Prochain arrêt (Terminé)

Chapitre 15

Pourquoi pas trois chapitres aujourd'hui? De rien😇
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Nicky

Mon alarme sonne et si elle ne venait pas de mon cellulaire, je le balancerais au bout de mes bras. Nous sommes déjà lundi et bien que j'ai expliqué ma situation à Sammy hier, je ne sais toujours pas quoi dire à Marc, mon patron. Sammy m'a proposé de feindre une mortalité à la dernière minute, mais pour ça je vais devoir apporter des faits et je ne peux pas. Il m'a aussi dit de simplement avouer que je ne peux pas y aller parce que je n'en ai pas envie, mais il ne semblait pas bien comprendre mon angoisse. La seule chose qui soit sortie de sa bouche est, et je le cite;

— S'il ose quoi que ce soit, je le trucide, personne n'a le droit de faire chier ma Pote!

Je me retrouve donc en ce lundi matin avec aucune échappatoire et je ne sais plus comment me sortir de cette situation. Si au moins j'avais trouvé un autre emploi, je m'en ficherais, je lui ferais même un doigt d'honneur en souriant, mais ce n'est pas le cas et j'ai trop besoin d'argent pour me permettre de commettre un tel faux pas. Je suis coincé, je ne veux pas refuser et risquer de me retrouver sans rien, mais je sais très bien que si j'y vais, il va tenter un truc, les femmes savent ressentir ce genre de choses et maitre enfoiré de Bluteau me veut, je n'ai pas de doute sur la question.

Je me lève tout de même et fonce prendre une douche bien chaude avant de m'habiller. Je me sens d'humeur maussade, mais je fais un effort vestimentaire et mets une jupe noire aux genoux avec un haut vert qui fait ressortir la couleur de mon teint. Au moins, je me trouve jolie, ce n'est pas le principal pour se remonter le moral? J'ai des bas collants, mais cette fois ils sont opaques et noirs, la tenue la plus neutre pour aller au cabinet, car je veux bien me trouver jolie, je ne veux surtout pas attirer l'attention. Je m'enfile deux cafés de suite pour me donner du courage et je laisse tomber le déjeuner puisque j'ai un bagel dans ma boite à lunch. Je fais le tour de la maison afin de fermer toutes les lumières et je sors pour rejoindre l'arrêt de bus avec appréhension. Oui, appréhension, parce que Chad est partie soudainement vendredi dernier et je ne sais pas si notre habitude de courtoisie sera la même aujourd'hui. Avec ce que les gens du bus m'ont laissé entendre, je ne sais plus comment je dois agir avec lui. Est-ce qu'il me veut vraiment? J'en doute, je ne suis pas le genre fille qu'on veut, je suis banale, et Chad est si.... Tout le contraire de moi. Il est beau, c'est une évidence, mais il semble posséder tout ce qu'il souhaite dans la vie, c'est à croire que rien ne peut l'atteindre. Je secoue la tête avant d'enfiler mon manteau et je brave le froid jusqu'à l'arrêt de bus. Mes pas me mènent malgré le froid et je retrouve la même dame qui me sourit.

— J'ai amené du pop corn pour être aux premières loges ce matin.

— Aux premières loges de quoi?

— De votre rencontre, c'est encore mieux que la mienne.

Je lève les yeux au ciel, encore une fleur bleue qui rêve de chocolat! Elle écoute trop fifty shade of Grey.

— Je ne crois pas que la rencontre avec votre mari puisse avoir un rapport entre moi et Chad.

— Non, bien sûr, mais vous faites ma journée et je crois que tu vas en rire dans quelque temps.

Elle est folle ou quoi? On ne vit pas dans les films à l'eau de rose, ici c'est la réalité! Je suis une cocue, plusieurs fois même, je ne suis pas digne de finir comme cendrillon, et je l'emmerde, je les emmerde toutes autant qu'elles sont, Raiponce, Blanche Neige, la Belle au bois dormant, quant à moi elles sont toutes des salopes manipulatrices et ce cher Disney a embelli l'histoire afin de faire rêver les petites filles.