L'interdit attire. [ TERMINÉE/RÉÉCRITURE ]

30- Arrête!

-Lyzie, dépêche-toi, on va finir par être en retard, me crie Michael depuis les escaliers pour la cinquième fois en l'espace de deux minutes.

Ce matin je ne me sens pas capable de me séparer de mon lit. Il va falloir qu'on nous traine tous les deux au lycée.

Je me retourne sur le dos et mets l'oreiller sur ma tête.

«J'en connais une qui ne va pas pouvoir sortir de son lit demain»

Cette phrase n'arrête pas de trotter dans ma tête. Il avait peut-être raison le con.

Au lieu de me crier qu'on va être en retard il n'avait qu'à me réveiller pour éviter tout ça.

Oui. Il n'avait qu'à le faire.

Je me retourne sur le ventre et remonte la couverture.

Je ne fais que ça depuis qu'il m'a tiré de mon sommeil. À peine commençai-je à fermer l'œil que quelqu'un me tire la couverture dessus.

-Aaaaargh! m'énervai-je.

-Debout! Debout! m'ordonne-t-il.

-Je suis malade.

-Malade?

-Hmm-Hum.

-Et pourrais-je savoir de quoi mademoiselle souffre?

-Je n'ai pas dormi. J'ai mal au ventre et je ne peux pas bouger.

-Oh ma pauvre! Peut-être voudrais-tu que je t'appelle un médecin?

-Hmm-Hum.

Quelques secondes après je l'entends quitter ma chambre.
Ça a marché on dirait....

Je reprends ma couverture et me recouche pour une bonne journée de sommeil.

Tout à coup, je suis complètement trempée par je ne sais quelle façon.

Ne me dîtes pas que le toit...

J'enlève la couverture et remarque Michael debout à côté de mon lit, seau en main...il n'a pas osé...

C'en est trop.....

-Je te jure que je vais te tuer Michael, criai-je en me jetant sur lui.

Nous tombons tous les deux à la renverse et je me retrouve à présent en califourchon sur mon prof.

J'essaye de l'étouffer mais toutes mes tentatives n'aboutissent à rien puisqu'il m'empoigne les poignets et en moins de deux je me retrouve au-dessous de lui. Ne me demandez pas comment, puisque moi aussi je l'ignore.

J'ai les deux mains immobilisées au-dessus de ma tête et je suis totalement à sa merci.

Il me regarde...je le regarde...

Il approche son visage du mien, si près que nous nous échangeons nos souffle...

Il s'approche encore et me susurre malheureusement, au creux de l'oreille

-Tu te croyais maligne?

-C'est bon. Tu as gagné.

-Maintenant tu t'excuses.

-Pardon? Mais de quoi?

-As-tu oublié que tu viens d'essayer de me tuer.

-C'est parce que tu l'avais cherché.

-Tu vas t'excuser oui ou non?

Alors là même pas en rêve.

-Non.