⭐ Chapitre 18 ⭐

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Arrivée au pas de sa porte, je prend une profonde inspiration. Je ne sais pas trop comment me comporter... C'est la première fois que je le revoie après ce qui s'est passé. C'est assez gênant parce que hier encore on était les meilleurs amis du monde. Maintenant c'est différent... On s'aime... Est-ce-que je dois l'embrasser ? Lui demander comment il se sent ? Lui prendre la main ? Faire comme si de rien n'était ? Je prend une profonde inspiration. Entre et tu verra ce qui se passera. 

- Toc toc ! , dis-je en tapant sur la porte de sa chambre

Il est assis dans un fauteuil roulant face à sa fenêtre et est entrain de lire un roman. Au son de ma voix il releve la tête ; son visage s'éclaire instantanément à ma vue et un sourire se fend sur son visage, ce qui eu le hic de me faire devenir toute rouge.  Il éclate de rire puis m'invite à entrer dans sa chambre :

- Viens, ne reste pas là !

Je ferme la porte et prend les roues de mon fauteuil et me déplace doucement vers lui. Arrivée face à lui, il referme son livre et me regarde, toujours avec son beau sourire sur le visage. Il rapproche mon fauteuil roulant du sien afin que nous soyons plus proche. 

- Si tu pouvais éviter de me fixer ça éviterait de me rendre encore plus mal à l'aise, dis-je dans un chuchotement

- Ce n'est pas de ma faute si tu es si belle... , me murmura-t-il tandis qu' il se penchait vers moi afin de déposer un tendre baiser dans mon cou.

Ce baiser me parcourra de frisson tout le long de mon corps. Il s'écarta mais sans pour autant éloigner son visage qui n'est qu'à quelque centimètres du mien. Mon regard reste focalisé sur ses lèvres. Elles sont parfaites... Je ne rêve que d'y goûter... Le désir de l'embrasser ne fait qu'augmenter, je ne pourrais plus résister très longtemps... 

- Tu m'as manqué... , dit-il cette fois-ci avant de (enfin !! ) m'embrasser avec une tendresse inimaginable. La main sur sa nuque et la sienne dans mes cheveux, nous nous embrassons passionnément. Mon souffle s'accélère tout comme les battements de mon cœur. Ce baiser ne fait qu'augmenter l'amour que je ressent pour lui. Je l'aime tellement...C'est indescriptible. 

Sur cette dernière pensée je me rends compte que le quitter sera plus dur que je le pensais. Car je ne veux pas et ne peux pas lui dire adieu. Aimer nous rends fort tout en nous rendant faible et vulnérable à la fois. 

Il s'écarta et je ris comme une idiote avec  les battements de mon cœur qui résonne dans mes tympans.

-  Toi aussi tu m'as manqué... 

Il replace une mèche de mes cheveux dernière mon oreilles. Les yeux baisés sur ma robe d'hôpital, je n'ose pas le regarder de peur que mes sentiments ne soit écrit en gros sur mon front. Remarquant ma gène, il me leva le menton, m'obligeant à le regarder droit dans les yeux. Son regard sonde le mien. Ses yeux sont si beaux... On dirait des étoiles. Une lueur nouvelle y brille : son regard est plus vivant que jamais. Nous nous dévorons des yeux encore quelques minutes avant que j'explose rire, sans que je puisse m'en empêcher. Déstabiliser, Bryan s'écarte et me regarde, incrédule. Comprenant que je l'ai vexé, peut être parce que il a cru que je me moquais de lui, je précise le fond de ma pensée :

- On est tellement gêner que ça en devient comique, dis-je en lui souriant tendrement 

- Mais c'est toi qui est gênée !

- Que... Mais non ! 

- Mais si ! 

Pour le taquiner je le chatouille, il rigole. Soudain, du bout de mes doigts je sens quelque chose à travers sa robe... comme un tube... J'essaie de ne pas m'attarder sur cette découverte de peur qu'il comprenne ce que je viens de toucher et continue de le chatouille de par et d'autre de son corps. Il attrape mes poignets penché sur lui, je lève les yeux et le regarde, un sourire en coin. Cette fois-ci c'est moi qui l'embrasse. Surpris, il ne me rend pas tout de suite mon baiser mais rattrape très vite son retard. Nous nous embrassons avec une telle fougue que je me demande comment peut-il respirer. Comprenant que ce genre de baiser peut lui être dangereux je m'écarte doucement de lui. Je lui caresse la joue avec délicatesse de peur de le briser. Sa vie ne tiens plus qu'à un fil à présent... Il a reprit un peu de couleur c'est déjà ça... Est-ce-que c'est moi qui le rend un peu plus vivant ? Je replace bien son tuyau qui relie son nez à sa bouteille d'oxygène et continue de le caresser. Mon doigts retrace chaque contours de son visage : ses sourcils, ses yeux, ses lèvres, son menton, son nez... Je veux graver son visage dans ma mémoire, je veux le connaître par cœur... Qu'est ce que je l'aime ce visage , il est parfait. Ce visage je veux le voir chaque jour, je veux le voir toute ma vie. Malheureusement, ce visage s'éteindra bientôt, ce sourire cessera de briller, ses yeux de me regarder... Et je n'aurais que des souvenirs de lui et mes yeux pour pleurer. Je m'arrête et mes doigts restent suspendus au dessus de son visage. Bryan ouvre les yeux, intrigué par mon arrêt. Il lève les yeux vers moi et remarque les larmes qui commencent à me monter aux yeux.

- Léonor... 

A l'instant où il prononça mon prénom, mes larmes coulèrent. Il n'y a pas que son visage que je ne verrais plus, il y a sa voix que je n'entendrais plus. Ses mains sur mon corps que je ne sentirais plus, ses lèvres que je ne goûterait plus... 

- Léonor arrête de pleurer s'il-te-plaît... Je refuse que tu souffres par ma faute... 

- Tu sais très bien que c'est pas de ta faute, c'est la situation, lui dis-je en m'essuyant les yeux.

- Léonor regarde moi, il releva mon menton et ses yeux plongea dans les mien, il y a pire que de mourir, il y a la vie sans toi. Et je serais toujours à tes côtés, aujourd'hui comme demain.

Je hoche la tête et il m'essuie tendrement la joue de mes dernières larmes. 

- Mais regarde toi, regarde comme tu es beau, lui dis-je tout en lui caressant la joue à mon tour, regarde à quel point tu es formidable,  regarde comme tu es parfait et comprends moi lorsque je te dis que j'ai peur de te perdre : tu es tellement parfait, tu es unique Bryan. 

- Je t'aime, me chuchota-t-il 

- Moi aussi, lui dis-je et il m'embrassa de nouveau avec la même ardeur.

C'est si étrange on vient à peine d'être ensemble mais à nous voir on croirait qu'on est ensemble depuis un siècle ! A croire que le temps qui nous rattrape peu à peu nous oblige à dépasser certaines formalités....

A cet instant la porte s'ouvrit et John entra comme une tornade.

- Mec !! Tu devineras ja... , commença -t-il avant de s'interrompre en nous voyant mettre un terme à notre baiser pour nous tourner vers lui.

- Oh... 

- Qu'est ce que je devinerai jamais ? demanda Bryan comme si de rien été , toujours pencher vers moi.

- Euh... , son regard alla de moi à Bryan, il m'a l'air déstabiliser j'ai l'impression qu'il ne sait pas comment il doit prendre cette découverte, depuis quand ?, nous demanda-t-il plusieurs minutes plus tard

- Depuis hier , répondit Bryan sans une once d'hésitations 

- Nooooooooon ! , John poussa un cri de douleur extrêmement mal joué et mis sa main sur son cœur comme pour empêcher de sortir de sa poitrine. L'élève a dépassé le maître ! 

Nous éclatons de rire.  

- Mais ça ne va pas de durer ! Car le maître a trouvé la femme de sa vie !

- Encore avec ça...

- Dépêchons nous avant de la rater ! Je ne veux laisser passer ma chance  !

Bryan et moi nous regardons avec un sourire complice puis Brayn déplaça son fauteuil roulant ,auquel une bouteille d'oxygène est attachée par l'arrière, et se dirige vers sa sonnette pour appeler son infirmière, Meg. Pendant ce temps, moi je le regardais avec une boule au ventre. A présent Bryan doit, comme moi et John, se déplacer avec un fauteuil roulant pour l'éviter d'user de ses forces et de son souffle. Le tuyau, sa perte d'appétit, ses cheveux qui tombent peu à peu, et maintenant le fauteuil roulant... Il ne lui reste que 4 mois mais à le regarder on croirait qu'il ne lui en reste que 1... La maladie devient plus forte et plus douloureuse à mesure que la fin approche... Comment il sera le mois prochain si déjà il est comme ça là ? Il passera ses journées dans son lit reliés à des dizaines de machines ? Les crâne chauve et les os visibles ? Non... je refuse de me faire à cette idée... 

Bryan remarque que je le l'observe le regard sombre et me sourit tendrement. Quelques minutes plus tard Meg arrive et nous nous dirigeons ver la cafétéria, même si l'appétit n'y ai pas. 

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