Lorsqu'elle eut disparu de notre champ de vision, nous nous relevâmes finalement et décidâmes de suivre son exemple. Nous déambulâmes tranquillement à travers la cité.
- Attends une seconde, m'arrêta Edward. Il faut prévenir les autres.
Je sortis le téléphone de ma poche arrière et le lui tendis. Il m'adressa un sourire heureux en couvant Renesmée des yeux. La main de Jacob semblait être soudée dans celle de la petite pour l'éternité. Edward reporta son attention sur l'écran de l'appareil et étouffa un rire.
- Qu'y a-t-il ? l'interrogeai-je, curieuse.
Il tourna l'écran vers moi et je pus constater qu'Alice avait visiblement cherché à nous joindre depuis plus d'une heure. Ses dix-sept appels étaient restés sans réponse. Évidemment, ma belle-sœur n'avait pu que prédire ce qu'il allait se passer. Je n'imaginais même pas à quel point les membres de la famille devaient être anxieux dans l'attente d'avoir des réponses. La sonnerie du téléphone me fit sursauter.
- C'est elle, m'informa-t-il, même s'il aurait tout aussi bien pu s'en abstenir. Oui, Alice ?
- Est-ce que c'est vrai, Edward ? l'assaillit-elle brusquement. Est-ce que ça s'est vraiment passé ou vous avez empêché ça ?
- Bien sûr que non, répliqua son frère. Nous n'aurions rien pu faire, même si nous l'avions voulu. Et c'était loin d'être le cas, de toute façon.
- Il est mort ? insista-t-elle. Tu es sûr de toi ?
- On ne peut plus sûr. Aro ne sera plus jamais un problème, Alice. Pas plus que les Volturi.
J'entendis des exclamations de joie à l'autre bout du fil. Toute la famille devait suivre notre conversation.
- Et Renesmée ? s'empressa-t-elle d'ajouter, une fois qu'elle se fut un peu calmée.
- Elle est avec nous, la rassura Edward en élargissant son sourire.
- Quand est-ce que vous rentrez ?
- Tu le sais très bien, mais on fera le plus vite possible, jura-t-il. Personne ne tient à rester ici plus longtemps.
- Et encore, c'est un euphémisme, intervins-je.
- Dépêchez-vous, d'accord ? nous pressa-t-elle. Plus personne n'arrive à se tenir ici !
- On arrive, promis-je.
- À demain, Alice, la salua Edward en coupant la communication.
Il me rendit le téléphone et enlaça ma taille. Nous serons bientôt chez nous, réalisai-je alors que nous franchissions les portes de la ville. Ensemble, cette fois.
- J'ai du mal à y croire, lâchai-je alors que nous arrêtions un taxi un peu plus en contrebas.
- Je t'avais dit que nous la ramènerions, répliqua mon mari en me serrant contre lui.
- Je sais. Mais tout ça me paraît tellement irréel...
Il déposa un baiser sur mes lèvres.
- Ça te paraît toujours aussi irréel ? m'interrogea-t-il avec un sourire malicieux.
- Évidemment, rétorquai-je comme une évidence. Comment quelque chose d'aussi parfait pourrait-il m'appartenir ?
Il leva les yeux au ciel d'un air amusé. Nous montâmes tous les quatre dans le taxi - Edward se dévoua pour occuper le siège passager. Passant un bras autour des épaules de ma fille, qui semblait visiblement éreintée mais ne lâchait toujours pas la main de Jake, j'appuyai ma tête contre la vitre.
Après plusieurs secondes de réflexion, je saisis l'ultime occasion de contempler l'enceinte de Volterra et lui fis mes adieux pour la dernière fois. J'étais bien décidée à ne plus jamais y remettre les pieds pour le reste de mon éternité.
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TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 2)
Fiksi Penggemar"Je me demandais combien de sillons le chagrin creuserait encore dans ma poitrine. Combien de temps encore allais-je devoir me débattre avec ma peine ? [...] Je me mis à sangloter en silence, le cœur douloureux. C'était inutile, je ne m'en sortirais...