Je passais ensuite à la salle de bain. Je commençais par relever mes cheveux en un chignon désordonné à l'aide de quelques épingles et jets de laque. Quelques mèches blondes tombaient de part et d'autre de mes tempes et encadraient ainsi mon visage. Le rendu n'était pas trop mal, plutôt joli je dois dire. Je m'attaquais finalement à la phase qui à mon sens était la plus périlleuse : le maquillage. N'excellant pas en la matière, je misais sur des les rosées et brillantes et sur des yeux soulignés de teintes brunes et dorées. J'étais prête.
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Pdv Alexander
Vingt heure trente. Elle n'était pas encore arrivée. Que faisait-elle bon sang ? L'hôtel ne se situait qu'à une dizaine de minutes d'ici. Agacé, je portais mon verre au liquide ambré à mes lèvres. Elle savait pourtant combien je détestais attendre... J'avais choisi un emplacement stratégique ; une un peu isolée et moins exposée aux regards indiscrets d'où l'on pouvait guetter l'entrée du restaurant sans que l'on puisse nous y prendre.
Soudain, une jeune femme aux cheveux dorés retenus en un haut chignon passa les portes. Je me redressais instantanément. Enfin, ma rose était là. Je l'observais attentivement échanger quelques mots avec l'hôtesse d'accueil et remettre son manteau à un chargé du vestiaire. Je manquais de m'étouffer avec mon whisky. Je lui avais offert de nombreuses robes et me souvenais de chacune d'entre elles. Alors, j'en étais certain : Amelia ne portait aucune des robes que j'avais choisi pour elle. Cela aurait peut-être dû susciter ma colère, toutefois, ce fut loin d'être le cas. Elle était magnifique. Mon torse se gonfla d'orgueil et de fierté. Sa robe blanche immaculée lui seyait si bien que mon courroux ne pouvait se porter que sur ceux, qui comme moi, la dévorait des yeux avec convoitise. Ces hommes revêtant des costumes aussi couteux les uns que les autres n'étaient en vérité, une fois tous les artifices et les faux-semblants écartés, que des ombres sauvages à bondir sur la moindre source de lumière, si infime fut-elle, afin de la dévorer. Combien même certains le soutenaient parce que j'incarnais la noirceur, je n'étais pas comme eux. Je ne souhaitais pas me nourrir de cette lueur jusqu'à ce qu'elle sombre elle aussi dans l'amas de ténèbres. Au contraire, je voulais la protéger, la conserver égoïstement à l'abri des voleurs car elle était ce qui rendait ma rose pareille au phare lumineux qui de son rayon perce le voile sombre de la nuit. Elle était à moi. Ces chiens répugnants n'allaient pas tarder à l'intégrer.
Lorsqu'elle fut enfin à mon niveau, je la considérais quelques secondes me délectant de sa beauté. Soudain, sans qu'elle ne s'y attende, je me levais et fondit sur elle. Ma brusquerie fut telle que le serveur, qui jusque là l'avait conduit, déguerpit sans demander son reste. Ma main glissa promptement jusqu'au creux de ses reins. Son corps tressaillit contre moi. Son regard effaré remonta jusqu'au mien. Sans lui laisser le temps d'objecter, je capturais sa bouche dans un délicieux baiser. Lorsque je me retournais un bref instant vers le reste de la salle, je notai avec satisfaction que tous les hommes l'ayant tantôt lorgné avaient replongé le nez dans leur assiette. Je lui tirai moi-même son siège afin qu'elle puisse s'installer avant de prendre place à mon tour.
Nous conservions des yeux inquisiteurs rivés sur l'autre. Le front imperceptiblement plissé, les sourcils légèrement froncés et les lèvres fermement serrées : elle paraissait résolue et déterminé. Amusé, tout en avalant une gorgée de whisky, je questionnais :
- Alors, que penses-tu de l'endroit ?
- Je dirai que je ne suis pas surprise. J'étais absolument sure que tu m'emmènerais dans un restaurant. Ce sont des lieux communs et propres aux soirées comme celle-ci. D'ailleurs, je trouve que cet établissement est parfaitement à ton image : à la fois ostentatoirement luxueux et précieux ; un milieu codifié transpirant la rudesse et l'exigence où l'erreur n'existe pas. Répondit-elle, visiblement blasée.
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Les Voeux du Sang/Dynastie
Romance"Sur le continent africain 1 personne sur 5 est sous-alimentée. Aux Etats-Unis un homme est resté 25 ans dans les couloirs de la mort alors qu'il était innocent. En France 1 enfant sur 600 est atteint du cancer. L'Inde compte aujourd'hui 363 million...