Première partie: la lettre de Poudlard.

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Je m'en fous, cette année je me barre à Poudlard.

28 août.

Attablée autour de la table, beurrant sa tartine de confiture, le beurre venait envelopper le tout, avant de faire un plongeon dans son chocolat chaud. Les yeux encore endormis, le visage fatigué, elle fit ressortir sa tartine toute molle qui tomba net dans son chocolat. Elle soupira, provoquant un rire minime de la part de son père qui, lui, était assis en bout de table, son journal à la main.

- Depuis quand te mets-tu à lire Papa ? Arquant son sourcil droit, elle attendait une réponse en essayant de rattraper son petit bout de pain tombé dans les profondeurs de sa boisson.

- Depuis... Aujourd'hui. Il se racla la gorge en ne daignant pas croiser le regard de sa fille.

Après avoir fini d'attaquer son petit-déjeuner, ni une ni deux, elle se leva, faisant glisser sa chaise sur le sol qui grinça légèrement, laissant une grimace sur son visage. Passant derrière son père, celle-ci jeta un coup d'œil sur ce qui l'intéressait tant pour qu'il se mette soudainement à lire. Dans son champ de vision, elle vit des nanas. Mais son père, qui venait de très vite comprendre son petit manège, abaissa son journal avant de tourner sa tête vers sa fille.

- Maya ! Grognait-il en faisant bouger légèrement sa moustache blanche.

- Non papa, ce n'est pas ce que tu crois, mes yeux se sont malencontreusement perdus sur ton journal, je n'ai pas eu le temps de les mettre à l'amende.

- Bah voyons, ta mère, tu pouvais peut-être la berner, mais pas moi.

En l'entendant prononcer le mot " mère ", la jeune fille perdit vite de son sourire avant de déposer son bol dans l'évier, tombant dans le silence le plus total.

- Oh... En comprenant la gourde qu'il venait de faire, il essaya tant bien que mal de se rattraper. Excuse-moi Maya, tu sais très bien que ce n'était pas méchant, cela m'a échappé...

- Ne t'en fais pas, papa. Murmura-t-elle.

La mère de Maya ayant disparu depuis maintenant quatre ans avait laissé un vide énorme dans la vie pourtant bien rangée des Kane, mais pas seulement, dans leurs cœurs également, le manque se faisait ressentir.

Un bruit vint retenir leur attention, arrêtant tout mouvement et toute pensée pour venir se regarder fixement.

- C'était quoi ce bruit ? Murmurait son père en posant son journal sur la table.

- Je ne sais pas du tout, cela avait l'air de provenir de la fenêtre. Répondit-elle en haussant les épaules.

En voyant que son père ne bougeait pas pour autant, la curiosité grandissante, elle ne pouvait se résigner à rester plantée là et se dirigea sans plus tarder vers le bruit en question. Méfiante, ses doigts venaient se refermer doucement sur le rideau jaune, qui était jusque-là fermé, pour venir le faire glisser sur la droite. Les rayons du soleil venaient d'abord aveugler la petite famille, obligeant leurs yeux à se plisser avant de s'adapter rapidement à la luminosité.

Un pigeon était inerte sur le rebord de la fenêtre.

- Oh, ce n'est rien, c'est juste un pigeon qui s'est cogné.

Son père, qui lui s'était levé, observa l'oiseau.

- Maya, ce n'est pas un pigeon, c'est un hibou. Après avoir dit ceci, il s'approcha rapidement du rideau pour venir le fermer. Mais tu as raison, ce n'est rien. Bégayait-il, l'air suspicieux.

- Non attend. S'exclama-t-elle en réouvrant le rideau. Il tient quelque chose dans son bec. Fit-elle remarquer.

- Son père passa sa main derrière sa nuque, se la frottant nerveusement. Oh oui, tu as raison...

Le hibou, comme réanimé, déploya ses ailes pour venir se redresser sur le rebord de la fenêtre, collant son bec à la vitre. Des petits cris venaient de sortir de sa bouche, des cris stridents et désagréables à l'ouïe.

Sans attendre, la fenêtre s'ouvrit. Timidement, Maya attrapa la lettre, tirant légèrement, étant donné que le hibou n'était visiblement pas décidé à la lui donner si facilement; avant que celui-ci ne déploie à nouveau ses ailes et disparaisse.

Compte-tenu de la lettre, elle l'évalua de ses yeux verts, avant de la tourner. Cette lettre lui était adressée.

Mlle Maya KANE
1 Vallance Road
Bethnal GreenE2 1AA
LONDON

- Tiens, tu as des amies. Plaisantait son père, l'air nerveux en se forçant à rire.

Sans attendre, elle ouvrit la lettre:

ECOLE DE SORCELLERIE POUDLARD.

Directeur: Albus Dumbledor.

( Commandeur du Grand-Ordre de Merlin Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers. )

Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription à Poudlard, étant donné que vous avez désormais 18ans. Vous trouverez ci-jointe la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.

La rentrée étant fixée au quatre septembre, nous attendons votre hibou le premier septembre au plus tard.

Veuillez croire, Mlle Kane, en l'expression de nos sentiments distingués.

Minerva McGonagall

Directrice Adjointe.

- C'est quoi ce charabia? Finit-elle enfin par s'exprimer après avoir lu cette lettre pour le moins intrigante et incompréhensible.

- C'est surement une plaisanterie. Allez, oublie.

- Non je ne pense pas. Répondit-elle en replaçant une mèche blonde derrière son oreille.

- Bon écoute, tu ne vas tout de même pas y aller, Maya? Les nerfs de Jack étaient mis à rue d'épreuves.

- Papa, c'est une école de magie, si j'ai bien compris. Elle relisait le titre pour en être sûre.

Pour une autre personne, cela pouvait paraître idiot, mais pour elle, elle croyait à ce monde parallèle. Elle voulait plus que tout le découvrir, tant pis si au final ce n'était qu'un mensonge, elle voulait y croire, s'accrocher, rêver.

ps: Je tiens à préciser que je ne suis pas une pro en orthographe, alors, veuillez pardonner les nombreuses fautes que vous y trouverez.

L'enfant maudit soit-elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant