LE PRIX DE NOS VIES [FF EXO-SEHUN]

Chapitre 11

Eun-ha

New-York, nous voilà ! Je me sens comme une enfant surexcitée et je ne tiens pas en place. Je ne suis tellement pas concentrée que j’ai déjà fait deux écarts sur la route, ce qui a eu le mérite de faire pâlir Sehun de deux teintes et de le faire s’agripper aux accoudoirs comme si ça vie en dépendait. Trop drôle ! Je chante des chansons qui passent à la radio et Sehun me regarde : je crois qu’il trouve que je chante bien…

Au bout d’environ 50 minutes de trajet, nous arrivons près de l’Empire State Building. Je peine à me garer mais finalement je trouve une place et Sehun bougonne : il espérait que je ne trouve pas histoire qu’on reparte aussitôt : désolé mon coco, mais j’ai galéré comme pas possible pour te traîner jusqu’ici, hors de question qu’on reparte maintenant !

Je pousse Sehun dans la foule New-Yorkaise où nous disparaissons. Il a enfilé un masque, des lunettes et une casquette… si on passe la sécurité soit on a de la chance soit les gardes n’ont pas le même sens de « louche » que moi…

Je nous laisse chacun quelques minutes pour observer ce qui nous entoure. Sehun en a besoin, il semble tellement perdu face à tout ce qu’il se passe sous ses yeux. Je ne vois pas vraiment son visage mais je vois ses sourcils écartés et sa façon qu’il a d’être comme recroquevillé dans son fauteuil. Nous sommes tout petits dans cette foule grouillante et instinctivement, je me rapproche de lui.

- Que veux-tu faire ?

- Ce que tu veux c’est toi qui voulais venir à la base…

- Eh bien… je te propose de monter sur l’Empire State Building à la tombée de la nuit pour une vision nocturne…

- Ça me va. Que fait-on en attendant ?

- Je crois que si on marche un peu, par-là, il y a Central Park… tu veux y aller ?

Il a l’air tellement perdu, je ne peux m’empêcher de sourire tendrement. Je pose une main sur son épaule, l’encourage du regard et nous dirige vers Central Park.

Je le sens tendu mais au fur et à mesure, au fil des rues et paysages il se détend et s’agite dans son fauteuil en se tournant dans tous les sens, voulant tout voir. Il rigole devant des spectacles de rues, s’étonne d’une statue qui prend vie…On dirait un grand enfant qui redécouvre le monde et je ne peux m’empêcher de me sentir touchée. Bientôt nous rigolons et nous étonnons ensemble, découvrons New-York autant qu’une nouvelle complicité. Tout est plus léger, plus simple. Oh, ce n’est pas magique, nous savons tous deux qu’une fois rentés on va se crêper le chignon mais pour l’instant, nous laissons le moment nous emporter.

Le zoo de Central Park ( Juju c'est pour toi!) nous a totalement fait perdre les pédales. Je ne sais pas pourquoi mais nous avions l’air de deux gamins hystériques. Je voulais aller dans un sens et Sehun dans un autre alors nous courions de partout, s’exclamant devant chaque enclos et courant ensuite dans le sens inverse pour aller en voir d’autres. Je crois que même les enfants présents nous regardaient bizarrement. Mais nous rions et nous nous amusions alors à vrai dire, on s’en fichait. Par contre, après plus de trois heures à le pousser de partout, j’avais mal aux bras et aux jambes : il m’avait fait aller de partout ! Sehun s’en rendis compte et me surprit en déclarant avec le sourire :

- Monte !

- Qu…quoi ?

- Sur mes genoux, tu as l’air épuisée et la journée n’est pas finie… je nous amène au restaurant.

- Mais non, t’inquiète, je suis super lourde et tout…

En réalité, j’étais juste hyper intimidée à l’idée de monter sur ses genoux… d’ailleurs je crois que je n’avais rien à envier à la jolie couleur rouge du perroquet qui se foutait de moi…