Chapitre 27

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-    Il a dû vraiment te contrarier...  Je n'ai plus grand chose à faire... Tu es sur qu'il n'est pas mort ? Questionna-t-il réellement ennuyé.

-    S'il ne te convient pas tu peux aussi bien t'en aller.

-    Non, c'est bon. Je vais lui donner un peu de mon sang pour qu'il reprenne conscience. Ainsi, je pourrai m'occuper de lui comme il se doit.

Je soupirais et tournais les talons. Je n'étais sûr que d'une chose : James allait regretter de ne pas être mort entre mes mains.

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Pdv Amelia

Bip Bip Bip

À mesure que j'émergeais, le son se fit moins lointain et plus distinct. Il me fallut quelques secondes supplémentaires pour déterminer la cause de mon réveil. Un téléphone. Un téléphone qui de surcroît n'était pas le mien et continuait inlassablement de sonner à quelques décimètres de mes oreilles. Lentement, le corps encore tout endormi, je me mouvais entre les épaisses couvertures afin d'atteindre l'une des deux tables de chevet. Mon bras se déploya et je me saisis du combiné. Une voix pressée s'éleva brusquement que je dus écarter l'appareil afin de préserver mes tympans :

« Bonjour Mademoiselle Brown, il est sept heure vingt. Nous espérons que vous avez passé une agréable nuit. Votre petit-déjeuner vous sera porté dans quinze minutes. Un chauffeur se tient à votre disposition pour vous conduire. ».

Je grommelais un « merci » à peine audible avant de raccrocher. Ma tête retomba lourdement sur l'oreiller de plumes. J'inspirais profondément. Mon coeur aussi bien que mon esprit se trouvaient tout à fait réfractaires à l'idée de me lever. Certes, cette vie, loin de ma famille, n'était pas celle que je désirais. Cependant, présentement, je devais avouer que je n'avais aucune envie de quitter ce lit ni même cette chambre. Ce fut donc à contre-coeur que je relevais les draps pour m'extraire de leur chaleur. Frissonnante, je me dirigeais à tâtons vers la fenêtre afin d'ouvrir les volets. Au dehors, il faisait encore nuit. Je restais là quelques secondes, stoïque, l'esprit hagard à contempler la rue illuminée où déjà se pressaient voitures et passants. Mon esprit vagabonda ainsi jusqu'à ce que je revienne à la réalité. Le petit déjeuner imminent. Le chauffeur aux aguets. Le lycée. Il fallait que je me dépêche.

Je filais donc dans la salle de bain adjacente à ma chambre et constatais dépitée que mes vêtements de la veille ne m'avaient pas quitté de la nuit. Je ne pouvais décidément pas les remettre aujourd'hui. Je passais néanmoins sous la douche tout en cherchant désespérément une alternative. Je pensais tout d'abord à la chambre d'Alexander ; si jamais elle était ouverte je pourrais y chaparder quelques affaires propres. Toutefois, je me ravisais rapidement. Premièrement, jamais je n'oserais arriver au lycée habillée de vêtements masculins. De plus, je savais quelle satisfaction il pouvait tirer de me voir avec ses vêtements, jamais je n'étais pas prête de lui accorder à nouveau ce plaisir.

Le corps enveloppé dans une grosse serviette blanche je sortis de la salle d'eau. Mon regard se posa sur les armoires qui couvraient tout un pan de mur. Peut-être que... Je me dirigeais vers l'une d'elles et ouvris les battants. Devais-je être heureuse d'avoir trouver de quoi me changer ? Certainement pas. Quelqu'un avait pris soin de transférer la quasi totalité de mes effets personnels à savoir mes vêtements mais également mon nécessaire de toilette, mes affaires scolaires ainsi qu'une multitude d'autres babioles que je croyais jusqu'à maintenant chez moi, dans ma chambre, dans mon armoire, sur mes étagères. On ne pouvait en aucun cas douter de l'identité de celui qui avait pris cette initiative. Profondément agacée, je refermais brusquement les portes après avoir saisi de quoi me préparer et ce dont j'aurais besoin pour la journée.

Les Voeux du Sang/DynastieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant