Chapitre 31 (Partie 2)

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Je ne rétorquais rien et enfilais l'habit qu'il me tendait. Je devais bien reconnaître qu'en plus d'être ravissant, il était aussi chaud que confortable.

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Nous arrivâmes dans les jardins, plus précisément dans une petite cour, cerclée d'arbres gigantesques et de réverbères qui diffusaient une joyeuse clarté, au centre de laquelle se trouvait une fontaine de plusieurs mètres de diamètre. Je remarquais que l'hiver avait gelé l'eau tout autour de la figure centrale, d'inspiration antique, une jeune femme à moitié dévêtue portant à sa hanche une cruche, d'où, je supposais, devait jaillir l'eau en période estival. J'avais désormais une idée assez précise de ce qu'avait prévu Alexander. Après un bref aller-retour vitesse vampire, il revint, me fit asseoir puis s'agenouilla à mes pieds. Le sourire aux lèvres, il m'ôta mes bottines et m'enfila des patins à glace de cuir blanc. Il s'assit en suite à mes cotés pour mettre les siens. À peine eut-il terminé de nouer ses lacets que je m'élançais vers la fontaine glacée.

-     Amelia, ne te précipites pas ainsi, tu risques de tomber !

Je ne pris pas une seconde sa mise en garde au sérieux et commençais à glisser sur la glace sous le regard étonné du grand démon. Mes premiers mouvements furent hésitants et maladroits puis, en quelques courts instants, je retrouvais mon aisance d'il y a trois ans. Le vampire s'élança à son tour et me rejoignit prestement.

-     Tu sais patiner ? Questionna-t-il semblant sincèrement surpris.

-     Oui...c'est ma mère qui nous a appris. Elle nous emmenait chaque année moi, Cody et papa à la patinoire notamment durant les périodes de fête de Noël. Elle était très douée... Expliquai-je pensivement.

Alexander fronça les sourcils.

-     Je ne veux pas te rappeler de mauvais souvenirs ma rose. Nous pouvons partir si tu le souhaites.

-     Non, non...cela me fait du bien... Tu sais penser à ma mère réveille certes en moi une certaine mélancolie, cependant, je pense que les souvenirs initialement faits de joie ne doivent pas nous faire souffrir davantage mais plutôt nous consoler Je souhaite garder d'elle plus de bonheur que de tristesse.

Etrangement, à ce moment précis, je n'éprouvais aucun mal à me livrer sur ce que je ressentais. C'était presque un soulagement. Alexander n'émettait aucune critique, aucun jugement qui aurait pu me bouleverser. Il se contentait de me regarder attentivement et de caresser tendrement ma joue de son pouce.

Après avoir déposer un énième baiser sur mes lèvres, il m'entraîna sur la glace. Nous patinâmes longtemps. Combien de temps exactement ? Je ne saurais le dire. L'éclat envoûtant des néons dansant tout autour de nous me faisait oublier, tout oublier. Je m'abandonnais corps et âme à la légèreté et la frivolité de ce moment. Plus rien ne comptait, si ce n'est peut-être ses éclats de rire qui se mêlaient aux miens. Je me surpris à apprécier cette soirée et à espérer qu'elle ne finisse jamais.

Lorsque mes jambes commencèrent à faiblir, Alexander le remarqua aussitôt. Nous regagnâmes donc le banc que nous avions tantôt quitté. Il passa ses bras de part et d'autre de mon cou et je basculais contre son torse. Tandis que son nez s'enfouissait dans mes cheveux, je me saisis d'une de ses mains et me mis à l'examiner attentivement du bout de mes doigts. Sa paume était large, ses doigts longs et ses articulations solides. Mes deux paraissent si petites dans la sienne.

-     Tu n'as jamais répondu à ma question. Intervins-je.

-     Laquelle ?

-     Pourquoi moi ? Enfin, je veux dire, pourquoi m'as-tu épargnée ce soir là ?

Les Voeux du Sang/DynastieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant