Prochain arrêt (Terminé)

Chapitre 17

Chad

Je suis autant bandé que j'ai les poings serrés, je ne sais pas ce qu'il lui veut cet enfoiré de connard, mais il ne l'aura pas, Nicky est à moi. Dès que je l'ai vue apparaitre près des ascenseurs, mon coeur a failli me lâcher, c'est sans parler de ma queue, putain, elle est tellement sexy ce soir, mais ensuite il fallait que son connard de patron débarque et lui fasse la morale sur moi. Elle croit peut-être que je n'ai rien entendu, mais au contraire, j'ai tout entendu et même le passage ou je suis supposément le mec de sa meilleure amie. Je sais qu'elle l'a fait pour se débarrasser de lui, mais le doute s'installe en moi, je ne suis plus sûr de rien. Nicky aurait très bien pu lui dire que oui, je suis un mec qui la courtise, qu'est-ce qu'il y a de mal? Nous sommes adultes putain de merde!

— Ça va? Elle demande une fois que nous prenons place dans un petit café tout près de son cabinet.

— Ouais, mais pour être franc je me pose trop de questions et je sais que tu veux que je parle de moi, alors ne me demande pas de faire semblant, s'il te plait.

Je ne suis pas du genre transparent comme mec, avec moi tout est noir ou tout est blanc, je ne suis pas un hypocrite.

— Ce que tu as vu, tout à l'heure, ce n'est rien Chad, t'en fais pas avec ça.

Ne pas m'en faire? Elle est sérieuse?

— Nicky, ton patron te fait carrément des avances, si t'étais à moi je lui aurais défoncé la gueule.

— Il n'a fait aucune avance, et non, je ne suis pas à toi.

Putain ce que j'aimerais que tu le sois par contre!

— T'as raison, je m'excuse, mais je sais ce que j'ai vu et si t'as un problème ne te gêne pas pour m'en parler, d'accord?

Elle est plutôt butée comme fille, d'habitude j'adore quand elle me tient tête, mais cette fois je lui propose mon aide et elle joue à l'autruche. Elle attend quoi, qu'il la touche pour de vrai, qu'il la coince dans le cabinet alors qu'elle sera seule? Merde, juste d'y penser et j'ai le gout de me pointer tous les soirs pour m'assurer qu'il ne lui arrive rien. Le connard insistait tellement sur leur week-end que j'ai trouvé ça bizarre, étant patron moi-même, son attitude manquait énormément de professionnalisme. C'est ce qui m'a mis la puce à l'oreille, en plus de voir la réticence de Nicky pour l'accompagner, il y a des signes qui ne mentent pas alors je suis intervenu.

— Merci bien, Chad, mais je vais me débrouiller. Et encore merci pour l'excuse de la convention.

— C'est rien, tu peux vraiment venir si tu veux, parce qu'il y en a vraiment une.

Est-ce que je viens de l'inviter?

— Attends, tu te fous de moi? Tu travailles vraiment dans les jeux vidéos?

Son sourire en cet instant fait foutre le camp à toute la tension qui m'habite, car elle est non seulement éblouissante, mais elle s'intéresse à ce que je fais et non à ce que j'ai l'air. Je ne devrais pas en être étonné, on parle de Nicky.

— Je suis le propriétaire de PlayMe, c'est ma boite.

— C'est pas vrai! Elle s'exclame en se levant debout.

Tout le monde nous regarde, mais au lieu d'être intimidé, je suis plutôt amusé. Vous devriez voir sa tête, elle me fait trop rire cette fille.

— C'est tout ce qu'il y a de plus vrai, mais si tu veux bien t'assoir, je vais aller nous chercher des cafés. Tu le prends comment?

— Latté.

C'est tout ce qu'elle répond en me matant et je ne sais pas si je devrais rire ou me barrer, parce que son regard commence à m'intimider. Elle a un de ces regards de gourmandes, putain, il faut qu'elle arrête!

