LE PRIX DE NOS VIES [FF EXO-SEHUN]

Chapitre 6

Eun-ha

Les mots de Kai résonnent encore dans ma tête malgré les heures qui passent. Tu amènes de la vie à cette maison et à Sehun. Alors s’il te plait, reste le plus longtemps possible avec Sehun. S’il savait comme c’est faux. Je n’amène que la mort autour de moi. Il suffit de regarder ma mère. Maman… Je ne devrais pas y penser, ça ne mènerait nulle part et surtout, je ne dois pas faire de crise ici.

Depuis leur départ, Sehun n’est plus réapparut. Je devrais aller voir comment il va. Après avoir préparé un déjeuner je me dirige vers sa chambre et toque fort pour être sûre qu'il entende cette fois. J’entends un petit mmmh que je prends comme invitation à rentrer. Je pousse la porte prudemment, sait-on jamais…

- Tu aurais dû toquer un tout petit peu plus fort à la porte, un peu plus et elle se serait dégondée…

- Très dôle, tu devrais me remercier : je ne veux plus risquer de tomber sur toi à poil dans ta chambre…

Il ne répond rien, se concentre juste sur la fenêtre. Ça a l’air passionnant : peut-être un ancien rêve de vitrier…

- Tes potes sont partis…

- Je sais.

-Ils vont surement repasser…

- Je sais.

- Et tu comptes jouer à l’abruti avec eux aussi ou c’est juste à moi que tu réserves ce plaisir ?

Le ton monte rapidement mais je ne supporte pas son attitude. Un coup il est froid et distant, un coup il est joueur et taquin puis c’est le retour du salop : je déteste cette attitude instable, je ne sais pas sur quel tableau jouer.

- Et toi, jusqu’à quand tu comptes jouer avec mes nerfs ?

- Aussi longtemps qu’il le faudra.

- D’où tu me parle comme ça ? Je suis ton employeur.

- Techniquement non mon coco ! Et je viens d’avoir l’approbation de Kai et Chanyeol ! dis-je avec un sourire vainqueur.

Il souffle exaspéré. Je le sens au bord de l’explosion. Il n’a pas l’habitude qu’on le contredise ainsi, il n’a même plus l’habitude d’avoir des relations humaines. Il ne supporte pas ça, il boue intérieurement. Ces iris déjà couleur encre deviennent noires de colère.

- Et d’où tu repeins MA maison ? Je hais les couleurs, je pense te l’avoir déjà dit ! Je ne supporte pas, ça m’oppresse, j’étouffe ! TU m’étouffes ! Tu comprends ça ? Je ne supporte pas tu n’es là que depuis quelques jours mais je ne peux déjà plus te voir en peinture !

Je tente de le cacher mais ses mots me font mal. Même si je ne le connais peu et ne l’apprécie qu’endormit, mon cœur pince. Etre rejeté, de la part de qui que ce soit, c’est douloureux. C’est peut-être pour cela que je n’ai pas réfléchis avant de lancer ces mots :

- Nous ne sommes pas dans un hôpital, Sehun. Même si tu te penses mort, la vie continue.

Ses yeux s’écarquillent sous l’effet de surprise. Plus que surprit, il a l’air blessé. Mais avant que je n’ai le temps pour m’excuser de quoi que ce soit, la colère reprend le dessus : il s’avance pour ce planter devant moi. Même assit, la différence taille n’est pas énorme de sorte que je me sente quand même transpercée par son regard.

- Je trouve ça plutôt ironique de la part d’une fille comme toi.

C’est à moi d’être surprise. Je ne sais pas quoi répondre et j’ai peur, je suis paralysée par ce qu’il pourrait dire ensuite. Et j’ai raison : la suite me tétanise.