61- Effraction.

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Guettant de temps à autres les passage souvent répétés du gardien, je poursuis ma progression à pas feutrés dans les couloirs silencieux du lycée.
Jamais ce dernier ne m'avait paru aussi grand, chaque pas que je fais accélère mon rythme cardiaque, si bien qu'au bout d'un certain moment, j'ai l'impression que le bruit de mes pulsations envahit l'enceinte entièrement.

Au bout de quelques heures qui me parurent sembler une éternité, je suis enfin devant le bureau de mon cher ami, le principal. Je ne peux m'empêcher de ressentir une petite pointe de culpabilité en analysant l'ampleur de mon acte.  C'est quand-même son bureau, bureau qui est en parti considéré comme chez lui.

Enfonçant ma main dans la poche de mon jean, je la ressors avec une trombone préalablement déplié de manière à ce qu'il me serve d'outil pour ouvrir la porte. Une fois la serrure tournée, le petit grincement qu'émet la porte suffit à briser le silence de mort qui occupait l'espace.

Sans perdre plus de temps, je me dirige immédiatement au fond de la pièce, la où il range précieusement le dossier de chaque élève. Tout m'aurait été plus facile si seulement je savais le nom de famille de cet abruti. Tout compte fait, cela me prendra deux fois plus de temps.

Une fois trouvé, mes lèvres s'étirèrent en un sourire sadonique. Dans quelques secondes, il saura de quoi je suis capable, jusqu'où je puisse aller.
Je remets consciencieusement tout en place, dans l'espoir de ne rien laisser de supect. Je referme doucement la porte et me dirige vers la sortie en rabattant la capuche de mon manteau sur la tête.

-Hey, arrêtez-vous!

-Merde! jurai-je entre les dents.

Je me figeai telle une statue de glace en entendant les pas se rapprocher derrière moi.

-Tournez vous!

Je suis toujours incapable de bouger. Mon interlocuteur perd très vite patience, il m'attrapa par l'épaule tentant de me faire faire volte-face. Alors, sans réfléchir, je fais ce qui me vient immédiatement à l'esprit, lui asséner un coup de poing. Ma victime tombe de tout son long à mes pieds, accentuant mon degré de culpabilité qui était déjà à son paroxysme.

Je prends mes jambes à mon cou et me lance sans plus tarder dans la rue. Heureusement que j'avais garé ma voiture un peu plus bas, il y a moins de risque que quelqu'un ait pu l'apercevoir, ce qui pourrait me mettre en tête sur la liste de suspects.

J'hésite entre me rendre tout de suite chez Elliot ou attendre demain. Et puis merde! Le plus vite sera le mieux, non? Je démarre la voiture et prend la direction de l'adresse sus-mentionnée. C'est à peine à quelques minutes d'ici.

Tout au long du parcours, be réfléchis à comment devrais-je procéder. Dois-je employé la manière forte ou....Et si je me trompais? Et si pour cette fois il n'avait rien à voir là dedans? Et si cette fois-ci, il était vraiment innocent?

Il n'y a qu'une seule moyen d'en être sûr. Totalement sûr.

Je garai ma voiture devant une maison, d'un style plutôt ancien...Ne me fiant pas à l'apparence, je pris congé de l'habitacle pour aller frapper à la porte qui semblait dépourvu de sonnette.

Un coup

Pas de réponse.

Deux coups

Pas de réponse.

Trois coups

Toujours pas de réponse.

Agissant de plus en plus sans la moindre réflexion, je décidai de briser la vitre à l'aide de mon coude, actionnai la poignée et ouvris la porte. Une fois à l'intérieur, je dus rapidement me rendre à l'évidence. Autant que la maison était ancienne, autant que le vécu avait été ancien.

L'interdit attire. [ TERMINÉE/RÉÉCRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant