31/01/2018

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Avez-vous déjà été amoureuse? Je parle du vrai amour, avec un grand A. Du coup je corrige ma phrase: je parle du vrai Amour. Celui qui vous colle au pattes, vous avez beau tout faire, impossible de vous en débarrasser. Celui qui vous fait avoir des papillons dans le ventre, sourire niaisement, regarder les autres couples en changeant avec vos têtes à vous et à votre "crush". Oui je mets entre guillemet car je vois une grande différence entre avoir un crush et être amoureuse. Pour cause, des crushs, j'en ai eu beaucoup, mais je n'ai été qu'une seule fois amoureuse, et je le suis encore, malheureusement. La différence est que lorsqu'on a un crush, on trouve juste le garçon ou la fille beau/belle, sexy, on fantasme dessus pendant deux, trois mois, puis on passe à un/une autre. Etre amoureuse, ce n'est pas aussi facile. Premièrement, la personne n'est pas forcément très belle ou très sexy, mais on l'aime quand même. Ensuite, ce n'est pas en quelques mois qu'on s'en débarrasse. Pour finir, on ne ressent pas la même chose. Face à son crush, on rit bêtement, on sourie d'un air niais, mais face à la personne qu'on aime, on est timide, on reste soi-même, naturellement... J'ai l'air d'avoir de l'expérience? Normal, je suis amoureuse. Mais on est pas dans un film, alors ça ne marche pas très bien. Laissez moi vous raconter.


Lui et moi, on se connaît depuis la sixième. Etant très proches dans l'alphabet, on était à la même table en technologie: c'était fait par ordre alphabétique. Jamais, jamais en quatre ans on a réussi à ne pas se battre à cette table. Nous étions deux têtes de mules, acceptant pour rien au monde d'avoir tort. On débattait alors pendant toutes les heures de technologies. Les autres élèves à notre table ne nous supportaient pas, mais il était impossible de nous arrêter une fois lancés. Seule la sonnerie en était capable, nous offrant un répit d'une semaine avant de reprendre là où on s'était arrêté, la même heure, le même jour de la semaine, mais sept dates étaient passées.


Le jour de la rentrée, de ma rentrée au lycée, j'ai eu l'agréable surprise de voir le nom de ce garçon, qu'on va appeler Tom (je trouve que ce prénom va à tout les garçons). A ce moment là, je me suis sentie soulagée de connaître quelqu'un dans ma classe. Plus tard, je n'arrêtai pas de me plaindre autour de moi de sa présence dans ma classe. Il faut dire que je ne l'aimais vraiment pas du tout au collège. Mais ne nous égarons pas. Je ne faisais que de me plaindre de lui, c'est vrai, mais ce n'était pas si terrible, au final. On a développé des blagues entre nous, on s'est beaucoup rapproché, on a commencé à se dire beaucoup de secrets. J'ai même été la première à savoir qu'il sortait avec sa crush du moment. Il a également été le premier à savoir pour mon crush, au même moment. Il tentait de me donner des conseils, il me tenait au courant des sentiments de ce garçon et essayait en vain de me faire comprendre qu'il fallait que j'avoue mes sentiments. Je l'ai écouté, et j'ai compris qu'il ne fallait jamais écouter Tom, parce qu'il avait jamais raison face à moi. Ce crush n'avait pas de sentiments pour moi autre qu'amicaux. Oui, on peut dire que je me suis pris un râteau. Mais je m'en suis vite remise, et mes sentiments se sont vite volatilisés. Je pense que c'est là que tout a commencé à aller bien.


Je parlais souvent de Tom à ma mère, je voulais souvent être avec lui, parler, avoir des délires. Je tentais tout le temps de faire la conversation. Clairement, je ne pouvais pas me passer de lui. Je prenais même du plaisir pendant nos habituels débats. Nous on ne perd pas nos vieilles habitudes! Un jour, ma meilleure amie m'a dit qu'on voyait vraiment que je l'aimais vraiment bien. Je le niais complétement, bien sûr, mais j'y ai longuement réfléchi avant de me rendre compte qu'elle avait raison. Comme toujours, elle m'aurait dit. Je pensais que ce n'était qu'un crush, parce qu'il faut dire qu'il a bien changé depuis la sixième, et il est devenu très mignon est sexy surtout! Mais je ne dois pas m'égarer. Je pensais que ça allait passer, mais au bout d'un mois, rien n'avait changé. J'ai donc pris la pire décision: avouer mes sentiments pour m'en débarrasser. Je croyais que ça marcherait, comme au début de l'année. Si j'en sui là maintenant, c'est que, vous l'avez bien compris, ça n'a pas marché... Donc je lui ai avoué le jeudi 7 décembre, alors que je quittais et lui non, mon prof de sport était absent mais pas le sien. A trois jours, de mon voyage en Angleterre, je me suis pris un râteau par le gars que je n'ai jamais pu voir pendant quatre ans auparavant! Heureusement pour moi, tout s'était bien passé, il l'avait bien pris, ne m'avait pas rejetée. Je n'en étais même pas triste! Je suis donc rentrée chez moi en étant sûre que je n'avais pas de sentiments, que ce n'était qu'un petit crush. Cela ne m'a aucunement pourri mon voyage! Mais quelque chose, ou quelqu'un d'autre, l'avait fait.


Le jour où nous sommes partis, aux alentours de cinq heures du matin, on a tous chanté "Joyeux anniversaire" pour Tom. Eh oui, il était né le même jour où nous partions en Angleterre! Deux heures et demi de route plus tard,  on s'arrête sur un aire d'autoroute. On attend que Tom descende du bus et courent se réfugier à l'intérieur, il neigeait fort, pour y aller, une bosse assez volumineuse sous mon écharpe. Quand on arrive à sa hauteur, tout le monde est regroupé autour de lui, et je lui offre le cadeau collectif auquel presque toute la classe avait participé.

Maintenant on accélère, parce que j'ai encore beaucoup de choses à dire. Pendant tout le voyage, Tom était assez proche d'une fille. Cela me faisait mal, mais j'avais bien compris que je n'aurais pas ma chance. Mon voyage n'en a pas été altéré rassurez-vous. Par contre, le dernier jour au soir, lorsque nous partions en retour vers la France, j'ai trouvé cette fille, avec le même pull, que J'ai pensé à aller acheter, que JE suis allée acheter et que J'ai offert à Tom. Cela m'a fait énormément mal, je dois l'avouer. Mais je m'en suis remise assez vite. Les vacances de Noël sont passées, et j'ai eu la désagréable surprise de voir que Tom était tout aussi proche de cette fille. De plus, il avait changé de place en anglais, où il était à côté de moi, pour aller avec cette même fille, encore et toujours. Il y a encore plein de petites choses que je pourrais mentionner, comme leur proximité à l'escalade, heure que j'attendais le plus pour ne pas penser à lui et mes sentiments: le sport, donc l'escalade et le tennis, sont les seuls moyens que j'ai d'oublier pendant une ou deux petites heures ce que je ressent pour Tom, les cours, la fatigue... Et lui a eu la bonne idée de m'arracher deux de ces trois précieuse heures et demi d'échappement hebdomadaire...


Maintenant, j'ai encore des sentiments pour lui, qui ne font que grandir, étant donné qu'il s'est légèrement rapproché de moi à nouveau, mais pas assez pour imaginer quoi que ce soit. Ouf, je dirais. Mais il y a ces petites choses qui me rendent heureuses sur le moment, puis quand je les reconsidère avec un peu plus de recul, je me dis que je ne suis pas la seule. Mais ces petits débats, ces petits délires, me font du bien et me soufflent que j'ai peut-être encore de l'espoir. Comme ce soir, où en sortant du bus j'ai pu le voir m'adresser ce genre de sourire sincère que je ne lui ai jamais vu. Je parle de ce sourire sincère, sans contexte, pas un rire ou de l'amusement. Mais quand j'y repense avec plus de recul, je me dis que c'est moi qui interprète tout cela, je me fait des films, et retombe de toujours plus haut quand je le vois rigoler avec cette fille.


Il faut dire que moi et les garçons, ça n'a jamais marché. Je vous raconterai bien ça, mais ça commence à faire long... J'espère que si un jour vous avez ressenti l'Amour, ça a marché pour vous. Et si vous ne connaissez pas encore ça, ne vous faites pas trop d'idées. Certes, c'est un sentiment magique plus fort que les autres, mais parfois ce sentiment est aussi fourbe que le diable...

Journal intime (plus très intime) d'une fille...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant