- Pourquoi ne vous êtes-vous pas contentés de me garder avec vous, le temps qu'elle atteigne sa maturité ? fit observer Jacob. J'aurais pu rester avec vous et attendre. Moi, je ne changerai plus. Mais elle, elle évolue de jour en jour et vous les empêchez de la voir grandir.
- N'essaie pas de nous faire croire que tu aurais sagement respecté ta part du marché, si nous étions venus te voir et que nous t'avions demandé une telle chose, l'interrompit Caïus avec un sourire mauvais.
- Bien sûr que si, se révolta Jake. Et c'est justement parce que vous savez que je l'aurais fait que vous avez préféré vous en prendre à la petite. Pourquoi en revanche, ça je l'ignore. Elle est encore trop jeune pour que vous ayez seulement pu envisager une telle chose. Si vraiment votre intention était là, vous n'auriez pas pu attendre encore quelques années ? Qu'est-ce qui a bien pu vous pousser à vous précipiter de la sorte ?
- Ça suffit, le coupa à nouveau Aro. Nous serions toujours arrivés trop tôt ou trop tard de toute manière. Trop tôt parce que vous n'auriez jamais pu envisager la chose tant qu'elle ne se serait pas encore produite et trop tard parce qu'elle se serait déjà produite et que vous auriez tout tenté pour protéger cet... enfant.
- Et il y a encore une chose que tu oublies, ajouta Caïus. Qui te dit que ta... famille - ce mot avait l'air presque ironique dans sa bouche - t'aurait laissé faire ?
- Il y avait bien une autre solution, rétorqua Aro. Mais je suis persuadé que cela ne vous aurait pas convenu.
- Qu'est-ce que vous en savez ? fis-je avec l'intention de le pousser à exprimer tout haut sa fameuse « solution ».
- Eh bien, vous auriez pu tout simplement vous séparer de Jacob.
- Vous savez très bien qu'il ne peut pas vivre loin d'elle, réfuta Edward. Jamais nous n'aurions quitté Forks sans lui.
- Il l'a pourtant fait jusqu'ici, s'amusa Caïus.
- Et regardez dans quel état il est, m'emportai-je.
- Tu conviendras donc que le lien qui les unit est extrêmement puissant, remarqua Aro sans me laisser le temps de finir. Tu ne peux pas m'affirmer qu'il ne se serait jamais rien passé. Mais quand je parlais d'une séparation, je l'entendais... définitive.
J'eus peur de comprendre.
- C'est hors de question ! tonna la voix d'Edward.
Son ténor se répercuta contre les parois.
- Vous reconnaissez donc que nous avons opté pour le meilleur choix, se défendit l'ancien.
Je n'arrivais pas à croire qu'il puisse avoir l'audace de nous confier une idée aussi tordue. Il prenait un malin plaisir à nous provoquer, c'était évident.
- Tu ne dis rien, Bella ? m'interrogea-t-il ensuite en constatant mon mutisme.
- Espèce de... intervint Jacob.
Mon ami ne termina pas sa phrase, ce qui aurait été parfaitement inutile de toute façon. Personne ne pouvait douter du sens de ce qu'il avait tu.
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TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 2)
Фанфик"Je me demandais combien de sillons le chagrin creuserait encore dans ma poitrine. Combien de temps encore allais-je devoir me débattre avec ma peine ? [...] Je me mis à sangloter en silence, le cœur douloureux. C'était inutile, je ne m'en sortirais...
