Out [YumiKuri]

Chapter I

Je suis debout contre le mur en haut de l'escalier principal. J'ai choisi celui-ci parce que j'y vois tout le monde. Tout ces abrutis qui croient tout savoir et avoir leurs secrets, mais moi, je les connais leurs petits secrets.

Quand Annie se permet de prendre tout le monde de haut, son petit air supérieur toujours figé sur son visage, c'est juste un masque pour conserver sa réputation, se préserver de ce qu'elle est vraiment. Et oui, la blondasse que tout le monde respecte et admire partage son corps avec celle qui se fait baiser par l'autre pimbêche dans les toilettes du 3ème étage.

Jean qui fait le Monsieur Je sais tout dans le but, évidemment d'impressionner la pimbêche en question, a également son petit secret. Effectivement, la face de cheval n'est autre que le fils du directeur. Ce dernier, soudoie les profs afin que son fils obtienne les meilleurs résultats. C'est sale hein ? Ouais.

Ils créent leurs propres personnages car ceux qu'ils sont ne leurs conviennent pas. Ils oublient cependant tous une chose : On ne peut lutter contre soi-même

Et moi je suis juste là, dans cet escalier, à regarder le lycée respirer.
La question légitime que l'on peut se poser est : « Et toi, Ymir, joues-tu un rôle ? » mais à vrai dire, j'en sais foutrement rien. J'assume mes résultats scolaires, mon orientation sexuelle, mais je ne me sens pas encore... Satisfaite.

Arh ! Mais je réfléchis trop ! Je m'assoies sur une marche de l'escalier et laisse ma tête reposer sur le mur.

- Alors Ymir, tu t'ennuies ? Me demande une voix féminine plutôt douce et suave.

Je relève alors la tête vers mon interlocutrice.

- Bah ouais, un peu. Mais comment me connaissez-vous ?

La jeune femme me sourit.

- Eh bien. Disons que... J'ai beaucoup entendu parler de toi !

Avant que je n'ajoute quoi que ce soit, elle demande :
- Je pense savoir ce que tu pourrais faire pour t'occuper...

À son sourire je comprends tout ; je sais qui lui a parlé de moi, ce qui a été dit sur moi et ce qu'elle attend de moi.

Moi qui trouvais cette journée plus ennuyeuse que les autres. Elle va me divertir ! Je commence alors à la détailler, prenant mon temps afin de la faire languir. Elle est plutôt grande mais moins que moi. Une chevelure blonde décolorée tombe sur sa poitrine ronde et plutôt généreuse. Ses yeux sont gris, même en cherchant au plus profond d'eux je n'y vois que de la luxure et une certaine perversion.

Elle est si simple à comprendre. Je décide donc d'être vulgaire avec elle. Enfin, plus qu'une décision c'est un instinct, un pressentiment peut-être.

- Alors, t'es là pour que je te baise ?

Je la sens frémir. Elle aime donc bel et bien cette façon d'être, qui plus est, avec elle.

- Dit comme ça, je passe pour quoi moi ? Répond-t-elle en souriant davantage.

- Pour une salope. Mais, c'est ce que tu es non ?

Je m'attends à une réponse quelconque ou à un énième sourire provocateur mais je constate rapidement qu'elle en a décidé autrement. Elle s'approche dangereusement de moi, tente de m'embrasser mais je la repousse et la plaque contre le mur, mon visage à bonne distance de ses lèvres.

- Sache que c'est moi qui te contrôle maintenant.

Je sens que mes mots lui font de l'effet, c'en est presque trop simple.

D'un mouvement vif et contrôlé, j'attrape alors les clés qui s'échappent de sa poche et marche vers la porte qu'ouvre cette dernière. J'y insert la clé et ressens toute l'impatience dans l'attitude de ma compagne que je pousse immédiatement à l'intérieur de la pièce, une fois la porte ouverte. Celle-ci se referme donc sur une élève s'apprêtant à baiser une prof perverse et nymphomane.
« Faudra pas que je l'oublie celle-là ! » Me dis-je en souriant.