Je vais nous chercher des cafés et une fois installé, je passe au pire interrogatoire de toute ma vie, mais ça ne me dérange pas. Tout y passe, mon enfance, mon travaille, mes passes temps, tout. J'ai dû lui avouer que je suis un enfant des services sociaux, que mes parents m'ont abandonné lorsque j'étais petit, eh oui, il y a des gens qui ne sont pas capables de s'occuper de leur progéniture et mes parents en faisaient partie. À ce que j'ai su, ils étaient beaucoup trop jeunes, ma mère avait 16 ans, et bien que j'aimerais un jour la retrouver, je me dis que je dois m'occuper de moi et vaincre mes propres démons avant de plonger dans les siens. Bien sûr, j'aimerais le faire un jour, mais je crois que je ne suis pas encore prêt à le faire, tout comme ma mère puisqu'elle pourrait aussi bien faire des recherches sur moi.

La discussion est très animée lorsqu'elle bifurque sur les jeux vidéos, Nicky est trop marrante et passionnée, je le savais déjà quand elle m'en a parlé dans le bus cette semaine, mais de la voir en parler en ce moment, putain ce qu'elle est bandante! Je passe un super moment, je discute avec une fille dans un endroit public pour la première fois depuis longtemps, et bien que l'envie de la prendre sur la table me vienne en tête, je ne le ferai pas, parce que je suis trop content du partage que nous avons. Je suis si fière de moi, ma queue reste dans mon pantalon et elle dort, tout ça malgré le fait que la fille avec qui je discute me plait, elle me plait vraiment beaucoup, trop!

— Je crois que je devrais rentrer, dit Nicky en me sortant de mes pensées.

Il y a maintenant deux heures que nous sommes ici, donc j'imagine que pour un premier rendez-vous c'est bien. D'après vous, deux heures, c'est bien? Je me sens tellement con, je n'ai jamais eu à faire ce genre de chose alors j'ai peur de tout faire foirer avec la phrase de trop.

— Je te raccompagne?

— En bus? Elle me demande en rigolant.

— Et alors? Je prendrai un taxi pour retourner chez moi. De toute façon c'est non négociable, il est plus de.....21 heures, je lui dis en regardant ma montre.

21 heures! Comme s'il était si tard, aussi bien lui dire que je tiens vraiment à la raccompagner, ce qui est le cas.

— Si tu y tiens, t'as l'air d'y tenir, elle me dit de façon coquine.

— J'y tiens beaucoup Nicky.

Aussi bien être honnête.

— D'accord, alors on y va?

— Ouais.

Nous sortons du café et nous nous rendons à l'arrêt de bus le plus près. Le silence est meublé de sourire, mais aussi de regard en coin, je crois que tout a été dit ce soir. Seulement, je m'en fous de ne rien dire, je veux juste la raccompagner, je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose alors que c'est moi qui lui ai demandé de sortir. 40 minutes plus tard, je me retrouve devant une jolie maison, la sienne. Nicky semble nerveuse en dansant d'un pied sur l'autre et je l'arrête en prenant sur moi afin de poser ma main sur sa joue, tout comme je l'ai fait cette semaine dans le bus. Pour certains il s'agit d'un geste ridicule, mais pour moi il signifie beaucoup plus que ça, car toucher une femme est un act extrêmement difficile, surtout si elle me plait. Le Doc me pousse à agir, alors c'est ce que je fais, pour son plus grand plaisir et le mien par la même occasion. Nos discussions animées dans son bureau cette semaine en revenaient toujours à la même chose, il faut que je fonce!

— Merci pour la soirée, je me suis bien amusé, je lui dis en toute sincérité.

— Moi aussi.

Ses yeux regardent les miens avec intensités, je sais qu'elle veut que je l'embrasse, je le vois d'ici, mais je ne peux pas, pas encore, pas avant d'être certain qu'elle ne risque rien avec moi. Je décide donc de poser mes lèvres sur son front, avec douceur, et je me retire ensuite avant de me retourner. Je dois respirer un bon coup, car de sentir sa peau est encore mieux que tout ce que je pouvais imaginer, et ce n'est que son front bordel de merde!

— Tu veux entrer une minute? Il fait froid et le temps que ton taxi arrive je peux t'offrir un truc à boire.

Petite coquine, tu crois que je suis né de la dernière pluie peut-être? Je suis le créateur de ce jeu, j'en suis le maitre, alors qu'est-ce que je fais quand elle me regarde en se mordillant la lèvre de cette façon?
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Laissez-moi jubiler devant votre frustration 😈 Je vous donne la suite dès demain pour me faire pardonner.
Bizous Bizous xxx
gen