35- Plus de peur que de mal.

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-C'est la dernière fois que je me répète. Que le ou les coupables se désigne maintenant ou je serai heureusement obligé de prendre d'autre mesure, dit-il en s'asseyant sagement, ses lunettes de soleil sur le nez, noix de coco en main, pieds croisés, on dirait un vrai campeur. Un campeur sexy.

Ça fait plus d'une demie heure que nous sommes là, debout épaule contre épaule devant nos tentes à attendre que le ou les coupables se désigne enfin.

Faudrait qu'ils fasse vite, parce que là, je commence à ne plus sentir mes jambes.

Il semble que hier soir un élève ou un groupe d'élève s'est introduit dans la tente de monsieut Mendes déguisé en fantôme (un drap sur la tête, rien de plus simple.) Le pauvre a eu la peur de sa vie. Après avoir écouté toutes ces histoires torrides, pas étonnant qu'il s'est fait aussi facilement avoir. On ne devrait pas en rire certes, mais c'est quand même drôle.

-Bon, fit Michael en se relevant, sûrement pour lancer son verdict.

Sa patience a des limites.

-C'est moi, monsieur O'Brian, se dénonce subitement Maxime.

-Et moi aussi, poursuit Dylan à mon grand étonnement.

-Dylan? s'exclamons-nous en choeur Lou et moi.

-J'étais aussi dans le coup, renchérit Ryan.

Nous nous tournons tous vers Elena attendant qu'elle se dénonce elle aussi. Mais elle s'écrie presqu'aussitôt en levant ses mains en l'air.

-Non non. Je n'ai pas bougé de ma tente.

Les trois coupables se dirigent vers le bureau du directeur du camping où notre proviseur essaie de calmer les nerfs de monsieur Mendes.

Même en dehors du lycée cet homme a aussi le pouvoir sur nous. C'est pas juste.

Je regagne ma tente, prends mon portable et rejoins les autres.

Lou a son appareil photo autour du coup et capture tout ce qui bouge.

Nous effectuons aujourd'hui une visite guidée à travers les bois. Et franchement, cela ne me réjouis pas. Cette forêt ne m'inspire pas confiance. Je n'arrête pas d'écouter des bruits étranges et j'ai l'impression qu'on nous surveille.

Avec une trouillarde et une photographe en duo, je dois dire que nous n'avançons pas vraiment. Les autres sont à plusieurs mètres devant nous.

J'ai les bras croisés sur ma poitrine, les oreilles au aguets dans le but de repérer le moindre bruit.

-J'ai vraiment envie de quitter cette forêt, avouai-je tout bas.

Lou se retourne, place son appareil devant son œil gauche et prend un cliché de moi. Pas besoin de voir ma tête, je suis à faire peur.

Elle enlève lentement son appareil et lève doucement sa main droite.

-Qu'est-ce qu'il y a? demandai-je sans comprendre ses gestes bizarre.

-Lyzie ne bouge surtout pas.

Soudain je remarque qu'elle ne me regarde pas moi, mais mon épaule.

Je porte mon regard là où le sien est rivé et...

-Oh mon Dieu! m'écriai-je.

Une énorme araignée marche tranquillement sur mon épaule et se dirige vers mon visage.

Une araignée.

Une araignée!

Une araignée?

L'interdit attire. [ TERMINÉE/RÉÉCRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant