59- Mauvaises nouvelles.

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PDV CHRISTIAN

-Monsieur? Monsieur, vous m'entendez?

Petit à petit, j'ouvris non sans grand effort les paupières. Clignant plusieurs fois des yeux, j'aperçus enfin une forme humaine.

-Qu'est-ce qui s'est passé? demandai-je perplexe, n'ayant aucune idée de l'endroit ou j'étais, pas même de ce que je faisais.

Le faisceau lumineux provenant du portable de l'homme qui me faisait face était fixé sur moi, m'aveuglait et m'obligeait à plisser les yeux.

-Vous avez eu un accident. Ne vous en faites pas, les secours arrivent bientôt. En attendant, il faut vous sortir d'ici. Vous pouvez bouger?

J'avais l'impression d'avoir été broyer entièrement dans un étau. J'avais mal partout et le moindre mouvement provoquait une douleur insupportable. Je fis non de la tête.

L'homme emprisonna son portable entre ses lèvres, ouvris avec beaucoup de mal une des portières et se faufila par la suite à l'intérieur du véhicule. Après une brève inspection, il déclara:

-Je vois! Votre jambe est coincée. Je vais tirer sur le siège et vous, vous la tirez de là.

-Non. Je... je ne peux pas. Je ne les sens plus. Je ne sens plus mes jambes, criai-je en commençant à paniquer.

-Écoute mon petit! On ne peut rester là plus longtemps. Alors tu vas me rendre ce petit service. Je vais écarter le siège, et toi, tu enlèves cette foutue jambe. D'accord?

-Ok. répondis-je le souffle court après un bref moment d'hésitation.

-Alors, à 3. Prêt?

Je répondis positivement de la tête.

-1 2 3.

Il fallait faire vite. Escamoter la douleur et faire abstraction de l'engourdissement. Après un énième cri de douleur, je réussis à libérer ma jambe.

Aussitôt, mes muscles m'abandonnèrent. Je me laissai tomber par terre. L'homme m'attrapa juste à temps. Je me sentis par la suite traîner et allonger sur un sol plutôt froid.

Transporté par deux hommes, je fus remonté jusqu'à la route sur une civière. J'étais incapable de répondre aux questions qui m'étaient posées. J'avais l'impression d'être en transe, dans un état second, hypnotisé par les incessantes pulsations bleues du gyrophare...

PDV MICHAEL

Franchement, je me demande si ces élèves ne se sont pas trompés de classe. Assis sur mon sofa, je corrige une bonne centaine de copies et chaque feuille est plus décevante que la dernière. C'est un vrai massacre pour mes yeux.

Mettant fin à ce foutage de gueule imprimé, je me lève et me dirige vers le comptoir, me servir un bon cognac. Rien de plus pour me détendre.

Inconsciemment, mes pensées se tournèrent vers Lyzie. Je n'arrive toujours pas à comprendre, comment une jeune fille pourtant si innocente, peut ainsi m'obnubiler l'esprit. Et ceci, à chaque instant.

Comme l'avait si bien dit Tristan Bernard:

''Le meilleur moyen de faire cesser la tentation, c'est d'y succomber''

Saisissant mon portable, je fis son numéro que j'avais fini par mémoriser à force de le composer et à mon grand étonnement, je tombai immédiatement sur sa messagerie.

Hmmm, bizarre!

D'habitude, elle ne ferme jamais son portable. À court de batterie ou non. Je fais une seconde puis une troisième tentative, mais c'est sans arrêt le même résultat.

Qu'est-ce qu'elle me manque!

Je remplis plusieurs fois mon verre, si bien que l'alcool commence à me monter à la tête. Je pense qu'un petit tour à la piscine réussira à calmer mes ardeurs.

La sonnette qui retentit dans tout l'habitacle m'obligea à prendre congé de mon petit moment de plaisir improvisé.

Ignorant le pourquoi du comment, mon rythme cardiaque s'accéléra. Il n'y avait qu'une seule et unique personne assez folle pour venir sonner à ma porte à onze heures du soir. Me pressant, je faillis tomber en me heurtant à l'un des transats alignés. Sourire aux lèvres, j'ouvris la porte prêt à la sermonner:

-Je crois bien que cela devient une mauvaise habitude mademoiselle...Madame Jones? m'étonnai-je.

Je retire ce que j'ai dit. Il y a maintenant deux personnes pour venir sonner à ma porte à onze heures du soir.

À mon grand dam, je ne découvris pas Lyzie mais sa mère, visiblement dévastée.

-Madame Jones, mais entrez! l'invitai-je en la poussant doucement à l'intérieur.

Je me pressai de lui préparer une infusion et lui tendis par la suite la tasse fumante avant de prendre place en face d'elle.

-Ça ne va pas? Il y a un problème avec votre fille?

-J'en ai bien peur monsieur O'Brian. Elle n'est toujours pas rentrée.

Mon cœur rata un battement. Au moment où je comptais l'inonder de questions, nous fûmes interrompus par la sonnerie de mon portable. Et les nouvelles provenant de ce dernier n'étaient pas bonnes du tout.

-Mon frère a eu un accident, déclarai-je subitement.

Le visage de mon interlocutrice se décomposa littéralement et ses yeux s'écarquillèrent telles deux soucoupes.

-Oh mon Dieu! Et il va bien? Est-ce grave?

-Je...je ne sais pas. On est en train de l'opérer pour l'instant.

-Laissez-moi vous accompagner!

-Où?

-À l'hôpital! répondit-elle dans un ton qui insinuait que c'était assez stupide de poser une question pareille.

Qu'est-ce que je suis bête!

-Non. Non, je vais y aller. Vous, vous devriez rentrer et attendre le retour de Lyzie.

-Michael, tout au long de mon absence, vous aviez été là pour ma fille, être auprès de vous dans un moment pareil est la moindre des choses.

J'allais une fois de plus, répliquer, et la convaincre de rentrer mais elle me devança.

-Vous conduisez ou je prends les clés?







Dbwncn

Coucou les amis !

Vraiment désolée pour le retard 😱

Alors, quoi de neuf?
Je rentre cette année en Terminale et déjà je commence à sentir la pression.
Souhaitez-moi bonne chance!

Sur ce, je vous souhaite à tous, une bonne année scolaire!

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et

À bientôt!

L'interdit attire. [ TERMINÉE/RÉÉCRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant