TWILIGHT - RÉVOLUTION (Tome 2)

13. RÉVÉLATION (Partie I)

- Alice est inquiète, lâchai-je en raccrochant mon téléphone.

- C'est inutile, ça se passera bien, assura Jacob.

Nous franchîmes les portes automatiques et nous retrouvâmes presque immédiatement plongés dans la lumière du soleil radieux. Je rajustai machinalement mes lunettes de soleil.

- Elle déteste être privée de ses visions, insistai-je.

- Ne sois pas trop confiant, Jacob. On ne sait pas ce qu'il peut se passer, lui rappela Edward.

- Ils ne s'en prendront pas à nous, affirma-t-il. Cette fois, c'est la bonne.

- On verra bien, conclus-je en levant la main pour arrêter un taxi.

Le véhicule ralentit à quelques mètres de nous. Nous prîmes tous les trois place sur la banquette arrière et Jacob claqua la portière.

- Volterra, commanda Edward en passant un bras autour de mes épaules.

J'eus tout le loisir d'admirer les paysages de la Toscane, pelotonnée contre Edward. Contraints de garder le silence, nous nous plongeâmes tous dans nos pensées. Jacob était tourné vers l'extérieur, absorbé dans sa méditation. Je m'étais légèrement avachie contre Edward, qui avait posé son menton sur mes cheveux.

Je n'arrivais toujours pas à croire que nous étions peut-être enfin parvenus au terme de notre calvaire. Je ne me montrais pas aussi confiante que Jacob, mais je devais bien reconnaître que je ne voyais pas de faille dans notre plan. Il avait l'air si sûr de lui qu'il était difficile de ne pas se laisser contaminer par son assurance.

Jake semblait enfin avoir émergé de sa léthargie et paraissait prêt à affronter les Volturi. Nous arrivâmes bientôt aux pieds des remparts où Edward demanda au chauffeur de s'arrêter. Je descendis du véhicule et il s'empressa de régler la course. Le chauffeur s'éloigna sans plus nous accorder un regard.

- C'est donc ça, Volterra, constata Jacob en promenant son regard sur la cité antique.

- Tu n'as pas encore vu ses souterrains, ironisai-je.

Jacob se contenta de hausser les épaules avant de s'étirer longuement.

- Alors, on y entre comment dans ta forteresse ? répliqua-t-il finalement.

- Je ne pense pas que le plus dur soit d'y entrer, observa Edward en jetant un coup d'œil en direction du clocher.

- Je préfère ne pas y penser pour le moment, intervins-je, inquiète à cette seule idée.

Nous passâmes la grande arche dans un même élan.

- Tu crois vraiment qu'ils vont accepter de me laisser vous accompagner ? lança mon ami en se tournant vers Edward.

- Je n'en suis pas certain, avoua ce dernier.

- Nous ne leur laisserons pas le choix, rétorquai-je.

- Nous devons faire profil bas, me fit observer Edward. Insister, mais avec prudence. Au moins jusqu'à ce que nous soyons devant eux.

- Comment doit-on s'y prendre, à ton avis ? lui demandai-je, alors que nous bifurquions dans l'ombre protectrice d'une ruelle déserte.

- On y va, et on balance le morceau, déclara Jake.

- Ce n'est pas ce que je veux dire, expliquai-je. Je sais bien que nous n'avons pas beaucoup d'options, mais tu crois vraiment qu'ils vont reconnaître leurs torts et nous laisser repartir comme si de rien n'était ? Tu imagines ? Après avoir joué la comédie pendant des années avec Carlisle, tu crois vraiment qu'Aro va avouer que son seul but était de nous supprimer ? Et tu espères vraiment qu'après ça, il va nous rendre Renesmée ? Ça reviendrait à avouer une seconde fois ! m'exclamai-je.

- Qu'est-ce que tu veux qu'il fasse d'autre ? me fit remarquer Edward.