qu'il a. J'allais entrer à l'intérieur, mais il m'attrape le poignet et il le serre dans sa main, ma mère regarde sa main autour de mon poignet, elle met sa main sur la sienne et elle le retire brutalement.

« - Tu n'es pas de cette famille, tu n'es pas mon fils, et tu n'es pas son mari. Ne t'approches plus de nous.

- Que je change mon prénom, ça ne change pas qui je suis.

- Mon Fernando, mon fils, n'aurait jamais laissé tomber ceux qu'il aime pour son propre intérêt. Il n'aurait surtout pas conduit son enfant à la mort. Viens, Maria. »

J'entre à l'intérieur, je me tourne vers les deux et je vois qu'ils se regardent longuement, ma mère a les yeux larmoyants, tout comme Fernando, mais elle ne cède pas. Finalement, elle lui claque la porte au nez, elle se tourne vers moi et elle tente de me faire un sourire, mais sa tristesse l'en empêche, elle va dans la cuisine rapidement.

Je suis dans la chambre des garçons avec Luis, il me lit une histoire pour me montrer son niveau en lecture, je l'écoute sans dire un mot, je lui caresse les cheveux et Lucas entre dans la chambre.

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