Chapitre 14

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Eun-ha

Je descends de mon taxi, l’esprit plein d’angoisse à la pensé que je ne pourrais pas joindre Sehun pendant une semaine. Il va tellement m’en vouloir ! Le pire c’est que je sais exactement où est mon téléphone : il est posé sur mon lit en train de charger. Imbécile!!! Eun-ha tu es une imbécile!

Je m’en veux tellement ! Et je ne pourrais même pas contacter EXO pour qu’ils préviennent Sehun !

Je rentre dans mon ancien appartement et aussitôt mon portable disparait de mes pensées, assaillies par des souvenirs. Des souvenirs joyeux mais aussi tristes, douloureux et malheureusement ce sont ceux-là qui dominent.

J’entends les cris de mon frère, mon beau père qui m’accuse, mes longues soirées passées à pleurer, mes envies suicidaires. Tout m’englobe et j’aurai aimé avoir quelque chose, quelqu’un à qui me raccrocher pour ne pas couler. Mais mon téléphone n’est pas là et la seule personne qui aurait pu m’aider, je ne peux pas la joindre. Je n’ai plus l’impression d’être chez moi, je ne me sens pas bien ici je veux juste fuir cet endroit. Alors je referme la porte de cet endroit qui fut jadis ma maison et m’en détourne définitivement.

Je trouve un petit hôtel à prix abordables et m’y installe. Je veux juste m’endormir et que la nuit passe. Qu’un jour de plus passe, que mes examens commencent et que je puisse rentrer là où est ce que je considère maintenant comme chez moi.

Le lit est inconfortable et je vois de la moisissure sur les murs mais je préfère ça plutôt que mon appartement. Je m’allonge sur le lit, épuisée et m’endors sans même me déshabiller ou déballer mes affaires. Je ne veux même pas m’installer, je ne suis pas chez moi ici, à ma place. Ma place est là-bas et j’en prends terriblement conscience en m’endormant.

J’essaye juste d’occulter que mon esprit me souffle que ce n’est pas là-bas mais près de lui qu’est ma place, peu importe le là-bas.

**********

Le lendemain je me rends à l’hôpital et commence les examens. On me branche à des fils et des machines, m’examine tandis que je tente de me contrôler pour ne pas fuir.

J’ai dû me forcer pour rentrer dans ce bâtiment et depuis que j’y suis-je peine à respirer. Tout me rappelle l’opération, ma mère, mon frère… J’ai l’impression d’être au bord de l’évanouissement continuel mais ça ne choque visiblement personne puisque qu’on me laisse plusieurs heures branchée.

Le deuxième jour le docteur m’explique le déroulement des procédures et que c’est long car ils ont besoin d’examiner mon activité cardiaque sur de longues périodes et dans différentes situations. Je ne comprends pas grand-chose à son bla-bla mais j’en assimile au moins deux :

Je vais finalement passer dix jours branchée dans cet hôpital, j’ai intérêt à me trouver un bouquin

Sehun va être tout seul plus longtemps que prévus et je n’ai aucun moyen de le prévenir.

Le deuxième jour passe, le troisième aussi. J’ai déjà lu quatre bouquins et je commence à suffoquer de plus en plus dès que j’entre dans le bâtiment. Je meurs d’envie de rentrer et Sehun me manque. La maison me manque. Tout me manque, je veux partir.

Mais je ne fais pas ce que je veux et le quatrième, cinquième, septième, huitième, neuvième jours s’écoulent, lentement. Finalement le dernier jour d’examen arrive et mon rendez-vous final avec le médecin à lieu. Ce soir, je repars.

Assise dans le bureau du médecin, je ne peux cacher à quel point je veux m’en aller : mes jambes s’agitent toutes seule et je tente de m’empêcher de taper du pied impatiemment.

LE PRIX DE NOS VIES [FF EXO-SEHUN]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant