63- Perdue.

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Un mal de tête horrible me fait souffrir le martyr. Hésitante, j'ouvre un œil, puis l'autre et mets un certain temps à réaliser que j'ai les yeux bandés. Mes lèvres scotchées,je suis incapable d'émettre le moindre son. Je tente de bouger mais mes poignets et mes chevilles semblent être ligotés à la chaise sur laquelle je suis clouée. Soudain, je commence à paniquer. Où suis-je?

Mes yeux se remplissent de larmes et ces dernières ne tardent pas à couler abondamment sur mes joues. Je tente de me rappeler de mes dernières activités avant de me retrouver dans ce trou à rat, mais rien ne fait. Mes souvenirs s'arrêtent au centre commercial où j'essayais de trouver un cadeau pour Michael, puis plus rien...

À l'entente du grincement d'une porte qu'on ouvrait, mon cœur rata aussitôt un battement. Je me figeai complètement et arrêtai de respirer. Viendrait-on pour m'achever? La personne ne bougea cependant pas. Les oreilles aux aguets, je tentai vainement de localiser la présence de mon bourreau.

Un rire se fit alors entendre. Rire qui me glaça le dos. Qu'est-ce qu'il me voulait? L'inconnu réduisit les quelques mètres qui nous séparaient et vint se glisser derrière moi. Il s'inclina et ses lèvres vinrent effleurer ma lobe. Ce qui me révulsa immédiatement.

-Je t'ai toujours dit que je n'aimais pas qu'on me paie ma tête, et aujourd'hui tu es totalement à ma merci, chuchota t-il d'une façon particulièrement à déguiser sa voix.

Bien qu'elle fût indistincte, j'avais la ferme impression de l'avoir déjà entendue. J'avais la certitude que mon bourreau ne m'était pas inconnu. Il posa ses deux paumes sur mes épaules et laissa courir ses mains le long de mes bras, je frémi s violemment à ce contact. Ses lèvres vinrent se loger dans mon cou. Affolée, je me débattis du mieux que je pouvais, mais il me maintint fermement contre lui.

Il glissa sa main dans le décolleté de mon corsage et tenta de capturer mes lèvres. D'un mouvement brusque, je détournai la tête, et le nœud du bandeau se défit, libérant enfin mes yeux. Alors que j'allais détourner la tête, l'inconnu me facilita la tâche et vint se planter devant moi me permettant enfin de le voir.

Elliot.

-C'était donc toi. J'aurais dû m'en douter. Pourquoi me retiens tu encore? Finissons en!

Il émit un rire moqueur et enchaîna:

-Pas encore Lyzie. Il y a tellement de choses que j'aimerais te faire....

Je le toisai avec mépris bien que mon cœur martelait sévèrement dans ma poitrine. J'étais effectivement à sa merci, mais je refusais de m'abaisser devant lui.
D'après ce que je pouvais constater, je me trouvais dans une cabane datant d'au moins de plusieurs décennies. Un lit assez mal entretenu se tenait dans un coin de la pièce. À côté de moi, se trouvait une table sur laquelle trônait uniquement une arme et quelques sachets qui renfermaient une sorte de poudre blanche. À la vue de ces objets mon sang ne fit qu'un tour.

Je reportai mon attention sur Elliot posté près de la seule fenêtre existante et qui me fixait avec des yeux malicieux.

-Il faut que j'aille aux toilettes.

Pour toute réponse, il me tourna le dos et s'accouda nonchalamment.

-Tu veux que je le fasse là?

-C'est pas mon problème.

Un long silence s'ensuit. Silence que je brisai quelques minutes plus tard.

-Je ne vais pas pouvoir tenir longtemps.

-Merde alors! Qu'est-ce que t'es chiante!

Il se dirigea dangereusement de moi, si j'avais pu, j'aurais immédiatement reculé. Lorsqu'il sortit un canif de sa poche, mes yeux s'écarquillèrent telles deux soucoupes. Allait-il me trancher la gorge?

Il s'agenouilla devant moi et défit un à un mes liens, ce qui me soulagea. Un bref instant.
Il m'empoigna sauvagement le bras et me traînait derrière lui. Nous nous retrouvons par la suite devant une porte en bois.

-Tu a une minute, pas plus. Sinon, je rentre moi-même te chercher.

-Mais, il faut que...

-55 secondes.

Face à son ton cassant, je compris que le mieux était de me dépêcher. Je m'engouffrai dans pièce et refermai la porte dépourvue, à mon grand dam, de verrou.

Je m'empressai de chercher une quelconque issue de secours, mais fus aussitôt forcée de me rendre à l'évidence. J'étais coincée entre ces quatres murs.

-Plus que 10 secondes.

J'ouvris la porte avant qu'il ne me devance. D'un signe de tête, Elliot m'ordonna la pièce dans laquelle nous étions. J'obéis avec mon bourreau sur les pas. Sans réfléchir, je tentai le tout pour le tout. Je me ruai vers une porte qui semblait mener au dehors.

Pris au dépourvu, Elliot n'eut pas le réflexe de me retenir. Plus que qyelques mètres, il fallait que je fasse vite. Elliot accourait derrière moi. Je me précipitais vers la sortie sans jamais me retourner.

Un poids s'abattit sur moi, m'entraînant avec lui dans sa chute. Je poussai un cri de douleur lorsque mon menton percuta violemment le sol. Je lachai un second hurlement, lorsque par les cheveux, Elliot me força à me mettre debout.

-Tu te croyais maligne?

La puissante gifle qu'il m'administra me projeta une seconde fois au sol. Il employa la méthode précédente pour me remettre sur pieds. À présent j'avais et le menton et ma joue et le plan de mon crâne en feu.

-Je vais te faire payer ta stupidité.
De longues larmes glissaient sur mes joues tandis que mes épaules étaient secoués par de violents sanglots.

Derrière moi, la porte s'ouvrit avec fracas.

-Lâche la tout de suite Elliot!





Coucou tout le monde!

Je sais que durant ces derniers jours, je vous ai beaucoup négliger.

Je vous en prie veuillez m'excuser 😔🙏

Bon, voilà! Nous approchons pas à pas de la fin de ''L'interdit attire'' ( à peine deux ou trois chapitres restants )

Questions:
1- Comment avez-vous trouvé ce chapitre?

2- D'après vous qui est la personne qui a fait cette interruption soudaine? ( question stupide, ouais je sais 😊)

À très bientôt pour l'avant dernier ou l'avant avant dernier chapitre 😘

L'interdit attire. [ TERMINÉE/RÉÉCRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant