Chapitre 3

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Nicky

48 heures de console, je crois que je vois encore des zombies sur la rue tellement j'en ai buté ce week-end. Le jeu est excellent, les scénarios sont complètements débiles et que dire des graphiques, l'image est si claire, comme s'il s'agissait de la vraie vie. Avec Sammy nous avons pris la journée de samedi afin de bien apprivoiser les différents tableaux, une fois faits, nous avons commencé à jouer en ligne contre deux mecs des États-Unis. Par chance nous maitrisons aussi bien l'anglais l'un que l'autre, mais pour être franche, pas besoin de bien le parler pour narguer ton adversaire, les mots viennent d'eux même. Tout ça pour dire que c'est une putain de tuerie ce jeu, je dois me souvenir d'embrasser le concepteur si un jour je le rencontre, parce qu'il est vraiment trop génial.

Je suis de retour à ma place, à côté de la dame que je côtoie chaque matin de la semaine. Je ne sens plus mes doigts tellement il fait froid, mais par chance le bus n'a pas de retard ce matin. Je m'empresse d'y entrer et comme à mon habitude, je me plante face à monsieur yeux coquins.

— Bon week-end? Il demande en me surprenant.

Je suis étonnée parce qu'en deux mois il n'a jamais daigné me parler, et tout à coup il me laisse sa place et me fait la conversation.

— On peut le dire comme ça.

Je suis une meurtrière, mec, si tu savais comment je me débrouille avec une arbalète, bon, avec une manette plutôt, mais c'est pareil pour moi, je reste une tueuse quand même.

— Tu veux ma place?

— C'est pas nécessaire.

— J'insiste, prends-la.

Je le remercie d'un hochement de tête et je prends son siège alors qu'il fait tout pour ne pas me toucher, comme à son habitude.

— Merci.

Je relève la tête et encore une fois il fronce les sourcils avant d'éviter mon regard. J'en profite donc pour le mater et....wow, je n'ai jamais vu un mec aussi bandant, je vous jure. Il porte peut-être un manteau d'hiver comme tous les gens de ce foutu bus, mais il dégage tellement de sexapeal que j'ai l'impression qu'il se balade à poil, il me donne trop chaud. Je baisse la tête et je me retrouve avec le visage en plein vers sa braguette. Son manteau arrive juste au-dessus et j'arrive à voir une jolie bosse dans son jean bleu.

Putain, arrête de regarder Nicky, on dirait que la bosse grossit à vu d'oeil.

Monsieur yeux coquins change de position et se met de côté, merde, j'espère qu'il ne s'est pas rendu compte que je matais son pénis, enfin, sa bosse. Je prends une chance et je relève la tête à nouveau, ouf, il est concentré sur son téléphone.

— Je me demandais, ça fait deux fois que tu me laisses ta place alors est-ce que je peux au moins connaitre ton nom? Moi c'est Nicky, j'ajoute en lui tendant la main.

J'ai un sourire bienveillant sur les lèvres, je ne m'attend à rien venant de lui, aussi beau soit-il, tout ce que je veux c'est me présenter afin de lui montrer ma reconnaissance.

— Je m'appelle Chad, mais je te le dis tout de suite, je te laisse seulement ma place parce que je suis un gentleman, je n'ai pas envie de sympathiser alors on va en rester là, d'accord?

Je rabaisse ma main qu'il n'a jamais prise et j'accuse le coup.

Est-ce que j'ai bien entendu ce que j'ai entendu?

— Mais c'est toi qui me demandes si j'ai passé un bon week-end, t'avais qu'à me laisser ta place et fermer ta gueule! Je m'exclame.

Ouais, vous allez vite comprendre que je n'ai pas la langue dans ma poche, cela me sert aussi au bureau. On peut rire de moi, parler derrière mon dos, mais je ne suis pas un tapis, je sais répliquer. Et je me fiche bien des gens du bus qui viennent de se retourner dans notre direction, je les envoie chier, ils n'ont qu'à se mêler de ce qui les regarde.

Prochain arrêt (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant